Le 3eme Prénom

Chapitre 1

Novus est pour la nouveauté. La nouveauté, c'est . L'avenir c'est maintenant. Et maintenant, tout doit être plus simple, plus clair, plus propre. On vous appellera par une suite de numéro, et devant la loi, vous serez nommé ainsi. Pour le développement de l'espèce, il sera choisi que les membres de la fondation Novus seront rapatriés sur les continents une fois "lavés" et "stérilisés". Nous commenceront par l'Europe, puis l'Asie, l'Afrique, l'Océanie et enfin l'Amérique. Vos vies vont changé. Dès à présent, nous allons tout détruire pour tout reconstruire. Cependant, pour la préservation de la société et de l'espèce, la liberté de pensée et d'expression se verra retirer. Les musiques, les danses et les arts seront réduites au stricte minimum. Les musées seront fermés, les instruments brûlés et les toiles déchirées. Les activités sportives, livres et types d'architecture seront restreints. Encore une fois, c'est pour la sécurité de tous. Novus est le renouveau.

C'est ce que des gens cachés derrière leur écran d'ordinateur cachés dans un bureau nous avaient sorti un jour. C'était il y a un peu plus d'un an. Le lendemain, l'Europe subissait une conversion. Un mois plus tard, c'était au tour de l'Asie. En raison de sa surpopulation, il fallut attendre deux autres mois pour que l'on passe à l'Afrique. Pour ce continent, ce fut tout aussi long. L'Océanie a pris un mois, tout comme l'Europe. On ne colonisait pas les pays, on leur faisait un véritable lavage de cerveau. Aux débuts, les populations se montraient réticentes; et puis finalement, tout le monde se laissa glisser vers un "avenir meilleur". Ce fut au tour de l'Amérique, et c'est là que pour nous, tout à basculer.

Je crois qu'il y a plus d'un an, lorsque que l'on nous a montré ce message, interrompant mes examens de fin de lycée, je ne m'attendais pas à me retrouver quelques mois plus tard en jupe moulante noire et en débardeur moulant au milieu de l'Interstate 5 entre Seattle et Portland, entrain de faire des signes à l'une des rares voitures qui passaient par là. Je fis de grands gestes du bras en prenant un air affolé. Par chance c'était un homme au volant. Il se gara au milieu de la route, de toutes façons, on ne peut pas dure qu'il y ait du monde sur cette autoroute, ni que aucune autre d'ailleurs. Depuis que Novus est passé à la conversion de l'Amérique, envoyant ainsi tous les habitants adeptes de leur cause sur les terres déjà conquises, les États Unis se sont retrouvés vides, laissant les rebelles aux mains d'une armée de robots. Mais vu que dit comme ça on dirait que je me moque de vous, je ne vais pas en parler tout de suite !
Un jeune homme d'environ trente ans qui jusque là avait du s'en sortir grâce à ses capacités physiques, sortit de la voiture et s'avança vers moi.

Homme:" Je peux vous aider ?
Moi: J-je suis vraiment désolée d-de vous arrêter, m-mais j'ai perdu la bague de ma mère ! Un bijou qui a une grande valeur sentimentale ! Je vous jure que si vous la retrouviez je ferais tout pour vous remercier ! Vous vous appelez comment ?

Homme: Zack, et vous ? Je vais vous aider."

J'avais bien insisté sur le ''tout'', et en même temps, je faisais mine de chercher.

Homme:" Elle ressemble à quoi votre bague ?
Moi: E-elle est en or avec une petite pierre noire ! Jusque là j'avais réussi à échapper à la vague de Novus, et elle m'avait porté chance, mais je ne suis pas faite pour ce genre de situations !
Homme: Je vais vous aider à chercher.
Moi: Merci !"

Et je me penchai en avant puis me retournai un peu, pour qu'il soit trop obnubilé par mon postérieure pour pouvoir voir Hack, mon petit frère, se glisser dans le 4x4 du type.

Homme:" J-je l'ai trouvé !"

Encore heureux ! Je l'avais mise juste devant toi bouffon ! Je pris une mine émue.

Moi:" Oh ! Merci ! Merci infiniment !"

Et je le pris dans mes bras, pour qu'il ne puisse pas réagir. Je ne lâchais pas le gars, lui débalant à quel point j'étais reconnaissante, tandis que mon frère fouillait discrètement le véhicule. Il finit par sortir. Je lâchai alors le type et braquai l'arme que j'avais contre ma hanche sur lui.