Les Lemniscates

29. Tahl, Jean Clerc et Gédéon (Partie 2).

- Vous ne lui ressemblez pas beaucoup...

- Faux jumeaux.

- Gédéon.

- Oui, pardon. Je ne sais pas ce qu'il m'arrive. Ce n'est pas dans mes habitudes d'être comme ça.

- Ca doit être à cause de l'odeur qui s'accroche à vous.

- Quelle odeur ?

- Je vois une sorte d'odeur de bébé...

- Attendez. Vous voulez dire que voyez l'odeur sur Gédéon.

- C'est ça. Elle change les comportements des gens. Je n'en ai jamais vu une aussi puissante. Votre enfant ?

- Maintenant oui. Je vais tuer Juliette.

- Oui, donc, nous sommes venus pour avoir des informations sur la clé. Ienan veut bien vous aider pour la dernière étape. C'est quoi cette étape déjà ?

- Je veux quitter les Lemniscates.

- Ya des étapes pour ça ?

- Vous me fatiguez. La troisième partie de la clé s'appelle l'Obalie de Saint Etienne et était gardée par un riche entrepreneur Hollandais Mr Rolland Bakhuijsen.

- Était ?

- Il se l'est fait volé récemment.

- Qui a volé la clé ?

- Sébastian et Erica.

- Quoi ? Mais ils font partie des Lemniscates !

- Ils nous ont trahis ?

- Ce sont des voleurs, vous savez... Et pour leur défense, ils ignoraient que c'était la clé. Qui aurait pu penser que la clé était une épingle.

- Une épingle ?

- Consolez-vous ! Vous avez déjà trouvé la meule de foin.

- Très drôle. Bon, question : pourquoi la troisième partie de la clé n'était pas protégée ?

- Ho, elle l'était. Seules deux personnes sur terre avaient connaissance de ces protections : Ienan et moi-même. Pour la protéger, nous n'en avons jamais parlé pendant 150 000 ans. Puis nous avons pris la décision de la cacher au grand jour. Nous en avons fait un objet religieux rare. Avec quelques protections magiques à notre portée, nous l'avons confiée à des mortels. A chaque fois que l'un d'entre eux meure, nous la donnons à quelqu'un d'autres. Nous avons même mis en place un système d'élus.

- D'élus ?

- Oui, on leur fait croire qu'ils sont choisis. Que c'est leur destin.

- Mais c'est horrible.

- Pas vraiment. Ils sont contents en général.

- Mais vous les mettez en danger.

- Mieux vaut eux que nous. De plus, ils se battront jusqu'à la mort pour protéger « leur précieux »

- Une flamme éphémère brille toujours plus qu'une flamme éternelle.

- C'est ça.