Voici le premier chapitre de ma FanFiction ( yaoi je le répète ) qui je l'espère vous plaira ! Je tiens tout de même à dire quelle commence de manière assez forte, il ne faut pas être trop fragile psychologiquement, on va parler de thèmes matures comme le suicide ...
Vous êtes prévenus !
Bonne lecture !
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La pluie brouille ma vision plus que les larmes. Pourtant, je les sens toujours, brûlantes contre ma peau glacée. Alors que j'essaye d'apercevoir le sol ou je vais probablement m'écraser pitoyablement, je me balance sur le rebord du mur glissant et mouillé. Les battements de mon cœur sont étrangement bruyants, comme si il savait que bientôt, il se tairait à jamais. Pourtant, le ciel est joli, sombre et orageux comme ça. Mais le ciel est bien la seule chose belle ici. Espérons que la mort m'offre le soulagement que je recherche, aussi lâche soit mon geste. Il faut que je disparaisse. C'est comme ça. Je ne vois pas pourquoi je devrais rester alors qu'eux sont partis. Vivre en restant vide de tout, d'espoir ou de joie... Quel intérêt ? Autant tout stopper maintenant. Maintenant que je suis seul. Maintenant que je n'ai plus personne pour qui m'inquiéter. Même elle est comme morte désormais. Plus rien ne me rattache à ce monde, rien. Je me sens libre, mais cette liberté n'est pas complète. Elle le sera bientôt. Bientôt je n'aurais plus rien, je ne serais plus rien. Je disparaitrais. C'est tout ce que je veux. Disparaître... Je ne suis plus que l'ombre de celui que j'ai été, autrefois. Celui qui aurait sourit même les jours de pluie, celui qui aurait profité de chaque occasion pour rire, celui qui n'abandonnait jamais. Tout cela semble effacé... Alors il faut que je m'efface entièrement.
Je prends une grande inspiration, effectue un dernier balancement et-- MAIS T'ES MALADE ?!
Je cherche la provenance de la voix qui m'a interrompue, mais je ne vois qu'une vague silhouette à travers l'averse.
- Attends, saute pas, attends...
Essayant de l'ignorer en fermant les yeux, j'entends pourtant les pas se rapprocher en courant et un parapluie tomber.
- Allez, fait pas le con. Je sais pas pourquoi tu veux faire ça mais de toute façon c'est pas une bonne raison !
De tout les gens qui pouvaient empêcher mon suicide, il fallait qu'il ai une voix bien assurée et presque convaincante. Je me retourne alors en rouvrant les yeux. J'avoue être surpris de ce qui se tient devant moi. Ce n'est ni un vieil homme sage ou une jeune fille affolée. Non, c'est un garçon, qui doit avoir mon âge sinon moins. Il a de courts cheveux blonds foncés qui retombent trempés sur son front. J'essaye de le détailler davantage en me rapprochant, sans quitter pour autant le rebord de pierre. Il a des yeux... Captivants, d'une couleur indéfinissable. Ils semblent briller d'une lueur inquiète, et ses sourcils se froncent dans une expression qui je l'avoue, est ... adorable.
- Allez viens.
Il me tend sa main dans un geste encourageant. Je n'ai qu'un geste à faire, et tout cela prend fin. Un geste et j'oublie tout, j'oublie mes problèmes et ma vie, je l'oublie lui, ses yeux et sa voix rassurante. Un geste, un seul.
- Allez, prends ma main, se sera finit.
Il a tort. Si je saute ce sera finit, pas si je recule ! Alors pourquoi j'hésite ..? Pourquoi ? Je semblais si sûr de moi, mais maintenant, j'ai l'impression que mon corps est incapable du moindre mouvement. Je suis désespéré, et lui semble briller de joie et d'espoir. L'espoir... Ce mot semble dérisoire, je l'ai complètement oublié. J'ai oublié cette sensation qui surmonte peu à peu la peur et la tristesse. Et lui, il en semble rempli. Empli d'une lumière qui m'est désormais inconnue...
