Chapitre 7

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Les paroles d'Alyson restèrent imprimées dans le crâne de Marie tout le restant de la journée, elle ne savait pas trop quoi en pensée ni pourquoi ça l'inquiétait autant, en prononçant ces mots elle avait eu l'impression que sa sœur lui enfonçait un poignard en plein cœur. Après une heure à écouter de la musique, Alyson était retournée dans sa chambre afin de se préparer pour une soirée de vampire à laquelle elle avait été invitée. Marie aussi avait reçu une invitation mais elle n'aimait pas trop ce genre de fête, les autres sang pure avaient tendance à trop faire les lèches-bottes à son goût, près à tout pour devenir amis avec l'un des membres de la famille Azalius, situation qui profitait bien à Alyson qui s'emblait beaucoup s'en amuser.

    Vers dix-huit heures, Marie descendit au rez-de-chaussée, elle tomba sur son père, seul  sur l'un des canapés en cuir noir du salon,  en train de lire un vieux livre à la reliure abimée. Elle se dirigea vers lui, elle savait que la discussion qu'elle redoutait tant allait avoir lieu à ce moment là. Claude releva la tête de son livre et scruta sa fille adoptive qui avançait d'un pas incertain dans sa direction. Elle s'assit à ses côtés sur le canapé.

- Je suppose que tu as pas mal de questions par rapport à ce qu'il s'est passé tout à l'heure, dit-elle en évitant de croiser le regard de son père.

- C'est exacte (il marqua une pause). Pour commencer, que voulez ce loup ?

    Rien ne servait de mentir à Claude, il la connaissait par cœur, il s'aurait tout de suite si ce qu'elle disait été vrai ou faux.

- Que je sauve son alpha, mordu par un VHC.

- Pourquoi l'as-tu suivis ?

- Je... Je ne sais pas, bafouilla-t-elle. Je ne voulais pas vraiment, enfin je crois, mais c'est comme si quelque chose m'avait forcé à le faire.

Claude fronça les sourcils.

- Et tu l'as sauvé, cet alpha ?

    Elle hésita quelques secondes.

- Oui, finit-elle par avouer.

- Pourquoi ? lui demanda-t-il.

- Mais j'en sais rien ! s'exclama-t-elle sans le vouloir, elle remarqua à ce moment là que des larmes coulaient sur ses joues.

Son père la prit dans ses bras.

- Qu'est-ce qui ne va pas chez moi, papa ? sanglota-t-elle contre son torse.

- Tout va bien, tout va très bien, ça va s'arranger, ne t'en fait pas ma chérie.

    Il déposa un baiser sur ses cheveux.

- N'en parle à personne, mens aux autres s'ils te posent des questions. Je vais m'occuper de tout.

    Marie frissonna, la plupart du temps quand un Azalius disait qu'il allait s'occuper de tout ça signifiait supprimer le problème à la racine, ce qui finissait souvent par une effusion de sang.

- Qu'est-ce que tu vas faire ? ne put-elle s'empêcher de lui demander en se dégageant de son étreinte pour le regarder enfin dans les yeux.

Il la fixa, une expression indéchiffrable sur le visage.

- Tu n'as pas à t'en soucier ma princesse.

- Tu ne vas tuer personne, hein ? Dis-moi que tu ne vas faire de mal à aucun de ces loups ! commença-t-elle à paniquer.

- Calmes-toi Marie, dit Claude d'un ton assez autoritaire.

Elle inspira un grand coup, il poursuivit.

- Si tu ne veux pas que je touche à cette meute je n'y toucherais pas, malgré tout ce que ces loups t'ont fait. Mais en échange je ne veux plus que tu les approches, tu m'as bien compris ? Aucun contacte.

La Dynastie du SangOù les histoires vivent. Découvrez maintenant