Just You - May We Meet Again

Juste Lui et Elle

Bellamy ne savait pas si elle le rejoindrait, ni même si elle avait lu sa lettre mais il s'est promit qu'il l'attendrait toute la journée.

Il avait déposé le carnet exactement là où il l'avait trouvé, en espérant qu'elle le retrouve.

C'est donc assis contre un tronc d'arbre, en face de la rivière en triturant son couteau et en jetant des cailloux de temps en temps dans celle-ci qu'il attendait Clarke.

Son sac était prêt, il ne voulait pas faire marche arrière et sa décision était prise.

Lorsqu'il entendit des branches se craquer derrière lui, il se leva d'un bond en resserant son couteau d'autant plus fort, à l'affût d'un éventuel natif. Cependant celui-ci lui échappa des mains lorsqu'il vit une chevelure blonde se tenir devant lui.

Elle n'avait pas changé, mis à part ses cheveux qui étaient beaucoup plus longs qu'auparavant. Elle lui apparaissait comme une créature divine.

— Tu est venue... murmura-t-il, n'y croyant pas ses yeux.

— Je pensais tout ce que je t'ai dit Bellamy, bien sûr que je suis venue, annonça-t-elle en retour, en le fixant intensément.

— Vraiment tout ? demanda-t-il, comme dernière confirmation.

— Vraiment tout, confirma-t-elle, Chaque mots, chaque lettres, chaque pensées, c'était réel.

Il se souvient alors de sa lettre,
« Je ne sais plus ce qui est réel, ou ce qui ne l'es pas.»

— « Je suis la princesse d'un seul homme, et c'est toi. Si je te revoit, je te promet de te le dire... J'aurais ce courage», Cita-t-il en la dévisageant à son tour. Réel ou non ?

— Réel, il n'y a rien du plus réel, répondit-t-elle, alors qu'il soupirait de soulagement.

Elle s'avança et s'arrêta juste en face de lui.

— « Maintenant je sais ce que je veux. C'est uniquement toi. Si tu viens ça voudra dire que nous aurons une seconde chance, toi et moi pour vivre». Réel ou non ? Récita-t-elle à son tour, anxieuse.

— Réel, il n'y a rien de plus réel, murmure-t-il, en levant sa main pour attraper une mèche rebelle et la coincer derrière son oreille.

Elle le scruta attentivement, il ne plaisantait pas, il n'y avait aucune trace d'ironie sur le visage, il était on ne peut plus sérieux.

— Et Octavia ? demanda-t-elle.

— On s'est disputés... c'est à ce moment-là que j'ai remarqué à quel point nous n'avions pas la même vision des choses, on a prit des chemins très différents. Je crois que notre relation ne sera plus jamais ce quelle était, avoua-t-il, difficilement car c'était dur pour lui de l'accepter.

Clarke posa ses mains de part et d'autres de son cou, le laissant continuer.

— Ça m'a permis de réaliser plusieurs choses, notamment que ma vie a toujours tourné autour d'elle, mes actes aussi, au fond je ne vivais que pour elle. Mais maintenant je veux vivre pour moi, je veux prendre des décisions pour moi, pour nous... je veux vivre pour nous, déclare-t-il en posant ses mains sur celles de Clarke, qui elles n'avaient toujours pas quitté son cou.

— Je suis amoureux de toi princesse, depuis longtemps. Tu es ma décision...

Elle releva brusquement la tête, il attendait maintenant une réponse et pour elle tout était clair à présent.

Elle ne savait pas grand chose, elle ne savait pas ce qu'elle attendait de la vie, ni si elle le méritait, mais elle savait qu'elle le voulait aussi, plus que tout. Lui et seulement lui.

Alors pour toute réponse, elle tira sur sa nuque pour le forcer à se baisser et déposa un baiser doux et passionné sur ses lèvres.

Surprit, il mit quelques secondes à réagir puis enroula ses bras autour d'elle et l'étreignit en répondant ardemment à son baiser.

— Je t'aime aussi... chuchota-t-elle dans sa bouche.

Il soupira d'aise avant de mêler sa langue à la sienne.

Les mains de Clarke parcouraient ses joues, son cou et s'arrêtèrent finalement dans ses cheveux.

Ils se séparèrent à contrecoeur pour reprendre leurs souffles, très irréguliers même s'ils auraient tous les deux voulu prolonger ce moment à l'infinie.

Clarke releva la tête vers lui en souriant, pas timidement cette fois mais franchement. Pour la première fois depuis un très long moment, en voulait rire tellement elle se sentait légère. Et ça c'était grâce à lui, c'était le seul à pouvoir lui faire oublier tout ça, à la rendre heureuse.

Il lui renvoyait un sourire éclatant, lui aussi.

— Où est-ce-qu'on s'en va ? demanda-t-elle, joyeuse.

— Ça n'a aucune importance... Du moment qu'on est ensemble, répondit-t-il en saisissant son sac.

Ils commencèrent à marcher tous les deux, en prenant soin de lier leurs mains.

Non, ça n'avait pas d'importance, parce qu'ils étaient déjà à la maison, seulement tous les deux... jeunes avec la vie devant eux. Ensemble, ils affronteraient tout. Ils étaient une équipe, la moitié de l'autre, des âmes soeurs.

Ils étaient Clarke et Bellamy.

Fin