Dimanche 26 juillet 2015:
Hier soir, je me suis prise à sourire simplement parce que mon conjoint et moi nous sommes couchés enlacer: ma tête sur son épaule, son bras protecteur derrière moi et ma main posée sur son torse. Le simple fait de me sentir protégée dans ses bras m'ont suffit pour sourire. Habituellement, ce moment devenu un quotidien m'aurait paru tellement normal que je n'aurais pas pris plus de plaisir que ça. Mais depuis mon voyage en solo (CF article précédent), je me mets à apprécier ces petits moments banals, mais tellement plaisants. On a, selon moi, tendance à ne se concentrer que sur des évènements négatifs qui nous contrarie et on oublie d'apprécier ceux qui nous feraient du bien. Avant mon voyage, je ne me concentrais que sur les problèmes familiaux auxquels j'étais confrontée. Je ne faisais que relevée des détails sans importance pour mieux nourrir ma colère, ma souffrance et mon humiliation. J'étais dans un état psychologique proche de la paranoïa tellement je me sentais persécuter par les autres. Probablement que les détails que j'ai relevés étais réels et que mon ressenti était justifié, mais à quoi bon? Je me suis pourris l'existence durant plusieurs mois et j'ai oublié ce qui était réellement important.
Me nourrissant que de sentiments négatifs, je ne laissais aucune place aux positifs. A tel point que mon couple c'est retrouvé en difficultés, que mes relations amicales étaient plutôt froides et que mes relations familiales étaient en pleine rupture. On pourrait presque croire que je passe du coté obscure. En plus ou plutôt avec tout ça, s'ajoute mon sentiment d'être incomprise. On me demande de faire des efforts, de ne plus être préoccupée par tout ça et de faire comme si de rien était. Mais quand c'est la rage qui vous anime, c'est difficile de lutter.
Prendre du recule m'a permis d'ouvrir les yeux: je me faisais du mal toute seule et je me battais sans cesse contre des moulins. Il fallait absolument que j'arrête de me focaliser sur ses contrariétés, que j'arrête de lutter contre moi-même. Le fait de changer d'environnement et d'être seule a été d'une grande aide. C'est un moment qu'il faut prendre pour se recentrer sur soi et qui permet de pouvoir enfin s'apaiser. Enfin je me repose! C'est quand même très fatiguant de se battre contre soi. Et puis ça ne fait qu'empirer les choses!
Bref tout ça pour dire qu'il faut réapprendre à se concentrer sur ce qui a de l'importance: Le bonheur. Si l'on y fait attention il est partout autour de nous. Un bruit que l'on apprécie (ça peut être une musique, pour moi c'est "shake it off" de Taylor Swift en ce moment), un moment câlin, une photo qui rappelle un bon souvenir (attention à ne pas vivre que dans le passé, c'est comme pour tout: un peu ça ne fait pas de mal, mais faut pas en abuser), une activité sportive ou artistique (relever un défis, réalisé une nouvelle création), une situation dans la rue qui vous fait voyager dans vos rêves les plus fous... Les possibilités sont infinies. Il y a tellement de belles choses qui nous entoure que l'on n'a pas de temps à perdre avec celles qui nous blessent.
Ma rééducation est sur la bonne voie. A tel point qu'aujourd'hui, je suis parvenue à prendre du plaisir dans une situation autrefois désagréable. Je m'explique. Nous étions à table en famille où des réflexions ainsi que des leçons de vie ont été faites. Je trouvais énervant qu'une personne vienne faire des reproches quand celle-ci est plutôt mal placée pour en faire. Mais pas aujourd'hui, j'ai laissé mes pensées rire de la situation et me suis permise de me moquer silencieusement de la bêtise de ses gens. J'ai toujours dis "il ne faut pas parler aux cons ça les instruit", mais je n'ai jamais dit qu'on ne pouvait pas se moquer d'eux. Cela doit surement paraitre prétentieux de ma part, mais ce n'est pas grave, l'important c'est que je suis en parfaite harmonie avec moi-même et c'est que du bonheur!
Pour conclure, je dirais que penser à soi est un acte égoïste et nécessaire, qui n'empêche pas cependant de penser également aux autres. Le bonheur est semble-t-il communicatif, alors soyons d'abord heureux pour aider les autres à l'être eux aussi.
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Je réapprends à vivre
CasualeEntre confession et psychanalyse, je m'ouvre à vous dans le but de pouvoir aider ceux qui le souhaite. Je souhaite vous exposer une réflexion sur notre environnement, nos pensées, nos espoirs, nos rêves et sur nous même. J'espère entrevoir une quête...