Chapitre 5

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~Lui~

- C'était bien toi ce soir là?

- Je... oui, c'était moi.

Je baisse les yeux, j'ai peur de sa réaction c'est sur mais ce dont j'ai le plus peur c'est des questions qu'elle pourrait posé. Je ne peux pas lui dire qu'elle m'a obsédé pendant deux mois, que me suis arrangé pour la voir tous les jours au moins une fois sans qu'elle ne s'aperçoit de ma présence. Je me sens nul, j'attends qu'elle sorte les mots qui vont tout briser, qui vont anéantir tout les espoirs que j'avais pour elle, pour moi. Sa voix est si basse que je l'entends à peine:

-Pourquoi tu pleurais ce soir là?

Je lève la tête est la surprise se peint sur mon visage. De toutes les questions qui lui trottent dans la tête c'est celle là qu'elle a choisie. Je remarque qu'elle est au bord des larmes et une envie de la prendre dans mes bras née dans mon ventre, puis mes pensées retournent à cette nuit là et mes yeux se remplissent d'eau également. Trop de souvenir me reviennent en mémoire, la raison de mon retour en Amérique me revient en pleine tête. J'ai osé l'oublié, je pensais que c'était derrière moi et que je pouvais tout simplement l'oublier mais je me rends compte que ça ne peut pas se passer comme ça. Moi qui croyait qu'elle serait ma rédemption, qu'avec elle je pourrais me réinventer une vie. Malheureusement lorsque je vois ses yeux magnifiques pleins de larmes je ne peux que me dire qu'elle ne fera pas exception et qu'elle aussi finira détruite par le déchet que je suis.

Je me lève en évitant son regard plein d'incompréhension et articule avec beaucoup de difficulté les mots suivants:

-Je ne mérite pas ton attention, je t'ai sauvé point barre. Tu ne faisais pas partie de ma vie et tu n'en fera jamais partie. Je suis désolé d'avoir pourrit ton existence mais c'est comme ça maintenant soit tu vis avec soit tu meurs mais avant de prendre une décision pense à tes parents, fais pas de conneries je ne me suis pas donné tant de mal pour rien. Reste pote avec Sarah c'est une fille bien mais éloigne toi de moi ça vaut mieux. Je ne te demande pas de comprendre juste de faire ce que je te dis. Je dois y allé salut.

Je l'a laisse là toute seule, je vois bien qu'elle ne comprends pas, qui y arriverait franchement? Je lui dis que je veux lui parler pour après l'envoyer promener. J'espère vraiment que ça suffira pour stopper ses questions. Pour qu'elle me laisse seul, sans personne.

Une fois dans la rue je me dirige vers ma moto, l'enfourche et sort de la ville. Je sais où je me dirige, le seul endroit qui peut me calmer mais aussi le seul endroit qui me fera replonger à coup sûr: la salle. En France j'y allais tout le temps, il faut dire que j'étais tout le temps énervé et que je ressentais tout le temps le besoin de cogner, de me défouler. Il me faut cette adrénaline, j'ai besoin de sentir la mâchoire de quelqu'un se briser au contacte de mon poing. Je veux voir la peur dans le regard de mes adversaires, je veux les terrifier, je veux les tuer. Oui c'est ça, c'est ça que j'essaie de refouler depuis que j'ai sauvé cette gamine et que j'ai essayé d'être quelqu'un de bien. Malgré les bonnes intentions qu'un homme peut avoir il ne peut refouler sa vraie nature, ce qu'il est au fond de lui, l'animal qui sommeil en chacun et qui demande qu'à se réveiller. Le miens c'est extirper de son sommeil le jour où je suis arrivé en France il y a 5 ans, le jours de mon premier meurtre.



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