Partie 6

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15 minutes après

J'attendais toujours devant la porte et maintenant que j'y repense peut être que cette longue attente oui car pour moi elle m'a parru une éternité debout là devant cette porte refermée devant moi comme pour me dire eh va t'en tu n'as rien à faire ici tu ne seras jamais de ce monde,ces 15 minutes c'était peut être un signe de Dieu pour me dire de vite m'en aller!

La porte s'ouvrit mais je ne vis personne j'attendais toujours je n'oserais jamais pointer la tête dedans pour voir ce qui se passe pourquoi personne ne vient puis là une vielle femme assise dans un fauteuil roulant poussée par un homme en blouse blanche se tenait devant moi. Sa peau toute ridée était bien basanée un peu comme une gitane,elle était tellement vieille qu'on arrivait même pas à dissimuler ces traits ce qui est sûr c'est que son visage s'était figé comme si elle souriait c'était une mignone petite vieille franchement,elle avait de très jolis yeux bleus je les lui enviais presque,elle avait de longs cheveux gris qui étaient coiffés en une natte qu'on lui avait fait revenir en avant,elle était habillée d'une robe de chambre rouge bordaux mais on entrevoyait un tricot beige à l'intérieur,elle portait deux chaines autour du cou,une d'elle avait comme pendentif la main de Fatima (la fille du Prophète (PSL) ) et l'autre avait comme pendentif Dieu écrit en arabe. A ses mains il y avait 3 bagues une chevalière à l'auriculaire de sa main droite et à sa main gauche une bague à son annulaire sûrement son alliance et à son majeur une bague avec une perle verte foncée et à ses pieds elle avait des chaussons noires.

La dame qui m'avait ouvert la porte était là.

Et là elle me dit

-que voulez vous jeune fille?

On entendait à peine sa voix,ses lèvres étaient tellement fines et quand elle parlait on dirait qu'elle ravalait quelque chose

-je veux tout simplement vous parler seule à seule.

-faîtes donc la maintenant je n'ai pas le temps pour des gamineries je n'ai le temps pour rien d'ailleurs

-croyez moi que ce j'ai à vous dire est très personnel

Je n'allais pas lui dire devant les deux autres là que j'étais sa petite fille tout de même ?

Elle me regarda pendant longtemps elle avait l'air un peu sceptique.
Puis elle leva sa main gauche et fit à ses employers de partir.

La dame qui m'avait ouvert la porte la regarda avec de gros yeux mais "ma grand mère " lui confirma ce qu'elle voulait en faisant juste un signe de la tête . La dame vers moi alors et me lança un regard noir je fis de même je n'avais pas son temps.
Elle attendit qu'ils soient bien loin pour me reposer la question

-alors que voulez vous jeune fille?

-alors voilà euh je ne sais même pas comment vous l'annoncez moi même à vrai dire je ne sais même pas comment ces choses sont annoncées si même dans mon cas elles sont annoncées où on les laisse passer avec le temps et on essaye d'oublier parce qu'il faut dire qu'à mon stade mon éducation est déjà passée je veux dire par là que je suis déjà une jeune fille quand même vous ne pouvez plus rien faire pour moi le plus important quasiment vous n'étiez pas là mais si aujourd'hui je suis là c'est pour moi alors voilà je suis votre petite fille

Et là plus rien mais mon coeur battait tellement vite que c'est sur que dans ce silence glacial on l'entendait presque les larmes même commençaient à monter mon nez me grattait je me retenais mais tellement je me retenais mais tellement mais tellement pour ne pas pleurer je ne voulais pas pleurer je ne voulais pas passer pour une victime (mais je l'étais je n'ai rien demandé à personne et j'étais rejetée je ne savais pas qui j'étais réellement mon père je ne sais même pas si je dois l'appeler comme ça puisqu'il n'a jamais été là j'aurais même préféré qu'il soit décédé au moins je saurais où il est et je prierais pour son âme en ayant une illusion du bon père qu'il aurait pu être ou bien vénérer sa memoire comme ceux qui ont perdu un proche et qui en garde un bon souvenir je ne sais pas si je suis comprise mais là...) donc ces larmes d'accumulation je les retenais je ne pleurerais pas

Une beauté mauditeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant