Bien évidemment, ce n'était pas la première fois que Brenda se faisait battre. Chaque fois qu'elle voulait s'échapper, il était là. Elle en avait l'habitude, en 4ans de mariage Andrew avait commencé à la battre deux ans après leur mariage, elle savait qu'il était violent mais il lui avait promis que si elle faisait les choses bien, il n'aurait pas à la battre mais au moindre faut pas, il n'hésitait pas à lui donner des coups.
-Allez viens ,on rentre à la maison maintenant. J'avoue que tu as été très forte aujourd'hui. Le coup de la bouteille de vin, ha, je ne m'y attendais pas. Félicitations.
La respiration de la jeune femme était lourde, elle n'avait pas d'autre choix que de rentrer dans la maison avec son époux qui lui ouvrit la porte avant de rentrer derrière elle. Elle monta et déposa son fils dans son berceau avant de défaire ses affaires et de redescendre avec toujours autant de mal.
-Fais moi à manger bébé, j'ai faim.
Elle le regarda avec dégoût, il trouvait toujours des surnoms affectifs alors que ce qu'il démontrait était tout le contraire.
-Pourquoi tu fais ça? Pourquoi tu ne m'aimes pas? Pourquoi tu me bats?Demandait-elle au bord des larmes.
-Eh bien pour commencer, tu n'avais pas à fouiller dans mes affaires. Il est évident que je t'aime mais tu n'es pas très docile. C'est énervant.
Elle n'en croyait pas ses oreilles, elle fronça les sourcils et déjà quelques gouttes salées dévalaient ses pommettes couleur ébène.
-Pourquoi en arrivé là ? Me frapper, être prêt à me tuer, pourquoi ?
-Parce que tu fouilles dans mes affaires, c'est évident je viens de le dire tu es conne ou quoi?
-Je porterais plainte contre toi! TU IRA EN PRISON ESPÈCE D'ORDURE! J'ai des témoins, tout le voisinage sait que tu me bat.
-Mais aucun d'eux ne viennent à ton secours lorsque tu cris et te tord de douleurs, woooow, vive la fraternité!!!
-C'EST PARCE QUE TU LES A TOUS MENACÉ DREW!
-ah.. oui c'est vrai. Et tu crois vraiment qu'avec ça ils porteront témoignage contre moi ? Il commença a rire avant de se redresser de son fauteuil et de se servir un autre verre de whisky. C'est ce qui arrive quand on connaît les moindres petits secrets de ses voisins: tu les menace et ils exécutent.
Brenda en avait le souffle coupé. Elle essuya les quelques gouttes qui avaient laissé des traces le long de ses joues et reattacha ses cheveux ondulés en un chignon au sommet de son crâne.
-Maintenant fais moi à manger et sois gentille, ne met pas de poison dans ma nourriture.
-Je ne voudrais pas avoir ton sang sur les mains, ce serait trop salissant. Je ne peux pas me rabaisser à ton niveau de cruauté, mon fils ne le mérite pas.
Sur ces mots, elle s'en alla dans sa chambre dans l'espoir de dormir, épuisée de cette bagarre, de ces disputes, de cette routines, elle réussit à fermer l'oeil mais pas avant d'avoir adressé une prière à son Dieu pour le secours de sa vie et celle de son fils.