PDV Nemsnems :
Une victime de plus. Nous étions huit, nous sommes deux. Ayant survécut à l'horreur d'une semaine, ayant survécut à un jeu cruel.
Dans ces longs moments de panique, on se demande que faire, que penser, comment tout arranger. Et souvent on ne trouve la solution qu'après nombre d'événements. Ou on ne la trouve pas. Malheureusement ce fut mon cas.
Fukano avait auparavant un air neutre qu'il a aujourd'hui remplacé par un visage morbide.
Que je comprenais parfaitement.
Pour ma part, j'étais dénudé, comme si l'on m'arrachait des sentiments faisant office de vêtements.
- On fait quoi ? Me demanda soudainement mon dernier ami.
- Aucune idée..
On se regarda longuement, et voyant les larmes de chacun arriver, la seule chose que l'on trouva à faire fut une etreinte.
Nous restâmes comme ça des minutes, des heures peut-être, à pleurer, se lamenter dans les bras de l'autre.
Une fois ce moment de pure faiblesse passé, nous nous remîmes sur pieds prêt à en découdre. Car lui et moi savions pertinament qu'il ne restera qu'une seule personne à la fin de cette journée.
Comme d'habitude le jour défilait lentement, comme si il voulait que nous profitions du soleil le plus longtemps possible une dernière fois.
Au moins en attendant le funeste destin de quelqu'un, j'avais acquis une patience hors norme. Rester assis à regarder l'horizon, voila comment se morfondre d'une mort.
Mais cette fois-ci, cet horizon divergeait de la routine.
D'un interminable et anguleux couloir surplombé de murs similaires à ceux de notre arrivé nous faisait face, débouchant sur une gigantesque porte de métal noir. Je ne pouvais pas voir ce qui ce trouvait derrière celle-ci. Peut-être n'y avait t'il rien ? Mais une question me demangeait :
Comment avions nous fait pour ne pas la remarquer ?
Il y avait plusieurs possibilités : Je divaguais, elle venait d'apparaître ou nous étions vraiment aveugles.
- Fuka... ? Retourne toi.
- Hum.. ? Pourq..
Il s'était tu.
Ce n'était pas un mirage. C'était une sortie ! J'en étais sûr !
- Allons-y.
- Je ne sais pas.. C'est super bizzare ! Un piège. C'est surement un piège !
- Et alors ? De toute façon on va mourrir tout les deux aujourd'hui ou demain ! Autant tenter, et tant pis si on est plus la pour l'avenir. Crachais-je.
- Ok.. Dit-t'il à contre coeur.
Sur ce, nous nous étions mis en route pour notre tombeau ou notre berceau.
Nous étions devant ces longues parois, figés tel qu'elles.
- Allez.. Allons y.. Lança l'homme qui se tenait à mes côtes.
- Jouons quand même la carte de la sécurité. L'un de nous essaye d'ouvrir l'accès, pendant que l'autre fais le guet ici.
- Je suis d'accord. Je surveille, ça te va ?
- Ouais.
Ainsi, je m'avança, sur mes gardes jusqu'au seuil de la batisse.
Je jeta un coups d'oeil derrière moi pour voir Fukano me faire signe que allait bien.
Confiant, je commença à examiner la serrure qui formait un... UN NEZ ? On se fout de moi la ? Juste sur au bord se trouvait un panneau indiquant :
"Ouvrir la serrure ? Les doigts dans le nez !"
Une mascarade, une blague tout ce que vous voulez mais ce truc n'a pas de sens !
Oh.. Non..A moins que.... Mes doigts sois la clé ?
Furtivement, je regarda mon camarade toujours en place. Soulagé, je me dit qui ne tente rien n'a rien.
Autant tester.
Je passa alors ma main, mis à part mon pouce qui ne rentrerait pas, dans le trou noir qui j'espère nous déliverait.
*click*
ÇA A MARCHÉ !
- FUKA ! VIENS ÇA C'EST OUVERT !
- J'ARRIVE !
Fourbe. Ce monde était fourbe, ingrat et sans coeur. J'avais oublié.
Les murs de l'allée se refermait sur leur proie qui courait pour sa vie, sa délivrance.
- PLUS VITE ! VA PLUS VITE !
Je ne voulais pas être seul à survivre ! Je ne voulais pas qu'il meurt !
- FUKA ! JE T'EN PRIS ! COURT ! COURT !
Il ne parlait pas, de peur de ralentir. Les facades approchaient plus rapidement, opressant mon jeune ami.
Il y était presque, mais ses assaillants aussi !
Quelques mètres me separait de lui, malgrè cela, il était déjà bloqué. Il me tendait la main, dans un ultime espoir de voir un autre endroit. Il me cria :
- PRENDS MA MAIN, JE DOIS VIVRE POUR ZERA ! ALORS PRENDS LA !!! IL ME L'A DIT JE DOIS VIVRE !!
Je ne l'avait pas fait.
Et dans un bruit et un hurlement atroce, on lui écrasa sa dernière tentative de revoir une autre terre, sa dernière chance de revoir son amour, son dernier désir de revoir une vrai vie.
Poid au coeur, regrets ardents et pleurs, je m'engouffra alors dans la porte du malheur.Il y a deux possibilté de fin à cette histoire, dite moi laquelle vous preférez ! :p
La bise