Voyage Voyage !

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C'était la fin de l'hiver. Le dégel n'allait pas tarder. Crocs avait toujours voulut une famille pour le réchauffer et le rassurer. Mais il n'aimait pas les meutes, ou ne les appréciaient pas, tous simplement, c'était un Solitaire et il aimait sa vie comme ça. Crocs voyageait tel un nomade. Sans règles, sans chef,... La bise lui indiqua qu'il fallait trouver un abri avant la nuit. Il avait les yeux d'un bleus glacial, un pelage blanc et noir et un corps massif. Il avait été forgé avec les manières les plus rudes, dès le plus jeune âge, laissé à son triste sort dans la nature. Il se doutait que ses parents étaient morts, maintenant, mais si il les retrouvaient vivants, les loups l'ayant abandonné ne pourraient croire qu'il s'en ai sortis tous ce temps. Pas le temps de rêver, se dit-il, ils sont morts de toute façons, ils ne m'ont jamais aimés et je ne les aimerais pas non plus !  A chaque fois qu'il pensait à eux il sentait des frissons de colère en lui. Il trottinât encore quelques minutes et trouvât un buisson assez dense pour le protéger du froid. Il creusa un trou et s'y roula en boule.

La nuit avait été froide, mais Crocs avait survécu, son pelage était assez gros pour le protéger de la couche de froid. Maintenant, il fallait chasser. Il avait l'impression qu'un blaireau lui mordait l'estomac. Il huma l'air. Rien. Toutes les proies étaient terrées dans leurs trous. Il continua sa route le ventre vide,encore une fois. Sur le chemin escarpé de la forêt, il faillit tomber à plusieurs reprises, s'écorchant même quelque fois. Là ! Il l'avait senti, un lapin aventureux qui ne ferait pas le poids à la vitesse du loup. Il s'approcha, accroupit, faisant bien attention que le vent ne souffle pas dans son dos. Il avait appris ces techniques auprès du Grand Chasseur, un vieux chat roux qui avait vécu des aventures à en couper le souffle. Il l'avait d'abord pris comme une proie, enfin un adversaire puisque c'est un chat, mais son attaque avait été déjouée en moins d'une seconde et il s'était retrouver sur le flanc, la patte du rouquin sur la gorge. Il lui avait demander de lui transmettre son savoir. Le matou avait accepté. Et depuis il se servait du savoir du chat pour survivre. Il ouvrit la gueule pour mieux localiser le lapin. Ouais, un jeune. Il s'approcha à pas feutrés. Encore un, deux,... il s'élança, sauta et attrapât le coup du lapin *crac* le coup s'était brisé. Le goût du sang emplis ses narines. Il salivait d'avance. Un petit repas mais suffisant pour lui redonner des forces jusqu'au prochain. Il mangea le lapin  là où il pourrait surveiller les environs le plus facilement, il ne devait pas perdre cette pièce de viande, ce serait peut-être la dernière avant longtemps... Après avoir enterré les os de l'animal, il reprit son chemin, à l'affut d'autres proies.

Jusqu'au couché du Soleil il ne trouva rien. Mais il devait maintenant trouver un abris. Il chercha, chercha, il se sentait de moins en moins à l'aise, comme si l'ont l'épiait depuis les buissons. Il sursauta quand une chouette hulula, faillit trébucher sur un vulgaire cailloux,... Non, il n'était pas du tout à l'aise. Il huma l'air, voulant se rassurer et se dire que ce n'était que son imagination, mais ses sens ne le trompaient jamais, il y avait un loup qui le suivait !


Le Voyage d'un SolitaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant