chapitre 9 : Le départ

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Depuis ce mail que j ai reçu, mes journées défilent à une vitesse impressionnante. J'ai prit cette décision que je redoutais tant de prendre , celle de tout reprendre à zéro. Bien sur je suis toujours aussi terrorisée à l'idée de partir, de me lancer vers l'inconnu, mais je suis aussi excitée, à la perspective d'en apprendre plus sur mes parents et sur mes racines américaines .

J'ai échangé, tout au long du mois de septembre plusieurs mails, avec Joshua Collin et Mme Lévy son assistante, afin de m'organiser et prévoir mon arrivée à New-York.

Ainsi, je sais que j'aurais un toit sur la tête, l'appartement de mes parents ayant été mis en location, pendant quelques années, est actuellement disponible.

Il s'agit d'un appartement situé dans la 35 ème rue du quartier de Murray Hill, dans Manhattan.

Depuis que j'ai prit la décision de partir, je cours dans tous les sens entre l'ambassade américaine, et l'administration anglaise pour me constituer, passe-port, carte d'identité américaine etc...

J'ai donné ma démission un peu à regrets à Lord Ashton. Professionnellement parlant, j'ai beaucoup apprit à ses côtés et j'ai mis en pratique tout ce j'ai vu durant mes études . La théorie c'est bien beau, mais rien ne remplace l'apprentissage sur le terrain . C'est ainsi que depuis trois semaines je forme celle qui me remplacera.Lord Ashton ayant voulu employer une secrétaire novice, ayant obtenu son diplôme récemment,je m'efforce donc de la préparer du mieux à prendre ma suite.

Je passe le reste de mon temps libre à rendre visite à Jeannie, avec qui j'ai renoué ce que je pense être une solide amitié. Je lui raconte mes déboires avec la nouvelle recrue, ainsi qu'avec les différentes administrations à qui il manque toujours quelque chose. Ce qui nous vaut quelques fous-rires.

Le peu d'objets que je possède et que je ne peut emmener avec moi, je le donne. Je fais dont de mes livres, des quelques vêtements que je ne porte plus depuis longtemps, si bien que je n'ai que trois valises pour partir.

Je promets à Jeannie que sitôt arrivée je m'équipe d'un ordinateur, et d'un téléphone mobile, afin que nous restions en contact. Ne sachant pas trop à quoi m'attendre, à New-York je sais que quoi qu'il arrive , je ne resterai pas à me tourner les pouces, soit je m'y installe et tente d'y écrire une nouvelle page de ma vie, soit je me serais offerte quelques vacances avant de retourner à mon existence actuelle. D'après Lord Ashton, la lettre de recommandation qu'il m'a faite, ainsi que mon curriculum devraient suffirent à trouver un emploi rapidement sur place.

Après des heures de réflexion et après avoir prit conseil auprès du mari de Jeannie. J'ai prit la décision de placer sous forme d'achat d'actions une petite partie de mon héritage, afin de le faire fructifier , et de mettre le reste sur un compte dont une partie des intérets générés seront versés sur le compte que j'ai grâce à l'aide de l'assistante de Mr Collin, ouvert à mon nom.

Compte sur lequel j' y ai fait transféré les douze milles livres que j'avais économisé avant tout cette histoire, ce qui fait que je m'installe en Amérique avec un peu plus de dix huit milles cinq cents dollars, cette somme me permettra de pourvoir au plus urgent et de vivre convenablement le temps de trouver un emploi..

Nous sommes samedi 10 octobre 2015, j'ai vingt deux ans depuis quoi ...deux heures, et je suis seule dans ma chambre de bonne où je passe ce qui est ma dernière nuit sur le sol Anglais, avant de prendre un nouveau départ aux Etats -Unis.

Demain matin, je m'envole pour New-York, où j'espère, m'attend une vie meilleure, plus animée, où l'ancienne Elyana timide, et terne fera place à une Elyana rieuse, vive, avec une vie trépidante.

Il est minuit, je suis rentrée de chez Jeannie il y a deux heures, je lui ai fait mes adieux, non plutôt mes au revoir, car je sais que nous resterons en contact, nous ne nous sommes pas retrouvées par hasard.

Elle a tenu ce soir à organiser une petite fête de départ, et à me souhaiter mon anniversaire. J'ai passé une soirée mémorable, emplie de rires, de bonne humeur et de quelques larmes au moment de notre séparation.

Son mari et elle m'ont offert un appareil photo numérique, afin que j'immortalise chaque événement marquant de ma nouvelle vie. Ce dernier aura d'ailleurs servit à immortaliser mon amie et sa famille.

J'ignore si c'est tout ce qui m'arrive aujourd'hui est un signe du destin, où si comme dans les comtes de fée, j'ai une bonne fée comme marraine, mais ce soir je me sens différente, de celle que j'étais il y a deux mois avant que tout ceci commence.

J'ai compris une chose, et Jeannie y est sûrement pour quelque chose, elle m'a quelque part fait ouvrir les yeux. Je ne veux plus être cette Elyana, qui se cache derrière un mur, je veux aller de l'avant, grandir, être heureuse...

Je pars demain pour New-York dans la journée, mon avion décolle de l'aéroport de Londres City, à dix heures et atterrira à l'aéroport de la Guardia à New-York aux alentours dix-sept heures trente, heure de Londres soit douze heures trente heure de New-York. Mme Lévy m' a envoyé par mail tous les détails du voyage, Mr Collin doit normalement m'attendre dans le hall des arrivées, de La Guardia, et il me déposera dans un hôtel proche de la COLLIN'S Corp, dans lequel une chambre a été réservée pour trois jours.

Il est prévu que Mr Collin me reçoive Lundi matin dans ses bureaux, pour que l'on évoque, ce qu'il reste des biens de mes parents, et que l'on me conduise, à l'appartement appartenant à ses derniers, et que je décide ensuite de ce que j'en fais, à savoir si je le conserve où si je m'en sépare, option que je ne peux négliger, mais qui n'est pour le moment pas à l'ordre du jour. Je vais débarquer à New-York et en plus de l'argent que j'ai transféré, j'aurais un toit sur la tête, c'est déjà plus que beaucoup n'ont eu en partant s'installer à l'étranger.

Je me tourne et me retourne, le sommeil, ne veut pas venir, cette nuit va être interminable , je le sens et pourtant je me dois de dormir quelques heures, sans quoi je ressemblerai à un zombie en montant dans le taxi que Lord Ashton a réservé pour moi, et pour lequel, il n'a pas voulu que je paie. Il m'a dit que je le considère comme un cadeau de départ, comme ce magnifique foulard en soie mauve qu'il m'a offert ce matin.

Mes yeux se ferment d'eux même à force de lutter et je finis par sombrer dans un sommeil profond, rêvant de mon départ prochain.

Je m'appelle Elyana Spencer, je viens d'avoir vingt deux ans et je pars démarrer une nouvelle vie, aux Etats -Unis.



Elyana : aller simple pour une nouvelle vie (auto édité Amazon)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant