Dès que le soleil se lève et que j'entends des signes de vie à l'étage du dessous je me change et descends les escaliers. Après le petit accident au milieu de la nuit je n'ai pas pu refermer l'œil, je sais que c'était juste le vent et ma fenêtre mais quelque chose au fond de moi se méfiait et puis je ne me sentais pas d'essayer de me rendormir après ce qui s'était passé.
Je m'installe sur un banc devant l'hôtel et pose une tasse de chocolat chaud sur la table à côté de moi. Mon souffle forme des petits nuages et je sers mes mains dans mes gants avant de resserrer mon écharpe. Je laisse mon regard se promener sur la place recouverte de neige blanche immaculée. Le monde semble comme figé, à l'instar de la fontaine dont les filets d'eau qui s'échappaient du sommet sont maintenant de glace. Une brume cache en partie les deux maisons derrière la fontaine, leur toit est recouvert d'un épais manteau de neige. J'inspire une grande goulée d'air et prends ma tasse pour savourer la chaleur du chocolat qui me brûle la langue. Je n'y fais même pas attention, préoccupée, j'ai l'insistante impression que quelque chose ne va pas. Mes sourcils se froncent, j'ai oublié quelque chose... mais quoi ? Et puis comme pour appuyer sur cette sensation je me mets à éternuer sans pouvoir m'arrêter. Super, maintenant je suis malade.
Après avoir avalé un médicament que l'homme de la réception -qui est en fait le mari de la gérante- m'a gentiment donné après avoir vu mon état, je ressors, vêtue de la plus grosse épaisseur de pulls que j'ai pu enfiler, pour braver le froid. Je peste quelques minutes sur le temps alors que nous sommes sensés être en plein mois de Juillet. Mes bottes s'enfoncent dans la neige qui commence tout de même à fondre. Je décide de retourner au marché, enfin au stand, où je suis allée hier pour acheter quelque chose à manger, j'avais vu qu'ils avaient toutes sortes de biscuits au poisson pour le moins appétissant. Trente minutes plus tard, après m'être perdue à plusieurs reprises, j'arrive enfin à l'endroit que je cherchais. On va dire qu'être malade ça me réussit pas trop niveau mémoire et orientation. Je m'approche du stand qui aujourd'hui n'est tenu que par la femme et lui fait signe que je ne suis pas là pour parler mais pour acheter. Elle me regarde sceptique jusqu'à ce que je sorte de l'argent de ma poche alors son regard s'éclaire et elle me présente toutes ses marchandises. Je reste cependant sur mon choix premier, à savoir les biscuits et plus précisément, ceux au poisson. J'achète tout ce que je peux avec les pièces que j'ai. Heureusement que j'ai pensé à prendre de l'argent avant de partir ! La femme me regarde m'éloigner un sourire aux lèvres, sans doute heureuse d'avoir trouvé une si bonne cliente. Enfin peu importe, j'ai mon déjeuner et c'est ce qui importe.
Je me déplace rapidement vers le petit parc que j'avais aperçu un peu plus tôt sans faire attention à mes pieds. Je me sens soudain tomber en avant et tend mes bras devant moi pour me réceptionner. Je me retourne pour me retrouver assise et ainsi voir la raison de ma chute. Il manque une dalle à la route puis je regarde autour de moi et m'aperçoit qu'il manque beaucoup de dalles en fait. C'est pas possible !, je ne suis pas tombée une seule fois en passant là il y a à peine une heure et je m'en serais rendue compte si il y en avait en moins ! Oh... bon, ça doit sûrement être des enfants qui ont fait ça, je les comprendrais à vivre ici... pauvres gosses.
Je me relève et vérifie que je n'ai rien de cassé puis je distingue des tâches brunes dans la neige... C'est pas possible.. ! Non ! Comment cela a-t-il pu arriver ?!
Mes biscuits. Fraternisant avec le sol. Je me dépêche de récupérer ceux qui ne sont que sur la neige et abandonne à contrecœur ceux qui étaient déjà sur la terre. Je remarque alors qu'il ne me reste que des biscuits aux légumes. Je respire. Expire. Inspire. Ça va aller. Je me remets en route et m'installe dans le parc, c'est étrange, j'avais l'impression qu'il y avait des balançoires en passant devant et puis... pourquoi il n'y a qu'un seul banc ? Je les imagine se battre les uns contre les autres pour avoir une place et s'asseoir dessus. Décidément ! Vivement que je guérisse. Je mange tranquillement mes biscuits aux goûts étranges et variés puis me dit que si je voulais vraiment avoir des réponses, la meilleure personne serait indéniablement le maire.
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NDA
J'ai FAIM de biscuits au poisson, j'ignore totalement comment ça m'est venu. J'ai pensé « biscuits au chocolat », « merlan » et je me suis retrouvée à saliver à l'idée d'un mix. Perturbant vous dîtes ? Est-ce que ça existe au moins ? Pitié faites que oui !
Je sais pas pourquoi mais j'ai l'impression que j'écris mieux depuis le chapitre précédent avec le léger accident (Ouuu... pas ?) Je me sens comme... Je dirais bien LIBÉRÉE mais je ne pense pas que ça soit une bonne idée xd Et puis ce n'est pas vraiment le sentiment que j'éprouve, c'est plus...comme, comme si, j'ouvrais les yeux ?. . . Oh, c'est compliqué ! il est tard et mon vocabulaire se restreint (et pas forcément de la bonne manière).
Je crois que j'ai déconné avec le chapitre. Je ne sais pas si... oula !
PS : Mes phrases sont probablement incohérentes.
PPS : Quand j'ai naturellement mis un x à la fin de « lèvre » pour le mettre au pluriel, j'ai ris. Horrible. Ok c'est drôle.
Tchuss ! <3
L.D.
Votre dévouée, Cinereoz ;)
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FantasíaQuand Elise Carret, stagiaire journaliste, est envoyée dans un endroit perdu et reculé pour son premier article, elle ne se doute pas un instant de ce qui va lui arriver.