Chapitre 4

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En dessous, trônait une île, flottant dans l'air, comme suspendue à un fil. Marionnette du ciel.

Elle était enveloppé par une fine couche de nuage, qui s'épaissit sur les bords. Cette magnifique île est majoritairement recouverte de jungle dense.

Cette verdure omniprésente était impériale. Presque menaçante.

De longues cascades s'écoule le long des versant tranchants de l'île. Mais c'est plus qu'une île, c'est un pays. Je restait ébahi devant cette terrifiante splendeur.

Thomas s'agrippe fermement à mon bras. Ces petits doigts s'enfoncent dans ma chair. Je lui caresse doucement la tête, passe mes doigts dans ses cheveux d'or. Ce geste d'affection le calme instantanément.

Peter, lui attend, non loin de là, posé, les jambes croisées sur un petit nuage blanc. Il semble amusé de notre réaction, devant cette nouvelle terre encore inconnue. Ses yeux pétillent, d'amusement, sa bouche forme un sourire en coin. Ses cheveux noirs dansent dans le vent.

Je me rend compte que je l'ai fixé trop longtemps. Je sens mes joue s'échauffer. Je détourne le regard. Lui, son sourire arrogant toujours collé sur son visage.

Mon petit protégé me tire la manche, en pointant Peter Pan:
" Regarde le! Pourquoi il a l'air fâché."

Craignant le pire, je me retourne. Un nuage orageux est passé sur son visage enfantin. Il a le regard noir, les sourcils froncés. Ses yeux lancent de la foudre, les ténèbres dansent dans ces derniers. C'est un regard dont je ne voudrais jamais être la cible.

Peter regarde au loin. Je distingue un vague forme. Petit a petit cette vision devient plus nette; un immense bateau fonce vers nous. Ses grande voiles rouges sont déployées, battue par le vent.

Sur les côtés je vois les canons sortir. Ils déploient l'artillerie lourde. Pan dépose Thomas sur ses épaules, et m'attrape par la taille.

Il nous entraîne loin, derrière un nuage assez opaque. Il ordonne de rester à couvert et d'attendre son retour. Je l'observe patiemment; sa mâchoire magnifiquement sculptée se ressert.

Il regarde le vaisseau qui flotte comme suspendu à un fil. Et sans attente, fonce droit dans sa direction.

Fendant l'air, Pan brandit un poignard luisant. Un air décidé se peint sur son visage, sans pour autant effacer se regard plein de haine.

Le bateau ressemblait tellement à ceux que je décrivais à mon frère. Une coque en bois de chêne lustré était surmonté par une proue magnifiquement sculptée. C'était une sirène les cheveux au vent. Son visage si précisément reproduit prouvait que cette créature avait dû exister. Pourtant, son corps était squelettique, ses cotes ressortaient de son maigre buste, ses joue creuses, tel un cadavre rongé par le temps et la vermine. Une vision spectrale d'un mythe envoûtant.

Sur ses flancs était écrit en grande lettres rouges sang:
" Jolly Lucifer "

Il se rapproche dangereusement, et je distingue enfin la silhouette de Peter Pan sur le pont. Brandissant son poignard ridicule comparé au sabre aiguisé de son adversaire. Ce dernier tenait fermement son arme de la main droite, je fut étonnée de voir un crochet à la place de sa seconde main.

Cela ne signifiait qu'une chose: j'étais en présence du vicieux, du machiavélique, le seul l'unique: James Hook, plus couramment appelé Crochet. Capitaine Crochet.

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Merci d'avoir lu :)
Desolée pour le retard. *~*
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