INAVOUABLE-Larry stylinson

LAST-Louis

Je m'engouffre dans un taxi tout miteux, des gobelets trainent au sol, des traces de doigts salissent les vitres mais je m'en tape. Je veux juste partir très  loin.

Je ne l'ai pas attendu, je n'ai pas pris la peine d'écouter pourquoi je l'ai vu embrasser à pleine bouche cette salope, je suis juste parti comme un vulgaire voleur.

Je lui avais dit de ne pas me briser le coeur, il me l'avait promis.
Sauf qu'il n'a pas respecter sa promesse, il vient encore une fois de me détruire et je ne peux pas le supporter. Il faut que je parte loin de lui.

Le taxi s'arrête et je sors du véhicule en marchant rapidement. J'entre dans le grand bâtiment en ignorant les cris des personnes qui me reconnaissent, les flashs des appareils photos des portables. Je veux juste fuir, quitter ce lieux qui est l'endroit de mon désastre. 

Je traverse le grand couloir avec rapidité en baissant la tête. Quand j'arrive devant le grand tableau d'affichage, je regarde tous les vols proposés. Miami, Hong-Kong, Moscou me font de l'œil mais je prend la décision de prendre un billet pour Rome pour une raison toute simple, c'est l'avion qui part dans l'heure.

Je n'hésite pas une seconde, ma décision est prise, je dois m'en aller le plus rapidement possible. Je vais étouffer si je reste ici.

Je me dirige vers une hôtesse d'accueil qui me reconnait aussitôt et écarquille en grand les yeux. Je lui lance un clin d'oeil et lui demande un billet pour Rome, elle rougit et accepte sans me demander mes passeports, mes papiers. C'est ça le pouvoir de la célébrité, nous pouvons contrôler des gens qui n'ont rien demander. Et je vais quitter ce monde dans une heure, je partirai loin de cet univers du mensonge, de promesse foutu en l'air.

Je pensais que c'était fini, que nous allions enfin nous retrouver. Il m'a quitté une première fois sans que je n'ai pu réagir. Je lui ai pardonné, j'ai réussi à lui refaire confiance avec ses belles paroles. Ses promesses me faisaient croire qu'on pouvait bâtir un avenir ensemble mais ce n'était qu'un leurre.

Je file directement dans la zone d'attente et je m'écroule sur un siège submergé par ma tristesse. Certaines personnes me lancent des regards en coin où donnent des coups de coudes à leurs voisins pour vérifier que c'est bien le célèbre Louis Tomlinson qui voyage en classe économique avec un costard cravate. J'enlève ma veste et ma cravate, j'ébouriffe mes cheveux et je me sens plus à l'aise. Je m'affale encore plus sur mon siège pour dormir mais le sommeil ne vient pas. Malgré la lourdeur de mes yeux, aucun rêve ne m'emporte loin de ce monde de tristesse. Des cris se font entendre au passage de sécurité et j'entend les protestations d'un homme.

-J'ai besoin de le voir, c'est urgent.

-Non monsieur, vous n'avez pas de billet, ni de passeport.

Je ne regarde pas dans la direction de l'homme qui essaye d'enjamber les hommes de sécurité, mes yeux restent figés à mes mains enlacés.

-Je suis Harry Styles.

Mon sang se glace entre mes veines et je reconnais son ton de voix puissant. Je ne veux pas le voir, je veux être à l'écart de lui. Je ne jette aucun regard dans sa direction et me lève instinctivement. Mes jambes prennent toutes seules la direction des toilettes et traversent la pièce à travers les sièges d'attentes. Quand j'arrive au centre d'une rangée, sa voix suppliante m'arrête net.

-Louis.

Je pivote sur un pied pour me retrouver face à lui et je suis surpris de voir dans quel état il est. Ses yeux sont rougis, son teint est fade et la tristesse envahit son beau visage. Je ne me sens pas mal pour lui mais pour ce qu'il a fait. Même si le voir triste me rend faible, je lui répond d'un ton virulent et sec: