•●• Chapitre 2 •●•

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-Tu pues l'amour mec. Dit le londonnien en m'adressant un lèger coup de coude.

Mon regard dévie une nouvelle fois de la fille à ce débile. Si il n'était mas mon ami, je lui aurai explosé sa petite tête d'Anglais sur le bureau, j'opte alors pour une solution plus soft en lui adressant un regard assassin qui en dit long sur les tendances meurtrières qui traversent en ce moment mon esprit.

- Un conseil d'ami, si tu ne veux pas que je te tire une balle entre les deux yeux devant une bande puceau écervelé et des nanas en chaleurs, ne redis plus jamais ça. Je grogne en colère.

- C'est bon j'ai compris. Finit par dire Leandre en baissant la tête sur sa copie.

Je reporte finalement mon attention sur notre professeur, qui nous fixe avec mépris.

-Dès fois j'ai l'impression de faire cours à des chaises ! S'exaspère la femme en me regardant droit dans les yeux.

Je me lève et la fixe à mon tour. Je déteste qu'une personne me prenne de haut encore moins. Et je supporte encore moins le fait que l'on parle de mes sentiments inexistants.

-Même les chaises s'en foutent de votre cours ! Je crache avec amertume avant d'attraper mon sac et de quitter la salle de cours à toute vitesse sous des regards choqués.
Une fois dans le couloir je souffle un bon coup pour évacuer ma colère qui risque de refaire surface.
Je pars en direction des toilettes et j'entre à l'intérieur. C'est infecte comment cet endroit sens la pisse. Je dépose mon sac sous le lavabo et ouvre le robinet pour mouiller mon visage. Lorsque quelqu'un apparaît dans le reflet du mirroir derrière moi.
Ma réaction est immédiate, et me retourne vivement, je me retrouve nez à nez avec la fille qui dessinait.

-Pourquoi es-tu partis ? Me demande t'elle en croisant ses bras sur la poitrine en affichant une expression sérieuse.

-Pourquoi t'es dans les toilettes des mecs ? Je dis en haussant un sourcil.

-Ne répond pas à ma question par une autre ! J'attends ! Dit-elle d'un ton calme mais dur.

Je passe ma main dans mes cheveux ignorant quoi répondre.

-J'avais chaud et la prof ma prisq la tête ! Je dis avant de récupèrer mon sac.

-Elle énerve tout le monde, alors tu vas me faire plaisir et tu vas revenir en cours avant que la prof nous fasse une crise de nerf jeune homme ! Dit-elle froidement.

Je serre les dents, certe elle est nouvelle, elle ignore qui je suis mais elle ne vas pas tarder à le savoir.

-Ouai j'arrive !

Fière de son action, elle quitte les toilettes la tête haute. Lorsque je fais face à mon reflet, j'avais l'air pitoyable... c'est bien la première fois que l'on me tient tête, je dois lui faire comprendre que je ne suis pas son copain elle doit me respecter autant que toutes ces crétins dans le lycée.
En colère, je donne un coup de poing dans le mirroir qui se brise sous la violence de mon coup. Du sang finit par couler de la plaie.

Je grogne en appliquant du papier autour de ma main afin que le sang cesse de s'écouler. Je dois admettre que la plaie est tout de même bien ouverte.
Lorsque je sors des toilettes, le papier avait déjà prit la couleur de mon sang. J'arrive rapidement devant la salle de cours er frappe de l'autre main.

-Entrez ! Hurla la prof qui était toujours énervé.

Je respire profondément et je rentre, tous les regards se posent sur moi, y compris celui de la fille.

-Ah ! Bien, vous nous faites l'honneur de votre présence finalement Monsieur Camerrown ! S'exclame la prof sarcastiquement.

-Je peux repartir si vous le souhaitait ! Je grogne froidement.

Je commence à avancer vers ma place au côté de Leandre.

-Certainement pas, allez vous asseoir au côté de Mademoiselle Delamort.

Je sens la rage monter en moi alors je serre les poings, quelques goutes s'échapent alors du bandage.
Mon regard croise finalement le sien, je me laisse tomber lourdement sur la chaise.
Le cours reprend quand je sens une main froide s'emparer de la mienne. Je fronce instinctivement les sourcils peu habitué au contact. Elle m'intéroge du regard inquiète.

- En quoi ce que je fais de mes mains te regarde. Je chuchote froidement.

-Pourquoi vouloir faire le grand quand on n'est pas capable de maîtrises ses émotions ? Elle répond calmement.

Je soupire bruyamment face à sa réponse.

-J'ai frappé dans le mirroir, je me suis ouvert la main.

Son regard me fixe incrédule, elle ne perd pas une seconde et lève sa main pour interpeler la prof dans son monologue sans fin.

-Oui ? Dit la prof en soupirant.

-Puis-je accompagner Monsieur Camerrown à l'infirmerie, il s'est blessé gravement à la main. Dit ma voisine d'un ton neutre.

La prof regarde un instant ma main avant de pâlir subitemment.

-Allez-y ! Dépêchez-vous ! S'exclame la prof d'une voix blanche qui trahissait son malaise.

Ma voisine range immédiatement ses affaires et nous quittons la salle, je croise le regard de Leandre qui semblait avoir un sourire en coin. Cela doit l'amuser de me voir aller à l'infirmerie pour une coupure alors que je dois avoir une centaine de cicatrices de tout genre sur le torse et le dos dont une qui a faillit me coûter la vie.
Quand soudain s'en qu'elle me pousse contre le mur du couloir, elle fronce les sourcils en colère

-Es-tu devenu fou ! Pourquoi as-tu tapé dans un miroir !?  Elle s'exclame durement.

-J'étais énervé ...

-Tu es vraiment... Elle commence à parler hors d'elle, mais je couvre sa bouche et j'échange nos places rapidement en maintenant ses mains au dessus de sa tête.
Elle me regarde inquiète.

-Tu vas cesser de me parler comme à un enfant. Je souffle durement.

Une larme coule le long de sa joue, je réagis immédiatement et relâche mon emprise sur elle.
Je décide de rentrer chez moi, je marche vers la sortie.

-Où vas-tu ? Je l'entends me parler.

-Je rentre chez moi.

-Tu dois soigner ta main... elle insiste doucement.

-Très bien, je viens avec toi vérifier que tu vas le faire. Dit elle à côté de moi.

-Et comment comptes-tu venir chez moi ? À pied ? Je rigole en avançant vers ma moto.

Elle semble réfléchir un moment.

-Je vais appeler mon cousin pour qu'il m'emmène chez toi. Elle répond baissant la tête.

Je lève les yeux au ciel, j'attrape mon casque et lui tends.

-Mets ça.

-Qu-....non...je...désolé .... Dit-elle en reculant effrayée.

-Prend ce putain de casque ! Je râle en la regardant dans les yeux.

Elle me regarde surprise et prends le casque sans faire d'histoire.
Je monte sur ma moto et mets le contact. Elle grimpe derrière moi et passe ses bras autour de ma taille.

-Tu sais où t'accrocher...Je lui dis en souriant malicieusement.

Je passe la première, en direction de chez moi.

•●• Annihilated •●•Où les histoires vivent. Découvrez maintenant