Chapitre 1

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Je sautais de mon perchoir et atterrissais sur l'intrus. Je le frappais au visage, puis au ventre, mais me fis projeter plus loin par une force phénoménale. J'allais repasser à l'attaque, lorsque ma mère s'interposa entre nous.

- Assez ! s'exclama-t-elle. Aryane, calme toi !

- Je croyais qu'il s'agissait d'un homme de Drago, m'excusais-je.

- Je comprends, me rassura ma mère. Ma chérie, je te présente Harold. Harold, voici ta sœur cadette, Aryane.

Il y eu un moment de silence, alors que tous deux nous nous fixions dans les yeux, interloqués.

- J'ai une sœur ?

- J'ai un frère ?

- Ça y est, je suis perdu, soupira-t-il. D'abord j'apprends que ma mère est toujours vivante, et ensuite que j'ai une sœur ?

- Pourquoi ne m'en as-tu jamais parlé ? ajoutais-je.

Elle soupira, et l'un des bébés dragons arriva près de moi. Je lui caressais la tête en attendant des réponses, toujours choquée par ce que je venais d'apprendre.

- Je... Une nuit, les dragons ont effectué une attaque plus violente que les autres. Stoïck te gardait près de lui afin de t'apprendre à les terrasser, bien que tu sois trop jeune pour te rappeler quoi que ce soit, et j'étais restée dans la maison à veiller sur toi, Aryane. Tu n'étais encore qu'un bébé, à l'époque. Puis, le toit de la maison a été arraché. Je devais trouver un endroit plus sécuritaire, alors je t'ai prise dans mes bras et suis sortie, à la recherche d'un abri, expliqua-t-elle, les yeux perdus dans le vide. Un dragon s'est posé devant nous.

- Jumper, compris-je.

- Oui, c'est bien elle, confirma ma mère. Jumper se posa devant nous, nous bloquant le passage. Et j'ai vu ce que je soupçonnais depuis si longtemps. Les dragons n'étaient pas nos ennemis, mais ils n'avaient pas le choix. Et, lorsque votre père est arrivé, il était trop tard. Jumper nous avait emmenées avec elle dans leur repère. Elle ne nous voulait pas de mal, et j'ai élevé Aryane ici, parmi les dragons.

- Mais pourquoi ne pas être revenues ? Et pourquoi papa ne m'a jamais dit que j'avais une sœur ? demanda Harold.

- Et pourquoi ne pas m'en avoir informé ? dis-je en croisant les bras.

- Sans doute car nous avions tous deux le même but : Vous protégez de la vérité. Stoïck ne voulait sans doute pas que tu souffres, et si je t'en avais parlé, Aryane, tu aurais voulue retourner à Beurk pour les retrouver, affirma-t-elle.

- Quel mal y aurait-il eu à cela ? m'agaçais-je, ne comprenant pas.

- Je t'ai élevée parmi les dragons, tu as apprise toute ta vie à les apprécier, les dompter, à vivre avec eux. Si tu étais retournée là-bas, ils t'auraient rejetée pour ta mentalité qui différait de la leur sur ces magnifiques bêtes, précisa ma mère.

J'asquisais, comprenant enfin son point de vue.

- Mais Beurk et ses habitants ont changé ! lança alors Harold. Nous vivons avec les dragons, désormais. Nous sommes en paix avec eux, et tout le monde est heureux. Même papa possède un dragon !

- Je... ça semble trop beau pour être vrai, soupira ma mère.

- Et si c'était la vérité ? répliquais-je. Pourquoi Harold nous mentirait ? Après tout, lui même a une Furie Nocturne pour compagnon...

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