Mon amour,
je ne te comprends pas. Qu'elle est la raison de ce silence ? Lorsque je t'ai quitté pour prendre la route il y a quelques jours, nous étions l'un dans les bras de l'autre et nous échangions des mots remplis d'espoir et de tendresse ; alors pourquoi donc ne me donnes-tu plus aucune nouvelle ? Je pense à toi lors de chaque seconde qui passe et j'ai si mal que je reste enfermé dans cette petite pièce d'où toute véritable lumière est absente. Mon cœur lui-même semble avoir cessé de battre, laissant place à une brulure incessante m'apportant une douleur comme jamais je n'aurais pu l'imaginer.
Ton parfum m'entoure constamment, comme pour me rappeler à quel point je suis pathétique et éperdument amoureux de toi. De plus, même si je ne les vois plus, je continu d'entendre les voix de ces gens, si tristes, si perdues et si compatissantes. Le soleil se voile de plus en plus et j'ai la sensation d'atteindre les abysses de mon existence. Qui regardes-tu en ce moment ? Qui écoutes-tu ? Qui peut bien avoir pris cette place qui était mienne auparavant ?
Je ne veux point cesser de t'écrire, car ces mots que je couche sur le papier restent ma seule et unique arme face à l'oppression de cette solitude. Je voudrais tant que ce malêtre s'arrête et que tes mains viennent se poser sur mon visage agonisant. Je pourrais alors laisser couler des larmes de bonheur plutôt que ces larmes d'acide qui transpercent mon âme. Je ne parviens plus à trouver le sommeil et ton visage disparaît de plus en plus derrière cette épaisse fumée noir qui ricane de me voir dans cet état. Par pitié, pense à moi.
Bonne nuit mon amour et fais de doux rêves
Ton prince