O

2K 236 14
                                    

Le lundi matin, quand Aaron voulut aller réveiller Willa, il ne la trouva pas dans son lit. Inquiet, il descendit les escaliers, mais elle n'était nulle part.

''-Elle est repartie tôt ce matin.''

Aaron regarda sa sœur, surprise.

''-Quoi, mais .. pourquoi ?

-Elle a dit qu'elle ne voulait pas être un poids pour la famille ou quelque chose comme ça.

-T'as pas essayer de la retenir ?

-Bien sûr que si ! Je lui ai dit qu'elle disait n'importe quoi, qu'on l'adorait et tout, mais elle voulait partir.

-Elle t'a dit où elle allait ?

-Sa mère l'a appelé hier .. son père l'a inscrit dans un internat à trois heures de route d'ici. Je suis désolée Aa'.''

Il secoua la tête et remonta en courant dans sa chambre pour enfiler un jogging et un sweat puis il redescendit tout aussi vite, mit ses baskets et sortit dans la rue pour courir jusque chez elle.

*

Quand il arriva, énervé, essoufflé, le Majordome lui fit un signe de tête discret vers le salon où il trouva la famille, réunie.

''-Merci de l'avoir gardé avec toi cette semaine.''

Aaron sourit tristement à la mère de Willa. Le père et la fille se disputaient encore ; mais cette fois, quelque chose avec changé. Lui semblait fier, heureux d'avoir gagné ; elle, était résignée.

''-Bien, dis au revoir à ton ami, tu n'es pas prête de le revoir.

-Je te hais, Charles. Je te hais pour me faire ça, pour avoir fait ça à Arthur, Juliet et maman ! On te hait tous, et tu t'en fiches parce que tu as l'argent et la renommée !

-Ainsi va la vie.''

Willa le regarda dédaigneusement puis se jeta dans les bras d'Aaron.

''-Je suis désolée .. désolée, vraiment.

-C'est pas de ta faute. Je n'aurais jamais dû t'amener chez moi ..

-Tu remercieras ta famille, d'accord ? Et hum .. tiens.''

Elle lui tendit une pochette noir.

''-C'est mon dessin pour le devoir. Tu as ta photo ?

-Non, attends ..''

Il sortit son portable et Willa fut éblouie par le flash.

''-Voilà, maintenant je l'ai.

-On y va Willa. Dans la voiture, maintenant.''

Alors, dans un dernier élan, elle l'embrassa.

''J'ai lentement vu la passion s'effacer de ses yeux, alors qu'elle était forcée de devenir ce que le monde voulait qu'elle soit.''


passion (a.c)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant