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« Emma, est-ce que je peux te parler une minute s'il te plaît ? »

Je venais de me saisir d'un verre d'eau quand Aydan me posa cette question. Je me retournais et le vis attablé, me fixant d'un air grave. Je m'approchais de lui, et m'installais sur une chaise.

« Je t'écoute. »

- Voilà. J'aurai aimé te parler de ton journal de bord, ou cahier, comme tu préfère. J'ai réfléchis à tout ça, et... Je ne sais pas comment te le dire...

- Tu crois que je délire, que ça n'a pas de sens ?

- Tu trouve toujours les mots justes quand je ne les ai pas. Je ne savais pas comment te le dire sans te blesser...

- Je vois, ai-je simplement dit.

Je comprenais son état d'esprit, mais lui devait me croire en retour, chose qu'il ne faisait pas à cet instant précis. J'avais trop souffert dans mon enfance face aux moqueries d'autres enfants, pour lui révélé d'avantage de mes rêves. Je ne voulais pas que mon frère pense que j'avais perdu la raison, et qu'il m'emmène voir un médecin. Je me levai, silencieuse, le laissant seul à table.

« Emma ? »

- Je vais bien, j'ai juste besoin de dormir. À demain matin.

Sur ce, je quittai le salon, sans me retourner, sans lui accorder le moindre regard. Je montai les escaliers, pris sur mon bureau mon vieux cahier et la montre à gousset et m'allongeai dans mon lit, la porte de la chambre fermée. Mes yeux fixaient l'horloge de poche, le journal était à mes côtés, ouvert à la page des deux croquis de la toquante. Finalement, je fermai les yeux et je me laissai retourner dans le songe aux portes jumelles et à la montre à gousset.

ImmortelsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant