-C'est un malade mental. Il doit avoir une de ces maladies qu'on ne voit que dans les films. Dit Katia en regardant le contenu rose de sa tasse blanche.
-Moi je pense qu'il est juste fou. Reprit Melaudie.
- Peut être que c'est un alcoolique! S'exclama Erica.
-Allons les filles, arrêtons de lui trouver des excuses, aucun homme qui bat sa femme n'a besoin d'excuses pour le faire. Les interrompit Eleanor la plus sage.
Les quatre femmes ne parlèrent plus après cette réplique. Chacune se concentrait sur sa tasse de thé.
-Cupcake? Proposa Erica en leur tendant une assiette remplis.
-Oui j'en veux bien oui. Dit Katia doucement.
Le silence refit surface, les jeunes femmes se remirent à penser encore et encore à comment faire sortir cette femme innocente de ce mariage malsain qui durait depuis bien trop longtemps. Tout d'un coup une idée jaillit du cerveau d'Érica;
-Oh, et si on allait lui rendre visite!
-Oui! Je paris que leur maison est sans dessus dessous! Répliqua Katia.
-Katiaaa! Cria Mélaudie indignée.
La cadette se tut et se sentit rougir de honte tandis que Eleanor et Erica s'empressent de récupérer leur mentaux suivie de près par Mélaudie.
-Attendez! S'écria Erica qui était en tête de la petite file. On va se ramener comme ça... sans rien?
-C'est vrai ça. On a rien. Rétorqua Eleanor.
Katia, toujours assise se mit à regarder autour d'elle et ouvrit grand ses yeux lorsqu'elle vit la belle baguette de pain encore un peu chaude qu'elle avait apportée en arrivant chez son amie dans la mâtiné. Elle s'empressa de la prendre et de l'enrouler dans un torchon propre puis Erica la mis dans un panier qu'elle sortait d'une des armoires de la cuisine. Ensemble, les quatre filles se dépêchèrent de traverser la rue pour atteindre la maison de leur mystérieuse voisine et c'est avec un élan de "folie" que Katia arriva la première sur le perron.
Erica vit que la jeune femme n'était pas sur le balcon alors elle devrait sûrement être dans le salon. Les quatre femmes se sentaient comme des aventurières guidées par leur curiosité. Une fois les trois dernières arrivées sur le perron, Erica appuya sur la sonnette deux fois de suite.
Brenda qui était sur le point de s'endormir sursauta sachant que jamais elle ne recevait une quelconque visite, surtout à cette heure de la journée. Il devait être peut être 9 heure et quart pourtant elle recevait de la visite. Cela ne pouvait sûrement pas être son mari, il ne rentre jamais avant 13 heure à midi. Prise de panique, la jeune femme se leva et descendit les marches des escaliers avec la discrétion d'une lionne en vue de sa proie et lorsqu'elle atteint le hall, elle regarda à travers le juda qui pouvait bien se trouver derrière la porte. Sa surprise fut encore plus grande lorsqu'elle aperçu à travers ce petit trou, quelques unes de ses voisines. Dieu merci elle avait déjà tout rangé et tout remis en ordre.
Elle ouvrit la porte et se glissa à l'extérieur afin d'être en face de ces femmes qu'elle n'avait jamais vue d'aussi prêt. Elle ne voulait pas les faire entrer dans sa maison étant donné que son bébé dormait et que si il venait à se réveiller, le refaire dormir serait bien trop difficile.
-Que puis-je pour vous? Demandait-elle méfiante.
Erica ouvrit la bouche mais la couvrit aussitôt lorsqu'elle écouta pour la première fois depuis son emménagement la vrai voix de sa voisine car à part des cris perçants et des chansons tristes mais apaisantes, jamais elle n'avait entendu une seule fois sa vrai voix et ce fut pareil pour les trois autres filles qui la regardaient toutes comme un monument vivant. (Wé c baaan).
-Allô? Reprit Brenda pour les faire sortir de leur état secondaire.
Brenda avait une voix douce et grave à la fois, agréable aux oreilles, une voix obnibuleuse et éloquente. Les quatre femmes comprenaient mieux pourquoi Andrew la gardait pour lui même. La montrer à tout le monde reviendrait à devenir chasseur de vautours d'autant plus que Brenda était une très belle femme avec un visage enfantin, de belles fossettes, un corps très bien sculpté; ni "trop de forme" ni "pas assez" coincée entre la taille fine de Cindy Bruna et le corps magique de Salma Hayek. Une taille de guêpe portée par des jambes fines et assez longues ainsi que des cuisses fermes, ses bras étaient plutôt maigre mais paraissaient solide. La jeune femme avait accouché il y a quelques mois mais n'a vraiment eu autre choix que de perdre énormément de poids avec la vie qu'elle menait de plus Andrew n'aimait pas les "grosses". Va à savoir ce qu'il appelait par là.
Érica se décida enfin à parler.
-Nous... nous t'apportons du pain. Dit elle en souriant avec sympathie. Tu ne nous fais pas entrer?
Brenda la regarda d'un air suspect, bientôt 3 ans qu'elle habitait ici et ce n'est que maintenant qu'elles se mettaient d'accord pour venir lui rendre visite?
-Non, je suis désolée. Répondit elle. Je vous remercie pour le pain mais nous en avons déjà. Elle se força à leur donner un petit sourire espérant que ça ne les vexerait pas.
Katia ne pu s'empêcher de l'observer attentivement et c'est là qu'elle remarqua que sa voisine avait mis du fond de teint sur son visage. Sûrement pour recouvrir ses cicatrices. Mélaudie voyant le manque d'arguments de son amie décida de prendre la parole.
-Nous t'avons entendu chanter encore ce matin. Tu as une très belle voix. S'empressa-t-elle de dire avant que Erica ne reprenne la parole.
-Ah oui, tu chantes vraiment très bien. Confirma Eleanor.
Lorsque la cadette du groupe voulu ouvrir la bouche, la voiture de Andrew se gara dans la rue en faisant grincer les pneus ce qui fit paniquer les quatre femmes, ou plutôt les cinq.