Cinquante Quatre

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Il m'a prit les épaules et m'a retourné vers lui. Ses yeux sont embués de larmes. Il me prend dans ses bras, et me fait un long calin.

- Ne repenses jamais à une chose pareille. souffle-t-il dans mes cheveux. Il n'aurait pas voulu que tu dises des choses comme ça. Il voulait que tu vives, heureuse et épanouie.

- Tu as sans doute raison...

- Bien sur que j'ai raison, Brooke, j'ai toujours raison. me dit-il, ça me fait sourire.

On continue à marcher en silence. Mais je décide de briser le silence :

- Qu'est ce qu'on va devenir ? Qu'est ce que va devenir New York ? Ou est ce qu'on va vivre ?

- Houla ! Tu te pose beaucoup de questions ! Mais malheureusement, j'ai pas les réponses à toutes...je n'ai même qu'une seule réponse : on va retourner vivre à New York. En tout cas moi. Enfin j'aimerais autant qu'on se voit le plus possible...

Je me raidi, qu'est ce qu'il va me dire ? Pitié qu'il n'aborde pas le sujet qui fâche, a savoir : son, soit-disant, amour pour moi.

-J'ai bien réfléchis et je pense que j'ai mis de l'ordre dans mes sentiments. me dit il très sérieusement, je redoute la suite. Et je pense qu'au fond je ne t'aime pas... comme je le pensais il y a à peine quelques jours. Je sais maintenant que tu aimais vraiment Riley et je te comprends. Et ce que je ressentais quand je te voyais avec Riley n'était pas de la jalousie mais plutôt une volonté de te protéger du mal qu'il aurait pu te causer. Et enfait, mon amour pour toi...c'est plutôt un besoin de te protéger, de te garder saine et sauve comme un frère le ferait...oui c'est ça, je t'aime comme un frère aimerait sa chère soeur.

Encore une fois vous allez me prendre pour une gamine chouinarde mais quelques larmes m'échappent et coulent le long de mes pomettes. Mattew l'essuie avec son pouce. Je souris et laisse échapper un petit rire.

- Pourquoi tu pleures ? me demande-t-il avec une moue désolée, trop mignonne.

- Ça...ça me fait plaisir que tu me dises ça...parce que moi je te voie comme le grand frère parfait...que je n'ai jamais eu...et t'avoir auprès de moi me fait du bien...tu m'aides à surmonter tous ça...

Un silence lourd s'installe. Je décide d'ajouter une dernière chose :

-Merci...c'était à peine audible, mais je pense qu'il a entendu car il me prend dans ses bras.

-De rien petite soeur !




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