Je levais ma truffe pour sentir l'air. L'air puait mais je n'avais jamais sentis une telle odeur, ce qui me perturba légèrement.
Les Epsilon qui étaient restés avec moi, se mirent à grogner doucement et à me mettre en position de défense devant moi.
Ma magie et notre enquête nous avait conduit dans cette petite ville de France mais sur le territoire d'un puissant clan de vampire : la Rose Sanglante. Une rencontre avec leur chef était prévu. Il s'appelait Gadryel, il me semble.
Trois vampires accompagnaient leur chef. Gadryel était... aussi froid qu'un morceau de marbre d'un cimetière. Il ne s'inquiéta pas des grondements des Epsilon.
"Je souhaiterais parler avec votre chef, dit-il simplement."
Je me tournais vers Warren. Celui-ci reprit forme humaine et croisa les bras sur sa poitrine nue. Mon dieu. Même après tout ce temps à côtoyer des garous, je me sentais encore pudique.
"C'est moi que vous avez eu au téléphone, fit le Bêta.
- Bien, bien, déclara le chef des vampires. Ce n'est pas tout les jours qu'une meute perd son Alpha et appelle des vampires pour le retrouver, railla le chef.
- On ne vous demande pas de le retrouver, reprit Warren avec nuance, mais on souhaite la permission de circuler sur votre territoire.
- La France est mon territoire, souligna le vampire.
- En tant que terme vampire, nuança le Bêta. Mais là, je parle de vivre près de votre demeure. J'ai ouïe dire que vous avez un bébé, actuellement, chez vous."
Le vampire ne dit rien mais la température ambiante baissa de quelques degrés.
"Le petit est bien plus puissant que toute cette meute réunie. Je vous permet de vivre près de chez moi mais prenez garde à ne pas le rencontrer. Je ne pourrais garantir votre sécurité dans ce cas-ci."
Sur ces paroles, les vampires firent demi-tour et s'en allèrent.
Un grand soulagement parcourut la meute alors que Warren reprenait forme humaine. Au moins, nous avions éviter un combat.
Warren s'approcha de moi pour me faire comprendre que maintenant, je devais les guider.
Je fermais les yeux et laissais ma magie couler de moi. Elle emporta mon esprit à travers la campagne, à la recherche du moindre indices de Killian. Elle me montra un homme qui marchait dans la nuit, dans une ruelle sombre, sans éclairage. Son visage était un crâne de cerf.
Je repris possession de moi et ma louve me donna un petit coup de tête affectueux. La ville où se trouvait cet être se trouvait à une vingtaine de kilomètres de cet endroit.
Warren fit un pas en arrière pour me demander de prendre la tête de la meute et de les conduire vers Killian. Je ne me le fis pas dire deux fois. D'un bond, je me mis à galoper droit vers la ville, les loups hurlant dans la nuit dont seuls les créatures surnaturelles pouvaient nous entendre.
La ville était incroyablement silencieuse. Peu de personnes dans les rues et de toutes manières, les caméras de sécurité ne pouvaient pas nous voir, seuls les humains posaient un réel soucis mais habitué à nous cacher d'eux, traverser la ville ne serait pas un gros problème.
Ma magie nous conduisait vers un bâtiment en rénovation. Ce fut Gabriel, cette fois-ci, qui reprit forme humaine. Il brisa la serrure.
Au même moment, nous entendîmes une voiture. Ce fut la cohue dans le groupe. Certains entrèrent dans le bâtiment, dont moi, d'autres se cachèrent derrières des poubelles, et d'autres encore, se planquèrent dans sous des banc ou derrières des arbres.
Quand le véhicule fut passé, ils se dépêchèrent de rentrer dans le bâtiment.
Cette fois-ci, ma magie fut inutile, l'odeur de Killian était partout. Celle-ci nous conduisit d'ailleurs dans le sous-sol où nous trouvâmes une cage éventrée et du sang. Celui-ci portait l'odeur de Killian mais elle n'était pas majoritaire. Peu importe ce qu'il s'était passé ici, l'Alpha s'était débattu bec et ongle, ou plutôt, crocs et griffes, si on devait en croire les rayures sur les murs et le sol.
Le sang avait à peine coaguler, cela signifiait que Killian était encore ici il y a moins d'une heure.
Je regardais Warren mais il semblait indécis. L'odeur de Killian menait à un garage et visiblement, on l'avait fait monté dedans.
Le Bêta se tourna vers moi mais je secouais la tête. J'avais énormément utiliser mon pouvoir cette nuit et je commençais à fatiguer. Il me demandait refaire ce que j'avais fait il y a 3 nuits mais j'en étais ressortie totalement épuisée. Le faire dans mon état serrait de la folie.
Il le comprit et finalement, il décida de rebrousser chemin.
Lorsque nous arrivâmes à nos voitures que nous avions laissés près du territoire des vampires, nous reprîmes forme humaine pour nous habiller, tendit que l'aube naissait dans le ciel.
Je pris quelques affaires et m'éloignais du groupe, afin de m'habiller tranquillement.
Une fois prête, j'allais retourner au groupe lorsque je sentis l'odeur de Killian, tout près. Ma raison me disait d'appeler les autres mais mon instinct - et ma louve - m'obligèrent à suivre l'odeur.
Je continuais donc à m'éloigner du groupe jusqu'à ce que je tombe sur une petite clairière. Killian était au centre avec le drôle de type qui le tenait fermement par une chaîne.
Killian était sous forme de loup, sauf que ses yeux étaient injectés de sang et de folie et qu'il bavait comme s'il avait la rage. Son corps tremblait sous l'effet d'un sortilège qui l'empêchait de bouger tandit qu'il luttait contre. Sinon, il m'aurait déjà déchiqueté.
"Bien le bonjour, Miss Marie, me dit l'homme au crâne de cerf. Je m'appelle Yael, et je suis le diable du Jersey. J'aimerais m'entretenir quelques minutes avec vous."
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Coucou chers lecteurs,
bientôt arrivera un nouvel "Lumière sur...".
Laissez-moi des commentaires pour savoir sur qui ou quoi, vous voulez plus d'informations ^^.
On se retrouve vite pour un prochain chapitre.
D'ici là, peace and love in the world. ^^
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In Memorum
WerewolfJe m'appelle Marie. Je suis née en 1746, dans un petit village de Lozère et techniquement, je suis morte le jour de mes 21 ans, le 19 juin 1767, tuée par la Bête du Gévaudan. Mais mon histoire est légèrement plus compliquée que cela. Je vous laisse...