CHAPITRE 9 : Un défi au saucisson

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Tout les mâles étaient sortis à l'exception d'Ulrick, des Epsilon et de moi-même. Mon ventre cria famine.

"Nous avons fait des pâtes à la bolognaise, j'espère que tu aimes ça ? me dit Ulrick en nous conduisant vers la cuisine où me parvenait une délicieuse odeur de nourriture."


La cuisine était si spacieuse qu'on pourrait mettre dix personnes dedans avec assez d'espace pour y rajouter au moins trois autres. Sur la gazinière, il y avait une cocotte avec les trois quarts de pâtes chaudes et trois énormes poêles remplit à ras bord de viande mélanger avec de la tomate.

"Asseyez-vous, je vais vous servir, nous dit Ulrick. (Nous prîmes place sur les chaises hautes et le regardions faire.)

- Vous n'avez pas peur pour votre Alpha ou votre meute ? lui demanda Gabriel.

- Killian n'est pas né de la dernière pluie et toute la meute à au moins le grade un dans une disciple art martial, répondit Ulrick en nous servant les assiettes. Sous forme de loup, nous sommes entraîner quatre fois par semaine. Donc, non, je ne crains pas pour ma meute.

- Il ne faut jamais présumé de ses forces, déclara Uzeyir. Beaucoup de meute l'ont fait et ont disparu de nos jours.

- Je tuerais moi-même Charles, marmonnais-je en reniflant l'assiette de pâtes."


Devant ma réponse, les mâles  se tournèrent  vers moi. Je plantais ma fourchette dans mon assiette en les ignorant totalement.

"Mais enfin, tu ne peux pas intervenir dans un combat de dominance... souligna Gabriel.

- Ce ne sera pas le cas, fis-je. Je connais Charles, s'il n'a pas toutes les certitudes du monde qu'il peut gagner le combat de dominance, il ne le fera pas, surtout devant sa meute.

- Peu importe, il est condamné à mort, dit Conrad en haussant les épaules."


A peu près vingt minutes plus tard, nous entendîmes le hurlement de Charles. Instinctivement, je me levais et regardais en direction de la porte. Conrad posa la main sur mon épaule pour me rassurer.

"Il ne te fera plus jamais de mal.

- Pendant soixante-huit ans, il m'a laissé enfermé dans une cage, dans la cave comme on met une vieillerie au grenier, lui révélais-je. C'est l'autre femme qui m'a libéré et fait sortir. Sans elle, je n'aurais jamais pu m'enfuir."


Je me rendis compte que mes ongles me coupaient la peau dans ma paume et que du coup, ma main saignait. Et là, je sus exactement quoi faire. J'ouvris un placard pour trouver du saucisson sur lequel j'étalais mon sang et refermais le placard. Parce que je n'étais quand même pas chez moi, je n'allais quand même pas laisser une porte de placard ouverte, non plus !


J'étais une sorcière. Une suppôt de Satan mais aussi une garou ! Fuir Charles était une chose, l'affronter en était une autre. Si je voulais vraiment en terminer avec lui, je devais le tuer de mes propres mains... ou de ma propre magie.


D'un pas décidé, je me dirigeais vers la sortie suivit de près par les Epsilon qui se demandaient ce que j'allais faire. Je m'arrêtais avant de sortir.

"Attendez-moi ici s'il vous plaît. Je dois régler cette affaire seule. Mais... Je veux bien que vous fassiez en sorte que la meute de Charles de quitte pas ce territoire en vie.

In MemorumOù les histoires vivent. Découvrez maintenant