Prison

N

-Je suis ton frère après tout.

Je hoche la tête en le regardant. Je ne comprends toujours pas.

-Pourquoi maintenant Brad ?

-Tu me manquais Anouk, c'est normal non ?

-Juste au bout de plus d'un an ? T'es tout à fait normal comme mec je trouve.

Il commence à m'énerver.

-Nan bien avant mais les parents ne voulaient pas que je vienne.

-Et t'as fait quoi pour venir ? T'a signé une dérogation ? Je lui demande hors de moi. Et puis t'as 19 ans, les parents vont pas te couvrir tout ta vie !

-Ouais c'est sûr, j'ai bien vu avec toi.

Je me lève d'un seul coup. C'est la phrase de trop. Je pars sans me retourner sous ses cris. John arc un sourcil et je lui fais signe d'ouvrir.

-Tu vas où ?

-Dans la salle commune.

J'emprunte le labyrinthe de couloir et je débarque dans la salle commune. Aaron se lève et viens me voir.

-Ça va An' ?

-Ouais bof, mon frère est venu me rendre visite.

-C'est pas sensé être une bonne nouvelle ?

-Si, mais là c'est mon frère.

Il ne dit rien et c'est ce que j'aime chez lui. Il me prends la main et nous allons nous asseoir sur un des canapés.

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John me regarde en souriant. En plus d'un an et demi c'est la première fois que je souris aussi. Barbie, Tristan, Lucas et Aaron sont là aussi. Habillé d'une façon très simple, je tiens ma valise dans ma main et mon portable dans l'autre. Je fais un câlin à  tout le monde en finissant par Aaron. Je le sert aussi plus longtemps dans mes bras. C'est devenu mon meilleur ami après tout.

-A dans une semaine, je chuchote.

Il hoche la tête incapable de parler. Je souris devant sa tête. Puis je me tourne vers la sortie. John est à côté de moi. Je prends une inspiration avant d'appuyer sur la poignée. Je sors dehors, le soleil tape sur ma tête et je souris comme jamais. Un taxis m'attend devant la prison. Je prends place dedans et donne l'adresse au conducteur qui m'emmène vers ma nouvelle vie.

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(Retour à la conversation téléphonique de la partie 4)

-Qu'est-ce que tu veux ?

-Je voulais m'excuser chérie.

-Et pour avoir fait quoi ? Je demande ironiquement.

-Il faut vraiment que je te dise tout ?

-Tu crois que revenir ici avec tes putains de surnom et tes excuses de mes couilles va réussir à te faire pardonner ?

-Euh...

-Attends, je te le donne dans le mile : Non ! Et ne reviens pas me parler maman, c'est fini.

Je raccroche et soupire un bon coup.