Alors même si le désir de mourir sans efforts reste puissant, même si cela parait insensé, j'attrape sa main qui me ramène sur le toit de l'immeuble. A peine mes pieds ont touchés le sol que des larmes se déversent de nouveau sur mes joues. Je ne sais pas si ce que j'ai fait est bien ou mal, si je vais le regretter ou pas. Je ne sais pas. Je ne sais plus. Je suis trop désespéré pour comprendre ce que je fais. Trop désespéré.- Ce serait déplacé de te demander... Pourquoi tu veux faire ça ? me demande-t-il une fois à l'abri
Je ne suis pas capable de lui répondre. J'ai presque honte... Je déteste paraître faible, et pourtant, c'est tout ce que je fais.
- Je...
Je ne peux plus parler, ma voix se perd, le moindre m'écorche la gorge.
- ... T'es si désespéré que ça ?
Oui. Vraiment. Tu ne peux pas savoir à quel point. Désespéré.
- Bon... Au fait, je m'appelle Newt. Newt Greenie.
Je réponds du tac au tac :
- Thomas. Moi c'est Thomas.
Est ce que quelqu'un d'autrefois joyeux et sur de lui peut devenir à ce point vide ? Tout ça à cause d'un malheureux accident. C'est fou. C'est fou comme en une seconde, la vie peut basculer. D'ailleurs j'aurais du basculer moi aussi..
- Alors c'est toi qui doit être interné dans notre école...
J'ai vaguement entendu parler de ça. Une école dans cette ville, loin de celle où j'avais passé mon enfance. Quelle bonne idée. Comme si m'éloigner de touts souvenirs allait me faire oublier. Vraiment, des génies ces psy.
- C'est donc toi, le... Enfin, avec l'accident tout ça ?
L'accident tout ça. Ouais. Le choc qui en même temps de briser ma famille, a brisé ma vie et tout ce qui va avec. Mon esprit, ma capacité à ressentir ou à comprendre mon caractère fort et enjoué, tout est envolé. Alors pourquoi ça ne serait pas à mon tour ?
- J'ai entendu parler de ce qui t'était arrivé et...
Décidément, il n'en avait pas marre de parler tout seul.
- Écoute, je sais que tes parents sont morts dans l'accident. Mais si toi t'as survécu, c'est bien qu'il y a une raison non ?
Ses mots me frappent. Littéralement. Je veux bien le croire mais... Cette raison, je ne l'ai toujours pas trouvée, je ne pense pas la trouver un jour d'ailleurs. Mais pourtant, je le sens bien, il a raison.
- Faut te battre ! Je sais pas si je suis bien placé pour te dire ça mais... La mort c'est pas une solution !
Non, c'est une échappatoire sans retour. Lâche et regrettable.
- Si la vie te tend des cordes pour que tu te ramasses, relèves toi et fais lui un fuck !
Je me surpris à rigoler de sa métaphore stupide. Rire... Cela faisait longtemps que j'avais oublier cette sensation. Cela m'arrache presque un sourire, qu'il me rend aussitôt, lumineux et fier de lui :
- Tu verras, ça fait du bien.
Je continue à rire, plus faiblement, ce rire contrastant avec le flot de larmes qui coulent de mes yeux vides. J'ai presque l'impression d'avoir retrouvé quelque chose. En aussi peu de temps, et grâce à lui, j'ai cru quelques secondes apercevoir... De l'espoir.
A SUIVRE ....
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Broken Minds
FanfictionLorsque tout semble perdu, Lorsque tout n'est plus que tristesse, Lorsque le monde se dérobe presque sous vos pieds, Il y a toujours une lumière, qui vous réconforte et vous guide. Cette lumière, c'était lui. Mais comment pouvais je savoir que ma l...