Chapitre 3

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Mes pieds quittent le sol. Je me sens légère comme une plume. Une main m'attrape fermement le poignet et me tire vers le haut. Je vole, ce n'est pas croyable, je vole.

Je suis trop choquée pour contrôler ce que je fait; Peter Pan m'entraîne derrière lui. Thomas un peu en retrait, effectue des loopings en cercle parfaits.

Sans que je ne m'en rende compte, en un simple claquement de doigts, Londres rapetisse et s'éloigne. Les pâtés de maison identiques et alignées se transforment en un simple bloc. Le peu de personnes réveillées deviennent si petites que l'on dirait des fourmis qui s'affairent dans cette froide matinée.

Nous fonçons droit sur un nuage blanc comme neige. Je m'enfonce dans ce doux duvet de coton. Cette texture irrégulière et légère frôle ma peau. Je ne vois que du blanc. Je suis entourée de blanc. Prisonnière de cette blancheur pure, je suis traînée toujours tout droit.

Nous sommes propulsés hors du nuage. Je me retrouve, cette fois immergée dans du bleu nuit, un bleu profond, parsemé d'étoiles qui éclairent cette vision nocturne. Sans elles le ciel serait terne, elles le rende vivant, pétillant.

Brusquement, mon nouveau protecteur change de direction. Toutes ces étoiles pétillent et reflètent dans ses yeux vert gris. Il tourne à droite d'un des astres les plus brillants de cette carte du ciel.

"Pourquoi changeons nous de direction?
- Mais bien évidemment pour aller au pays imaginaire!"

Tous cela d'un ton anodin. Pour lui tout semble normal, alors que pour moi tout est nouveau. Un minimum de compassion serait le bienvenu. Ce jeune homme me rassure mais me crispe, à la fois attentionné et froid en même temps.

Il me lâche la main et zigzag entre les petits nuage présents sur notre chemin. Je préfère nettement foncer droit dedans pour ressentir cette douce sensation de chaleur et de confort.

Dans ces nuages duveteux, la sensation que tout rêve peut devenir réalité, nous assailli.

A la sortie d'un cumulus, je heurte quelque chose de ductile, ou plutôt quelqu'un de ductile. Cette barrière de muscles est molle et souple mais dure à la fois. C'est Peter.

Il s'était stoppé net et s'était figé. Mon petit frère le rejoint et pris dans sa toute petite mains celle de son sauveur et la serra fort. Soudainement, Peter ouvre grand ses bras, et non sans accentuer le côté théâtral crie d'une voix portante:

"Bienvenus à Neverland! Autrement dit: Bienvenus chez vous mes chers amis!"

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Désolée ce chapitre est un peu plus court que les autres, je ferais le prochain plus long.
Merci d'avoir lu ;)
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