Chapitre septième

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13 novembre 2011

Des larmes inondent ses joues et ses yeux expriment un profond désespoir. Je venais à l'instant de trahir toutes ses promesses qu'on s'était faites. De piétiner tous nos rêves et nos espoirs, ternissant une bonne fois pour toute la peinture colorée de nos vies.

- Pars...

Sa voix se brise, son ton est froid et distant malgré l'émotion qui me transperce à cet instant. Mon cœur se brise, mille morceaux de moi s'étalent sur le sol. Chacun de ceux-ci s'éloignant dans différentes direction, se perdant pour toujours dans des coins sombres et sordides.

Je sais à ce moment que jamais rien ne sera plus comme avant, que ce ne sera plus son rire qui m'inspirera les plus beaux refrains d'amour, mais se seront ses larmes et sa voix chevrotante de larme hantant mes nuits qui m'inspireront une si cruelle mélancolie et qui fera naître au creux de mon ventre une douleur lancinante remplaçant les papillons qui autrefois y avait logés.

- Camille, je t'en prie...

- Va-t'en !

Sa voix ne laisse aucun appel, malgré que ses mots hurlent leur haine qui fait mourir chaque parcelle de moi, ses yeux m'implorent. J'ouvre la bouche mais mes mots se bloquent dans ma gorge, c'est trop dur, trop dur de la faire souffrir, je ne suis qu'un égoïste, elle mérite bien mieux que moi.

Pourquoi je ne m'arrête pas là ?

Pourquoi je ne m'effondre pas à genoux devant elle ?

Elle est tout ce qui m'anime aujourd'hui, tout ce qui fait de mon monde un monde. Et je suis en train de tout foutre en l'air. J'ai tout foutu en l'air.

Comme je hais ce Louis, si crédule qui croyait qu'en une chanson et quelques bougies tout aller s'arranger. Comme il avait tort, comme il se croyait beau et fort. Il ne savait pas que c'était elle qui faisait de lui ce qu'il était. Et ce Louis venait de réduire à néant toutes les onces de bonheurs auquel il aspirait.
Je ne sais toujours pas à cet instant, quel courage j'ai saisi pour articuler ces mots devant elle, sans me laisser assiéger par toutes ces émotions négatives qui menaçaient de me submerger à n'importe quel moment, mais je sais que ceux-ci à la virgule prêt m'ont hantés jour après jour, nuit après nuit, comme une promesse silencieuse flottant sans répit autour de moi.

- Un jour, je reviendrai, on se retrouvera et ce jour-là le temps s'arrêtera rien que pour nous, on rattrapera tous les instants que l'on a perdu, jamais je ne t'oublierais, je te le promets.

Je n'ai jamais su sa réaction, puisque prenant sur moi tout le poids de mes erreurs je suis parti. Je l'ai laissé derrière moi, j'ai tourné les talons en me promettant que ce ne serait jamais fini. Je suis parti accomplir ce qui était devenu à présent une obligation.

Sans retourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant