Chapitre 2

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Marie fut réveillée en sentant quelqu'un lui secouer doucement l'épaule. Quand elle ouvrit les yeux elle vit le visage souriant d'Alyson.

- Aller petite sœur, on est arrivé, dit celle-ci.

    Marie descendit péniblement de la voiture, les idées encore embrouillées par le sommeil. Devant elle se dressait l'immense maison de style baroque de sa famille. La demeure était composée de trois étages sans compter la cave, elle avait une immense superficie et possédait une vingtaine de chambres et tout autant de salles de bain. Un mur d'environ trois mètres de haut entourait le grand jardin et la bâtisse. Malgré l'apparence rustique de la maison, des centaines de caméras surveillées 24h/24 le jardin et le domaine des Azalius qui s'étendait sur plusieurs kilomètres autour du mur d'enceinte.  Perdue au milieu d'une forêt des Alpes française, personne ne venait s'aventurer près de la maison, c'est pourquoi la famille avait choisit cet endroit tranquille et proche de la nature. Marie trouvait les lieux magiques, elle adorait la période hivernale, lorsque la neige recouvrait les sapins et la pelouse du jardin, donnant l'impression que rien d'autre n'existait en dehors de la forêt et son manteau blanc.

    Elle avança jusqu'à la porte en bois massif en suivant le chemin gravillonné. Son père arriva avant elle et n'eut pas besoin de toquer, déjà quelqu'un leur ouvrait. C'était Caroline, la fille de son oncle James et de sa tante Melinda, donc sa cousine. Cette dernière lui sauta au cou à peine eut-elle mis un pied à l'intérieur.

- On s'est tous fait un sang d'encre ! s'exclama-t-elle.

- Désolé de mettre faite enlever, plaisanta Marie.

Caroline soupira.

- A ce que je vois t'as malheureusement pas perdu ton humour à deux balles.

- Tu sais ce qu'il te dit mon humour à deux balles ?

    Alyson rentra à ce moment là et tira sur le bras de Marie, la dégageant de l'étreinte de sa cousine. Elle lança un regard noir à Caroline.

- C'est bon lâche la, elle a besoin de se reposer.

    Caroline ne dit rien et se déplaça sur le côté pour les laisser passer. Il y avait une hiérarchie chez les vampires comme il y en avait une dans les meutes de loups-garous, et Alyson étant la fille du chef elle avait une certaine autorité sur sa cousine. Mais Marie ne comprenait pas pourquoi sa sœur avait réagis ainsi, parfois elle avait vraiment l'impression qu'elle lui faisait des crises de jalousie. Elle suivit Alyson et entra dans le salon, l'une de ses parties préférées de la maison. Il y avait plusieurs canapés en cuir noir disposés dans la pièce sur lesquels étaient assis une dizaine de vampires qui lui sourirent en la voyant, quelques uns vinrent la prendre dans leur bras mais aucun ne posa de question sur la journée et la nuit qu'elle avait passé en captivité. Son père avait surement dû leur toucher deux mots afin qu'ils évitent de lui remémorer cette mauvaise expérience. L'intérieur avait un aspect assez ancien, dans l'immense cheminée brûlait un feu qui envoyait des reflets vermeils sur les murs, tapis et tables basses du salon. Le lustre à bougies électriques -centré dans la pièce- permettait d'éclairer les recoins ainsi que l'escalier qui montait sur les deux étages de chambre.

    Alyson entraina Marie au premier étage, là où étaient leurs deux chambres respectives. Elles entrèrent dans celle de Marie et Alyson ferma derrière elles.

- Tu devrais t'allonger, lui conseilla-t-elle.

- C'est bon, je suis pas fatiguée, je me suis reposée dans la voiture.

- Menteuse. Tes jambes tremblent et t'as du mal à me suivre des yeux.

    Marie grommela quelque chose mais ne protesta pas plus. Elle s'allongea sur son lit et Alyson s'assit à côté d'elle. Elles ne dirent plus rien pendant un certain temps jusqu'à ce que Marie brise le silence :

La Dynastie du SangOù les histoires vivent. Découvrez maintenant