Cinq

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Ce matin je vais au travail plus tôt que d'habitude. Je ne veux pas me faire remarquer. Il faut que je sois la plus transparente possible. J'arrive à 8h. Il n'y a personne. Ça fait bizarre d'être seule dans le plus vaste immeuble de la ville. Je m'installe dans mon bureau et commence à envoyer des mails, à rattraper le travail manqué de la veille.
A 9h30, les gens commencent à arriver. Je vois Jessica passer devant le bureau et le dépasser. Elle va prendre l'ascenseur qui mène au bureau de OfIce. Non ! Il faut pas qu'elle y retourne ! Il est dangereux ! Mais je ne fais rien. Pas envie de revivre la scène de la veille.
Rien ne se passe durant la journée hormis le fait que Jessica ne m'a pas adressé la parole.
Il est 20h quand je rentre chez moi.
L'appartement est sens dessus dessous. Les meubles sont renversés, les papiers administratifs étalés partout. La bouf éclatée sur les murs, je ne reconnais plus mon chez-moi cozi et propre à la décoration épuré et spacieux. Je n'entends plus rien à part les battements de mon coeur, rapides, precipités et violents dans ma poitrine.

Soudain une main se plaque contre ma bouche et m'empêche de hurler. Un coup violent floute ma vision déjà trouble à cause des larmes de colère que je retenais face au saccage de ma maison. Je m'affale sur le sol, à demi conciente. Des mains me saisissent sous les aicelles et me traînent sur plusieurs mètres. Je vois une lumière douce mais tout de même éblouissante. Je crois que je perd connaissance.

Je me reveille la tête tournante et j'ai l'impression qu'elle veut se barrée ! C'est horrible comme sensation !
Soudain une lumière m'eblouit. Je ne voyais déjà pas beaucoup, alors maintenant je ne vois plus rien !
Une voix masculine retentit, il ne doit pas parler hyper fort mais dans ma tête ça se décuple !

-Vous êtes bien Brooke Parkground ?
-...
- Repondez !
-Oui !
-Bien, vous travaillez pour notre bien aimé président, Mr OfIce ?
-Oui.
-Bien, avez vous invité Mlle Jessica Parker a manger avec vous hier soir ?
-Oui.
- Avez vous tenu des propos injurieux à propos du président OfIce et tenez vous un journal de pensés ?
-...
- Repondez !
-Oui ! Oui j'ai insulté OfIce, et tous ce que j'ai dis est vrai et je le pense toujours ! J'assume.
- Vous êtes donc prête à comparaître devant la cours suprême ?
-...la cours suprême...est-ce vraiment nécessaire ?
-Vous assumez, non ?
- Euh...oui...
- Très bien, alors l'audience se tiendra demain...vous passerez avec quatorze autres detenus. En attendant vous serez remise en cellule. Bonne nuit.

La lumière s'éteint et quelqu'un me détache de ma chaise pour me faire avancer dans noir complet. Je me debat faiblement, trop sonné pour être plus energique. Une porte s'ouvre et la personne qui me tiens me jette dans ma cellule. Il fait noir et ma tête se cogne contre je ne sais quoi et une douleur fulgurante me fige. Je cri et puis plus rien !




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