Quinze

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Soudain une forme passe au dessus de moi et s'abat sur mon agresseur. La pluie de coups s'arrete, mais la douleur est toujours présente, lancinante. Des points lumineux danse toujours dans mes yeux.
Je veux me mettre debout mais quand je m'appuie avec ma main droite un cri gutural et déchirant sort de la bouche. Je recule de quelques centimètres en voyant les deux combattants revuler vers moi. J'arrive à me pousser d'encore une dizaine de centimètre. Je recule encore et toujours, quand soudain je bascule en arrière et tombe.
Je rencontre l'eau pas en douceur du tout. Comme j'ai de bons réflexes je soulève avec difficulté ma poitrine et inspire et retiens ma respiration.
Mes membres sont engourdis et douloureux. J'ai énormément de mal à remonter à la surface. Je crois quèe mon épaule est déboitée. Des cris de douleurs sortent malgré moi de ma bouche, et donc comme une conne, j'avale de l'eau, et pas qu'un peu. En plus de ça, elle va pas du bon coté, donc je m'étouffe.

Finalement, j'arrive à remonter, là, j'avale un grand "bol d'air". Il ne me reste que quelques metres avant d'atteindre l'immeuble d'ou je suis tombée. Mais un corps tombe du même endroit que moi et m'empêche d'avancer. Je leve les yeux pour essayer de voir lequel des deux est tombé, pour savoir si il faut que je rebrouse chemin pour aller voir Eva qui est toujours au sol, au 27ème étage de l'immeuble d'en face; pour savoir si je suis plus en danger dans l'eau ou la haut. Je replonge donc, mais cette fois en prenant une vrai inspiration. Le corps git, dérive, flotte, ça veut dire qu'il n'est pas mort, à 3 mètres de moi. En quelques brassées j'y suis, je le retourne.

Et merde ! C'est le taré !

Il a fait semblant d'être inconscient, il m'avait vu, il savait que j'irai voir si ce n'était pas l'autre qui était tombé. Comme il savait tous ça, il m'attrape la tête et me la plonge dans l'eau, je n'ai pas pu prévoir ça, et donc j'ai pas prit d'inspiration. Je me débat autant que je peux. Rien à faire ! Il me retient sous l'eau ! Je commence à manquer d'air, je vais pas tenir très longtemps. Et si je faisais semblant, comme lui, et si je faisais semblant d'être morte. Mauvais idée, je crois...mais enfait il ne me reste plus que ça !

Alors j'essaie, je m'immobilise et laisse même quelques bulles s'echaper de ma bouche. Il relache la pression sur ma tête et me prend le molet et en dessine le contour avec, je ne sais quoi, et je ne veux pas le savoir, je nai plus d'air ! Il faut que je respire ! Il faut que je tienne encore un peu !

Et là ! Soudain, il me mord ! J'en peux plus ! Je lui donne un coup de pied, plus fort que je ne l'aurai cru en vu de mon manque d'oxygène et de ma fatigue physique et mentale. Il est surpris par mon mouvement innatendu. Je respire et le frappe au visage, suffisamment fort pour qu'il parte en arrière. Je profite de son étourdissement pour lui foncer dessus et de le frapper encore et encore. Il saigne abondamment du nez et comme il ne bouge pas je lui enfonce la tête dans l'eau. Son ventre est au niveau de mon genou. Je n'hésite pas plus longtemps. Je lui fous un, deux, trois, plus que je pourrais en compter, coups. Je le retourne, il crache du sang. Malgré la douleur qui me crispe à chaque mouvement, la rage domine, je le remplace par tous les gens qui m'ont abandonné en cours de route ( mon ex,...) par tous les gens qui m'ont fait du mal. Ma haine contenue pendant toutes ces années se deverse maintenant sur cet enfoiré, ce canhibale de la pire éspèce. Je me défoule, ça fait du bien. Il souffre peut-être, mais je m'en fous plus que tous, je frappe, je tape, je donne des coups de plus en plus violents et bien placés. je pleure aussi. Je lui meintizent le tête sdous l'eau, il ne bouge plus, mais qui me dit qu'il est bien mort. Bientôt, l'eau qui nous entoure devient rouge, rouge sang, le sang de l'homme qui a voulu me tué à deux reprise aujourd'hui; L'homme que je viens d'assassiner. Je m'en rend compte car il est gelé, comme l'eau est, elle même froide, je ne sais pas. Je suis trop fatigué pour continuer à la frapper. Je ramène son corps vers l'immeuble. Un fois que je l'ai hisser, avec difficulté et douleur, je l'allonge et lui saute dessus.

Je m'écroule, exténuée, épuisée. Je pleure. Des mains me prennent sous les genous et dans le dos, elles me soulèvent. je suis trop fatiguée pour ouvrir les yeux. Ma tête va vers un torse puissant et apaisant. Je m'endors.



Under WaterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant