Lundi matin huit heures.Je me réveille doucement au son du réveil . La fatigue du voyage aidant, je me suis endormie tôt ce qui n'est pas courant pour moi . Je ne suis pas pressée de me lever, comme un chat, je m'étire, détend tous mes membres avant de rejeter les couvertures et de me lever. Je n'arrive toujours pas à croire que je suis à New-York. Je m'attends à ce que l'angoisse qui ne me quitte pas depuis que j'ai pris la décision de faire ce voyage, vienne me rattrapper. Mais non, pour l'instant je me sens bien, j'arrive à savourer ce moment sans me prendre la tête, sans que mon je me mette à cogiter et par conséquent à douter de mon choix.
Le chauffeur de Mr Collin, doit venir me prendre pour neuf heures quarante cinq, ce qui me laisse le temps de me préparer et descendre prendre le petit déjeuner au restaurant de l'hôtel. Je fouille dans ma valise pour trouver de quoi mettre pour mon rendez-vous ce matin avec le PDG de la COLLIN'S Corp . Sauf que dans la seule valise que j'ai put récupérer à l'aéroport se trouvent majoritairement des papiers importants pour mon installation ici, mon appareil photo, quelques sous-vêtements, ainsi que quelques haut en plus du t-shirt que j'ai passé pour dernier, ce qui me fait grimacer.
De quoi vais-je avoir l'air tout à l'heure, je suis mortifiée à l'idée de l'image que je vais renvoyer à mon interlocuteur un peu plus tard.
Et voilà , maintenant je cogite, je m'inquiète et me revoilà à paniquer à l'idée que j'ai pris la mauvaise décision, à me demander pourquoi j'ai quitté, un bon emploi, une situation stable et le pays dans lequel j'ai toujours vécu jusque là! Que me conseillerais Jeannie dans cette situation, aller réfléchis Elyana, sois réactive, ne te laisse pas miner pour si peu!Je n'ai pas le choix , je vais devoir remettre le tailleur que je portais hier et devoir songer à aller me racheter des vêtements en urgence. Peut être que de le suspendre dans la salle de bain et de la vapeur se défroissera t'il un peu. Je me rends dans la salle de bain, allume la douche, m'y glisse rapidement pour achever de me réveiller, en sors mais laisse l'eau très chaude coulée provoquant un nuage de vapeur. Je coupe l'eau puis suspens comme je le peux mon tailleur, puis j'emporte dans la chambre des produits à ma disposition, pour me maquiller, je fais au mieux pour ne pas avoir l'air d'un clown. Je n'ai pas de brosse pour me coiffer et je n'en cache pas une dans mon sac à main. Je rassemble mes cheveux, en un chignon approximatif que j'attache avec un élastique une fois qu'ils sont quasiment secs, quelques mèches s'en échappent mais c'est toujours mieux que rien.
Je retourne dans la salle de bain pour récuperer mon tailleur et enfile mon pantalon qui est encore un peu froissé et un pull à col roulé, jaune pâle. Je chausse mes ballerines, passe ma veste et prend mon trench, je ne pense pas remonter dans ma chambre avant de partir. Il est neuf heures quand je m'installe à une table du restaurant pour y commander un petit déjeuner. Il ne faut pas plus de dix minutes au serveur pour m'apporter ma commande. J'ai demandé du thé , avec des toast, du beurre et de la confiture. C'est peu mais mon estomac est si noué que je sais que je ne pourrais rien avaler de plus.
En attendant que mon thé refroidisse un peu, je parcours le journal que le serveur a déposé sur le plateau du petit déjeuner. Il s'agit d'un exemplaire du New-York Times. Je le feuillette, depuis un moment quand je me rends compte qu'il y a un article sur la COLLIN'S CORP et sur Joshua Collin. L'article fait l'éloge de Mr Collin, en disant que la société se porte très bien depuis la reprise de la société par le petit fils de l'ancien PDG. Apparemment la COLLIN'S CORP ou C.C comme ils la nomment dans l'article a connu quelques difficultés, quand l'économie s'est effondrée avec la crise des "subprimes".
L'article continue ainsi en relatant, l'efficacité de Joshua Collin. Ce dernier est illustré d'une photo en noir et blanc de Joshua Collin. Il a l'air d'être un homme de grande taille, à la physionomie plutôt athlétique. Sur la photo l'on distingue mal les traits de son visage, la photo lui donne un air sévère, d'autant qu'il ne sourit pas. Je me demande s'il a l'air aussi impressionnant en vrai que sur la photo. Je ne m'attarde pas plus sur l'article du Times et me dépêche de terminer mon petit déjeuner, tout en finissant de parcourir les pages du journal, avant de revenir à l'article sur Joshua Collin tentant d'enregistrer la moindre information qui pourrait m'être utile ou qui pourrait m'en indiquer un peu plus sur la personalité de mon interlocuteur.
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Elyana : aller simple pour une nouvelle vie (auto édité Amazon)
Roman d'amourIl était une fois, "once upon a time"c'est comme cela que les gens disent chez moi. Voilà comment débutent les contes de notre enfance. Il a fait de moi, la femme accomplie que je suis aujourd'hui et pourtant ma vie n'était pas destinée à être une r...