Chapitre 8

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Jamais, au grand jamais, Marie n'aurait cru que son frère entretenait ce genre de sentiments à son égard. Désormais tout un tas de questions affleurer à son esprit comme par exemple depuis combien de temps l'aimait-il ? Pour qu'elle raison ? Avait-elle fait quelque chose de mal qui aurait pu lui faire développer ce sentiment ? Après quelques minutes, elle remarqua qu'elle était encore dans la chambre de Desmond, elle s'empressa de rejoindre la sienne et s'assit sur son lit. Elle essayait de réfléchir, de savoir ce qu'elle devait faire à présent, mais plus elle tentait de se concentrer plus elle avait mal à la tête, alors elle décida d'aller chasser pour se changer les idées.

    Une fois rentrée, rassasiée, elle remonta dans sa chambre et se coucha, s'endormant presque aussitôt.

    Le lendemain matin elle se leva vers neuf heure, prit rapidement son petit déjeuné et prépara sa valise pour partir chez les LeComte. Elle ne croisa Desmond que deux fois mais il l'ignora royalement alors elle décida d'en faire autant.

A onze heures pile, les membres de la famille qui étaient invités se rejoignirent dans la cour et montèrent dans cinq 4x4. Vingt Azalius habitaient dans la maison, les autres vivants soit dans une maison sur le domaine familiale, soit dans une des villes alentours. En tout les Azalius étaient une centaine et leur puissance et leur influence dépendaient de leur lien de sang plus ou moins lointain avec Claude. Pour une question de place, seuls les membres les plus importants avaient été invités, environ vingt-cinq personnes dont dix vivants dans la maison familiale, les autres les avaient rejoins ici.

Marie s'assit au milieu, à côté d'Alyson, Emeric à l'avant et Desmond –le dernier arrivé- n'eut d'autre choix que de s'assoir à sa droite. Le voyage se fit dans un silence glacial, Alyson et Emeric semblaient remarquer que quelque chose clochait entre leur sœur et leur frère cadet et ils évitaient donc de parler, Marie savait qu'aussitôt qu'elle se retrouverait seule avec sa sœur cette dernière lui poserait des questions. Claude ne disait rien lui non plus, mais c'était comme à son habitude même s'il devait certainement ressentir aussi la tension qui pesait entre ses enfants.

L'interminable trajet se termina enfin cinq heures plus tard. Tout le monde descendit de voiture, devant eux se tenait la villa des LeComte, battit en  pierres blanches, le toit en tuiles rouges. Déjà une vingtaine de voitures étaient garées dans la cour. Un grand homme habillé en costard noir, brun, la peau légèrement bronzé  et les yeux tellement foncés qu'on pouvait croire par moment qu'ils étaient noirs, sortit immédiatement de la maison et s'approcha d'eux d'un pas enjoué.

- Claude ! s'exclama-t-il. Je suis si content de te voir, ça faisait longtemps !

    Les deux amis s'échangèrent une poignée de main et se serrèrent dans les bras en se tapant mutuellement dans le dos.

- Georges, ça me fait plaisir de te voir ! Ça fait quoi... au moins deux ans ?

- Au moins, oui, dit Georges en relâchant son ami. On a eu deux années chargées avec tout ces VHC à chasser, alors on c'est dit pourquoi ne pas profiter d'une petite accalmie pour vous inviter toit et ta famille.

    A ce moment là il se retourna vers les enfants de Claude, tout sourire.

- Alyson, Marie, vous êtes de plus en plus jolies ! (Il leur fit la bise.) Et vous les garçons, vous êtes de vrais hommes maintenant !

    Georges continua à accueillir les autres membres de la famille Azalius tandis que le reste des LeComte sortait dehors et venait à leur rencontre. Emmanuelle était une femme splendide, grande, mince, aux longs cheveux bruns légèrement ondulés et aux yeux vert émeraude, magnifique dans sa robe crème cintrée. Ces filles, Julie et Ivy, lui ressemblaient comme deux gouttes d'eau, les traits tout aussi fins, mis-à-part qu'elles avaient l'une comme l'autre les yeux de leur père. Malgré les quelques années qui les séparaient on aurait pu les prendre pour deux jumelles, habillées de la même robe bleue nuit avec leur collier en or. 

Les garçons -Adrien, Sébastien et Maxwell-  suivirent derrière leurs sœurs. Les deux premiers ressemblaient surtout  à leur père alors que Maxwell semblait plus du côté de sa mère avec ses traits ciselés et ses cheveux ondulés un peu plus long que ceux de ses frères. Ils étaient en costard tout comme leur père,  musclés et d'une incroyable beauté, les regarder n'était qu'un plaisir pour les yeux.

Une fois les présentations faites entre les enfants LeComte et Azalius, tous se dirigèrent vers la porte d'entrée de la villa, après que  Georges ait demandé à ses fils de transporter toutes les valises à l'intérieur sans qu'aucun ne protestent. La maison était bondée, au moins une centaine de personne se tenait dans l'immense salon, très bien habillées, la plus part un verre à la main, en somme une banale soirée de gala pour vampires. Presque tous les regards se tournèrent vers l'entrée à l'arrivée de la famille Azalius et tout le monde  s'approcha pour venir la saluer. Ainsi se succédèrent pendant près d'une heure les différents membres principaux des familles LeComte, Rios, Stone et Duchêne.

Quand enfin elle put souffler, Marie chercha sa sœur des yeux avant de la trouver au loin dans un coin de la pièce en pleine discussion avec Adrien. Visiblement le grand brun ne la laissait pas indifférente, elle savait reconnaitre le jeu de séduction de sa sœur, cette manière qu'elle avait de placer sa main sur l'avant bras du jeune homme, de lui sourire légèrement en le regardant dans les yeux, penchant un peu la tête de côté. Ce n'était certainement pas le moment de la déranger sinon elle le lui ferait payer très cher. Emeric était introuvable et Marie ne tenta même pas de chercher Desmond, elle n'avait aucune envie de lui parler.

- Tu cherches quelqu'un ? demanda une voix douce dans son dos.

    Elle se retourna vivement, se retrouvant face à Maxwell.

- Désolé si je t'ai fait peur... lui dit-il d'un ton réellement navré.

- Non, non, t'en fais pas.

    Elle lui fit un sourire qu'il lui rendit découvrant ses canines pointues.

- Je pense que ta sœur ne laisse pas mon frère indifférent.

- Et je pense que ton frère ne laisse pas ma sœur indifférente.

    Ils rigolèrent.

- Tu ne t'ennuie pas j'espère ? lui demanda-t-il.

- Non, en fait je cherchais ma sœur mais je crois que si je la dérange maintenant elle va me tuer.

- A ce que je vois la famille Azalius ne diffère pas tant que ça des autres !

- Ah ça non !

Ils se sourirent une nouvelle fois. Son regard si doux interpella Marie, on ne ressentait pas une once de méchanceté dans ce garçon.

- Tu as faim ? Si tu veux je peux aller te chercher à manger.

- On y va ensemble alors.

- Ok.

Il lui tendit son bras en souriant et elle s'y accrocha. Ils se dirigèrent vers la grande table en marbre qu'on avait positionné contre un mur de la pièce pour faire de la place. Il  y avait plusieurs aliments d'apéritif, allant du simple biscuit à la tartine de fois gras. Marie prit une petite assiette et se servit, Maxwell fit de même, puis ils repartirent dans un coin du salon. Marie était mal à l'aise au milieu de toute cette foule, non pas qu'elle n'aimait pas le monde, mais elle avait du mal à assumer tout ces regards qui se posait sur elle, observant la jeune fille adoptive de Claude Azalius, que l'on disait si puissante mais également incapable de guérir automatiquement. Maxwell sembla remarquer sa détresse puisqu'il lui proposa d'aller faire un tour dehors, elle le remercia du regard et ils sortirent à l'extérieur dans la brise fraiche du début de soirée.

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Chapitre cours, désolé, je suis pas mal occupée en ce moment >-<. Encore pas trop d'action dans ce chapitre mais vous inquiétez pas ça va revenir. Donnez moi vos avis !

La Dynastie du SangOù les histoires vivent. Découvrez maintenant