Partie 5

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Nous montâmes dans la voiture direction chez moi.

J'étais montée à l'arrière pourquoi?  Je ne sais pas mais question de principe je pense il avait même levé sa tête en l'air sûrement qu'il était désespéré de moi encore j'avais souri et il ne m'avait pas vu. 

Dans la voiture il avait mis de la musique je m'en rappelle toujours de cette chanson "she will be loved" de Maroon 5.  Il avait commencé à tapoter son pouce droit contre son volant qu'il tenait avec ses deux mains.

Il se retourna d'un coup et me dit

Rayan: je veux bien te déposer mais faudra que tu me dises c'est où.

Je m'étais sentie bête encore une fois.

Moi : ah oui désolée c'est à...... (vous comprendrez pourquoi je ne donne pas l'adresse)

Rayan: à côté de la piscine?

Moi: Oui mais c'est juste un peu plus devant.

Rayan: ok madame avait-il dit sur un ton amusé.

Pendant 10 minutes on roulait sans rien dire ça m'allait enfin je dois l'avouer j'avais envie de l'entendre et il me faisait rire aussi du coup j'ai décidé moi Leila de parler.

Moi: merci de me déposer

Il était choqué je pense parce que depuis là faut dire que je me la jouais un peu snobe et Dieu sait que je ne suis pas comme ça.

Rayan: OH mais avec grand plaisir M
madame.

Je n'avais pas répondu et le trajet allait retomber dans un silence normal jusqu'à ce que son téléphone sonne.

Rayan: Oui allô

? :...

Rayan: je suis entrain de déposer quelqu'un.

Je ne sais pas mais le fait qu'il m'appelle quelqu'un pour me désigner m'avait fait mal.

? :....

Rayan: ah donc si Moustapha t'a dit tant mieux alors et pourquoi tu me redemandes?

? :...

Rayan: ce n'est pas une de mes aventures mais une fille qui avait l'air pommée que j'ai voulu assister avait-il dit sur un ton énervé.

Une fille pommée c'est à ça que je ressemble j'étais très vexée je n'ai pas besoin de son aide si c'est ça mais je me demandais ce qui me faisait vraiment mal ces mots où le fait que je le rendais compte qu'entre lui et moi il n'y aurait jamais rien.

La voiture continuait de rouler et lui il parlait toujours au téléphone j'avais soudain reconnu cette rue j'étais pas très loin de chez moi disons à 15mn de marche. J'ai été sortie de mes pensées par ses mots...

Rayan: c'est PERSONNE je te dis ok.

PERSONNE c'était moi rien ça aurait été pareille.

Je n'ai pas réfléchi je suis sortie de la voiture qui s'était arrêtée au feu.

Je marchais très vite poussée par ma frustration c'est bien à cette allure je serais chez moi dans 10mn je me disais et comme ça ce connard de riche ne me rattrapera pas aussi.

Mon bras gauche fut vite tiré par un geste décidé à me faire arrêter et me faire retournée j'avais forcé pour ne pas m'arrêter et ne pas me retourner non plus mon bras me faisait extrêmement mal et comme si ça suffisait pas je fus encore tirée ses doigts m'avait comme brûler le bras et là sans réfléchir sur le coup de la douleur j'avais dit

Moi: TU ME FAIS MAL LÂCHE MOI personne veut que tu la lâches t'as entendu?

Il avait reculé de deux pas sûrement il ne s'attendait pas à ce que je crie. Je m'étais retournée et avait recommencé à marcher

Rayan: exxxcccuse moi avait-il bafoué

Je m'en fous c'est ça que j'avais envie de lui répondre mais j'ai avancé et continué ma route en coursant pour que cette fois il ne me rattrape vraiment pas.

Mais il était resté à la même position l'air attristé honnêtement j'en avais rien à faire j'en avais marre d'être personne pour tout le monde et beaucoup trop souvent sans le vouloir il avait réveillé de vieilles blessures en moi. Comment? 

Flash Back

J'avais entendu un jour ma mère mon oncle et ma grand mère parlaient de mon père apparemment il était très beau et j'étais son portrait craché, il avait aussi beaucoup d'argent il faisait parti d'une famille très riche au Maroc,ils étaient dans le textile l'import export avec grand partenaire la Chine. J'écoutais ma maman parlait, apparement mon père avait été pris d'une dépression à la mort de son père et il était devenu fou donc il avait été interné dans une clinique spécialisée où ma mère était infirmière en chef c'est elle qui s'occupe du planning des infirmières pour s'occuper des malades, qui répartit les médicaments,vérifie le travail des infirmières , assiste aux réunions avec les médecins et rapporte aux autres infirmières ce qui a été décidé bref c'était la chef des infirmières. Elle a un très fort caractère ma mère et il en faut lorsqu'un malade pète un plomb là bas il fallait qu'elle soit ferme et qu'elle ne flanche surtout pas lorsqu'un malade l'insulte ou menace de lever la main sur elle,il fallait surtout être ferme au niveau du coeur parce que des suicides il y en avait fréquemment là bas surtout chez les malades de sexe féminin. Alors lorsque mon père avait été interné là bas c'est la mère qui s'occupait de lui sur les ordres du médecin chef parce qu'il était très ami avec la famille de mon père mais aussi avec ma mère et qu'il lui faisait confiance. Apparement mon père était très violent il était souvent mis en camisole parce qu'il saccageait tout le temps tout dans sa chambre agressait les employers. Ma mère était la seule à pouvoir le maîtriser, ils s'étaient même liés d'amitié si on pouvait dire ça comme ça jusqu'au jour où il la viole. Ma famille s'était même rendu chez eux et ils ne voulaient rien savoir de moi ni de ma mère et ils les avaient chasser comme des malpropres j'avais réussi à avoir l'adresse de leur maison.

Toc toc

Me voilà devant une grande porte en bronze avec quelques petits cercles qui étaient incrustés j'avais saisi dans une de mes mains une grosse poignée en forme de cercle et l'avait frappé contre la porte. C'était une grande maison avec de grands murs peints en une couleur comme du safran,elle était dans un quartier très chic,je me sentais même gênée de ma petite personne d'oser me présenter devant ces gens de la haute société.
Je regrettais d'être venue, j'allais rebrousser chemin lorsque.

-Bonjour mademoiselle oui que puis-je?

C'était une dame habillée d'un très beau tailleur gris avec un chignon tiré vers sa nuque,elle n'avait pas un regard très sympathique je la sentais me scruter de haut en bas avec son regard supérieur. J'avais eu une boule au ventre je pensais que c'était ma grand mère ou une de mes tantes. Elle me regardait comme si elle attendait quelque chose, la peur m'avait saisi que j'en suis devenue bête mais oui il fallait que je me présente

Moi: je suis mademoiselle ..... j'aimerais m'entretenir avec madame ....

- hum et est ce que madame vous attend

ah merde ça j'y avais pas pensé

Moi: euh euh dîtes lui que je suis une amie de longue date et répétez bien mon nom elle s'en souviendra

- hum avait-elle dit avec un sourire un peu narquois je reviens





...

Une beauté mauditeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant