Don't leave me.

Chapitre 11 "Le retour?"

Non, ça ne peut pas être lui, je dois forcément rêver. Oui Elisabeth ne soit pas stupide... Il ne devrait pas être là. Mais je n'arrive pas à croire cette supposition, car j'avais envie de le revoir juste une fois. Mais vu tout ce qu'il s'est passé, j'avais abandonné cette idée. Car personne ne change, je le sais maintenant.

Il est là, devant moi la tête à moitié baissé, mais assez pour que je puisse voir la forme de sa mâchoire, sa barbe naissante grise, et les bouts de ses cheveux poivré. Il lui ressemble comme deux gouttes d'eau. C'est lui j'en suis sûre.

Respire, calme toi...

_ Euh..Excusez..

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase qu'il s'enfuit comme un voleur. Encore en état de choc, je marche dehors sans savoir où je vais. Je suis revenue dans mon monde, seule, avec mes doutes et réflexion comme compagnie. Je crois même qu'il a commencé à pleuvoir de grosses gouttes froide, comme de la neige mais je n'en suis pas très sûre en ce moment même. Tout ce que j'arrive à penser ou dire ne sont que des questions "Pourquoi est-il ici?" " Est-ce bien lui?" " Ils ont menti sur son départ?" ou "M'a-t-il reconnu?".

Tellement de questions sans réponses que ça me donne le tournis. Je reviens enfin dans la vie réelle à cause d'un klaxon et d'une voiture devant moi arrivant à toute allure. Elle freine juste en face de moi, la lumière qui illumine mon visage froid et perdue.

_ Qu'est-ce que tu fous au milieu de la route bouge ! Crie le conducteur en me regardant d'un regard noir.

La voiture repart en furie sur la route en verglas. Je m'assois sur un banc attendant un bus inconnu. C'est là que je remarque que mes habits sont complètement humide et que le vent est glacial versant des gouttes de pluie froide. Je monte dans le premier bus qui arrive et j'attends que le nom de mon arrêt soit écrit sur le petit écran au plafond.

Je ne me rappelle pas de mon trajet dans mon bus, tout ce que je me rappelle c'est de courir dans cette rue sombre, à la merci de tout le monde imaginant que cette personne aurait pu me tomber dessus en sortant d'un buisson. Tout ce que je me rappelle c'est ces rêve dévié en cauchemar, qui me pourchassait derrière moi.

La pluie a cesser de tomber lorsque je vois les lumières qui émanent de la maison au beau milieu de nulle part loin de ma position. Je double ma vitesse de course et arrive là bas en moins de deux.

Mais je commence à ralentir quand je vois une silhouette assise vers les marches de la maison. Il est là à m'attendre dans le froid. Depuis quand ?  Sa tête est baissé vers le sol, les sourcils froncés, et son pieds tapote discrètement les marches. Il.. s'inquiète?

Je ne sais pas si c'est à cause de mon souffle ou si c'est à cause du silence que j'ai causé en m'arrêtant, mais il lève sa tête et me fixe de ces yeux marrons.Que dois-je faire? Avancer et l'ignorer? Lui dire quelque chose puis partir ? Ou ne pas bouger? 

Je décide de marcher vers lui sans le regarder et me stoppe à quelques centimètres de lui me préparant à ce qu'il disent quelque chose. Au lieu de ça il se lève à son tour, et me pose une grande couverture sur mes épaules en soufflant.

_ Tu vas me dire u tu étais avec Emeline toute la soirée? Je secoue la tête. 

_Tu ne vas pas me le dire c'est ça ? Je hausse les épaules.Il souffle.

Je sens son regard au dessus de ma tête et je ne peux rien faire pour qu'il arrête à part partir en courant, mais mon corps est gelé, tellement que je n'arrive pas à bouger mes doigts.

_ Voilà ce que ça fait d'être dans la rue mouillé en pleine saison d'hiver, bronche-t-il en prenant les mains pour les réchauffer.

_ .. Elles sont douce.. et petite, rigole-t-il.