Chapitre 1 "Cours"

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« Cours.Le plus loin possible et ne t'arrête pas jusqu'à que tu entendes les oiseaux siffler, et le vent souffler. Même si tu es à bout de souffle, cours, c'est ta seule chance de survivre à ça. Même si tu as peur d'être seule, cours. Je survivrai, j'ai déjà vécu assez,je te donne ma vie. Protège là. De toute tes forces. Tu en auras plus besoin que moi. Tu as encore beaucoup de choses à apprendre.

Quand tu seras dans ce monde, toute seule, entouré d'inconnus, ne fais confiance qu'à toi même. Fais toi confiance. Ne te brise pas.Rappelle toi de l'endroit où je t'ai dis d'aller. Cours à cet endroit.

Cours. »

Mes pensées sont éparpillés de partout, mais j'essaie de me concentrer sur ce qu'il me dit de faire. Ça fait des mois qu'il me parle de cet endroit. Je ne peux oublier. Je n'ai pas le droit d'oublier.

Je suis devant cette porte, qui pourra me donner vue de l'extérieur, ce monde si dangereux et imprévisible. Mes doigts taché du sang qui n'est pas le mien, glisse sur la poignée.Ce n'est pas mon sang... C'est le sien. La panique m'envahit tout le corps. Je dois me dépêcher avant qu'ils remarquent que je ne suis plus là. J'essuie sur mon pantalon déchiré ce sang et réussis finalement à ouvrir cette porte.

L'air de l'extérieur me fouette le visage, fais danser mes cheveux bruns derrière ma tête, me fait d'atroce frissons sur tout le corps. La nuit ne me donne pas une très bonne vision mais j'essaie de m'adapter le plus rapidement possible en plissant les yeux puis en les ouvrant très grand. Un an que je suis ici... c'est la première fois depuis des lustres que je respire enfin.

Je n'ai même pas remarqué qu'une alarme retentit dans ce long couloir,des lumière rouges s'illumine.

« Infraction.Code rouge » entendis-je.

Je me met à courir le plus vite possible.Où? J'en sais rien. Un grillage de fer entoure cet endroit, cet enfer, et je me rappelle qu'il m'avait parlé d'une sortie à 20 mètres d'ici. Tandis que je cours, j'entends cette immense porte qui se rouvre derrière mon dos. Je me retourne juste assez longtemps pour remarquer que des hommes, armés, me cours après.

Des larmes commence à surgir et ma vue se trouble. Je les essuie du revers de ma main et passe dans ce petit creux, le dos plaqué au sol, la tête passée la première sans penser à la douleur tout le long de mon corps. Les pointes du grillage me griffe le visage, le ventre et le dos.
Puis je me répète dans ma tête « cours, cours.. cours! ».J'inspire un grand coup et cours dans ce noir entouré de grands arbres. Des coups de feu retentissent derrière moi, mais je ne m'arrête pas. Je cours avec toute mon énergie. Quand je commence vraiment à m'épuiser je m'arrête un moment et écoute autour de moi.
Je n'entends pas les oiseaux, mais le vent avec mon souffle saccadés.
Je cours me cacher derrière un arbre au cas où et m'assois par terre.Je ne peux m'empêcher de pleurer et essaie de rester forte. Mais je m'autorise, 5 minutes, à me laisser aller. Il est mort. Il est parti. On devait s'enfuir ensemble. C'était notre plan. Mais personne n'est à mes côtés. Il n'y a qu'un vide, un froid. Je me rappelle du mot qu'il m'a laissé, et que j'ai mis dans ma poche.

« Rappelle toi de l'endroit où je t'ai dis d'aller. Cours à cet endroit. »

Je me lève et me ressaisis, et regarde autour de moi. Les arbres se dressent tous les 3 mètres, les feuilles au sol me refroidis mes pieds. Au loin, une lumière vient d'apparaître et de disparaître.Je cours vers cet endroit, je ne la lâche pas des yeux de peur de me perdre dans ce foutue noir.

Sortis de ces maudits grands arbres, une route apparaît. Je sors le petit papier et regarde l'adresse écrite au dos. Comment vais-je y aller,si je ne sais pas où je suis ?

Mes jambes vont me lâcher, le froid me paralyse complètement, j'ai mal au pieds à cause de ces maudites chaussures toute vieille, et il fait toujours nuit. Le ciel est éclairé par la pleine lune.

Je me tiens devant une grande maison dans un coin assez perdu, assez loin de la ville pour que personne ne puisse déranger les personnes à l'intérieur avec une carte que j'ai volé dans un supermarché.Je cours vers cette demeure comme si en rentrant tout serait redevenu normal. J'ai passée le grand portail noir avec deux piliers de brique rouge, traverse l'allée jusqu'à la porte en courant. J'en ai plus que marre de courir, je veux juste me coucher par terre et dormir. Mais je suis presque arrivée. J'utilise le reste de mes forces pour frapper la porte comme une rageuse.

La porte en acajou s'ouvre en grand, comme si la personne derrière attendait quelqu'un. Un homme, vêtu d'un survêtement et d'un tee-shirt blanc se tient devant moi. Ses cheveux sont en pétard.Quand ses yeux se pose sur moi, je remarque qu'il a des yeux marrons.Il avait une tête inquiet et heureux, jusqu'à qu'il les pose sur moi.
Son visage se décompose en me voyant, comme si j'étais un monstre à ces yeux.

Je déglutis puis prononce avec ma voix cassée :

_Vous pouvez m'aider ?

Mes yeux se ferme d'un coup, et la dernière chose que je vois, c'est cette personne me rattraper avant que ma tête se cogne au sol.

Don't leave me.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant