Chapitre 15 : « Autre monde »

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Précédemment :

La porte est là devant elle. Les humains ne peuvent la voir. Les êtres surnaturels eux peuvent la distinguer. Faibles ondulations dans l'espace, tel un lac translucide à la verticale. La jeune humaine se dirige droit vers la porte, s'enfonce, disparaît. elle est engloutie. Elle s'est évaporée comme par enchantement.

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PDV externe

Un nouveau monde. Un monde dans un monde. Un autre dimension. Un univers parallèle. C'est la où est atterrit la jeune femme. Elle ne semble pas le moins du monde étonnée. Enfin, peut-on le savoir quand aucune expression habite le visage ou les yeux de la personne ? Difficile à dire.

Elle avance, comme si ce n'était pas la première fois qu'elle venait ici. Elle poursuit son chemin, passant entre les habitants de ce monde. Ils s'écartent sur son passage, s'arrêtent et se tournent dans sa direction, une expression de surprise peinte sur leur visage.

L'humaine est arrivée dans ce qui ressemble à une gare. De longs murs se prolongent donnant une impression d'un couloir interminable. Sur les largeurs des murs, apparaissent des portes, semblables à celle vue dans la forêt : un lac translucide à la verticale. L'intruse a tourné à droite, montrant son dos à un immense fontaine d'eau où se pose certaines personnes. L'entrée de la gare se montre enfin, une grande porte en bois est ouverte, donnant sur l'extérieure.

La fille sort à l'air libre. Toujours pas de vent et, curieux, le ciel est dépourvu de soleil. A la place, un plafond gris sans nuage, sans soleil, à découvert, décore le ciel. C'est une vue perturbante. Mais pas pour l'humaine. Une lumière tamisée permet de voir comme en plein jour, encore quelque chose qui n'appartient qu'à ce monde.

Une place de plusieurs centaines de mètres carrés se présente en face. De nombreuses rues rejoignent la place mais une en particulier se détache : une avenue très large prend la direction de ce qui ressemble à une villa. C'est là que devait se rendre la jeune femme. Elle part.

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«Regardez qui voilà! Soyez la bienvenue dans ma demeure.»

L'homme qui vient de parler, approche. Sa démarche laisse deviner qu'il appartient à une famille de sang élevé. Il porte un costume richement décoré, de couleur ardoise, bordeaux et or. Un pantalon noir et proche du corps, dévoile des jambes fines et musclées. Son visage, émacié, arbore des yeux d'un rouge intense et foncé. Ses cheveux souples et ébouriffés lui ajoutent un charme.

Il s'approche de la jeune femme et lui prend les mains. Il les baise.

«-Que me vaut l'honneur de votre visite, Serpentine ?

-Je viens dans l'espoir que vous m'aidiez.

-A quel sujet ?

-Je n'ai point réussi à prendre le Livre de L'Etoile noire.

-Et que pouvons-nous y faire ? Rigola l'homme.

-Ce n'est point drôle, Owen! cria Serpentine. Tu rigoles alors que ton frère Mickael est toujours avec ses vampires déchus! N'as tu point d'inquiétude ?

-Et vous, Sorcière, n'avez-vous pas pu le sauver avec tous les pouvoirs dont vous êtes dotée?

-N'as tu pas remarquez que je ne suis pas dans mon propre corps ?

-Bien sûr que si! Mais il me semble que vous n'êtes point démunie de vos pouvoirs lorsque vous êtes dans une autre enveloppe.

-Certes, mais sais tu que si je les avais utilisé ne serait-ce qu'une fois, mes forces auraient été vides ?

-Oui, mais en libérant Mickael, ce vampire légendaire, il aurait facilement pu vous sauver.

-Mickael n'est hélas pas en mesure de se défendre. Intoxiqué par la veine de lotus, les mains et les pieds transpercés par des pieux de frêne, cela le rend aussi faible qu'un Intru.»

Les yeux rouge vif de Owen brillent de colère.

«-Pourquoi n'as tu pas rapporté le Livre de l'Etoile noire ?

-J'avais réussi à le sortir du coffre mais dès que je l'ai touché, j'ai senti tout mon âme se glacer. Un sort y avait été jeté.»

Owen renifle, l'air dur.

«Allez dans vos appartements, j'ai à réfléchir. Je vous rappellerais.»

Owen tourne les talons, laissant Serpentine seule. Ses sourcils froncés démontrent une colère immense et une réflexion ardente. Il ne faut jamais sous-estimer le Peuple des Ombres.




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