Partie 7

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Quelqu'un sonna à la porte j'allais ouvrir c'était mon beau père

-bonjour benti ah tu es là?

bien sur que je suis là il le savait très bien et s'il prétendait d'après sa question de savoir si j'étais là ou pas c'est qu'il voulait me faire innocement croire qu'il ne savait pas mais pourquoi il a sonné alors il n'y a jamais personne à la maison à cette heure ci à part quand ce sont les vacances.

-bonjour tonton oui je suis là j'ai fini de faire à manger je vais dans ma chambre

Au moment où j'étais entrain de me retourner il a m'a retenu son geste m'a étonné mais aussi effrayé je penses que ça se voyait dans mes yeux et ma bouche que j'ai entrouvert il a vite repris sa main et a reculé de deux pas en rigolant nerveusement puis il me dit

-ah binti attend viens t'assoeir avec moi on va manger ensemble

-non merci je n'ai pas faim et de toute façon j'attends maman et mes soeurs

-aller viens......

Je ne lui ai pas laissé le temps de finir je me suis vite éclipsée avant de lui laisser le temps de dire quoi que ce soit il m'énervait de plus plus depuis la première fois que je l'ai vu.

J'avais 5 ans....
bien qu'on dise que les enfants oublient à cet âge et ça arrangerait plus d'un pour certaines choses et rendent nostalgiques certains quand ils racontent une histoire á un enfant qui n'est plus enfant maintenant mais qui le restent à leurs yeux surtout pour nos grands mères qui ont toujours pleins d'anecdotes à nous raconter et on s'étonne à repenser à nous à ce temps là de la réaction qu'on avait eu à ce moment là. Je me rapelles alors quand ma grand mère me racontait qu'elle m'avait surpris sur la terasse de chez nous entrain de griffée un chat et elle a rajouté je te jure Leila d'habitude ce sont les chats qui nous griffent mais apparement tu en as décidé autrement ma petite j'avais tellement ri et le voyais très mal le faire maintenant parce que je n'aime pas trop les chats je les trouve paresseux et ont un air d'arrogance dans leur regard je ne sais pas trop à quoi ils pensent quand il nous regarde avec leurs yeux.
Un jour je revenais du jardin d'école avec la meilleure amie de ma maman qui n'est plus de ce monde malheureusement elle nous a quitté très très tôt quand je n'avais à peine que 9 ans j'avais pleuré toutes les larmes de mon corps.Elle m'aimait comme sa fille cette femme elle était couturière et cousait à domicile il n'y avait que les femmes très riche qui venaient se faire coudre des robes chez elle. Elle faisait des robes avec une coupe italienne qui était très à la mode. Je la revois assise sur sa machine à coudre avec sa cigarette et ses cheveux atachés en chignon façon fou fou. Quand j'étais plus petite c'était elle qui venait me chercher quand j'ai eu 7 ans j'allais seule de l'ecole jusqu'à chez elle tous les mercredis et les vendredis parce que ma grand mère allait se recueillir à la mosquée ces jours là jusqu'à la dernière prière du soir.
Tata Amal elle était tellement belle et tellement adorable elle me serrait toujours fort contre elle le racontait tout même sur sa vie amoureuse même si je n'y comprenais rien mais l'important c'est que ma grand mère et elle étaient mon réconfort ici au Maroc.
Pauvre tata Amal elle n'avait pas de chance en amour elle a été fiancée 3 fois et ça n'avait pas marché. Un jour elle avait découvert qu'un de ses fiancé le troisième ivre mort devant son appartement et ce jour là il avait osé lever sa sale main sur elle les coups étaient tellement lourds qu'elle avait fini au bout de l'escalier et ce lâche l'avait finalement laissé pour morte en s'enfuyant comme un voleur. Après une semaine de coma tata Amal avait des multiples fractures au niveau de son cou, de ses côtes et ses pauvres genoux. Je la revois à son réveil sur son lot d'hôpital elle n'avait demandé qu'après moi, je m'approchais tout doucement inquiète mais rassurée par son sourire auquel j'avais répondu par un sourire timide pour finir par serrer sa main très fort.
J'en ai encore les larmes aux yeux en écrivant ce passage elle me manque tous les jours un peu plus et sa mort même si Dieu le tout puissant est maître de notre destin et ne fait jamais rien qui est mal pour nous elle me manque et je ne comprends pas encore sa perte.
Tata Amal pour ton écoute,pour ton amour,pour toutes tes petites attentions merci.
Tata Amal avait perdu la vie dans un accident d'avion alors qu'elle allait en France pour une opportunité professionnelle dans la mode.

Pour revenir au jour où j'ai rencontré mon beau père j'avais 5 ans c'est Tata Amal qui était venue me chercher pour me ramener chez ma grand mère et je savais à la manière dont elle me parlait qu'il y avait quelque chose qui se tramait.

On était là sur le pallier de chez ma grand mère tata Amal s'était baissé pour m'arranger ma robe et un peu les noeuds sur les nattes. On avait fini par sonner c'était ma grand mère qui avait ouvert avec un large sourire qui m'etait adressé et je m'étais jeté sur elle.
- Ça va habiba (chérie ) ?
- oui méma
- bonjour binti ( à Tata Amal)
- bonjour méma labass (ça va?)
-oui habiba allez rentrer on vous attendait
j'étais vite rentrée moi j'avais l'habitude chez ma grand mère c'était comme chez moi. J'étais entrain de courir jusqu'à ce que j'entende des voix dans le salon j'ai ralenti et discrètement j'ai penché ma tête tout doucement pour voir qui c'était j'ai vu ma mère et un homme très mince avec la peau très blanche ses cheveux étaient très noirs ainsi que sa moustache on aurait dit les moustaches des mexicains elle était très imposante. J'étais là à les regarder jusqu'à ce que ma mère remarque mon petit visage qui dépassait.

- Leila vient au lieu de rester cachée là bas à nous observer comme un corbeau

-oui maman

- vient que je te présente à Mouloud c'est mon mari ton nouveau papa

Il l'avait froudroyé du regard des qu'elle avait dit ça

- son son... nouveau papa (rire nerveux) non notons ne la brusquons pas hein allez je suis son oncle chéri disons.

Ma grand mère l'a regardé d'une manière très très choquée et tata Amal elle ne le regardait même pas elle tapotait sa cuisse droite avec sa main droite
Ma mère avait bien compris le malaise qu'il avait créé et elle ne pouvait pas lui en vouloir parce c'était une "chance" pour elle qu'un homme la regarde et veuille l'épouser malgré sa fille.

- oui voilà son grand oncle chéri qui l'aime beaucoup vient lui faire bisous Leila

- non elle n'est pas obligée qu'elle me sert la main sa suffira je ne veux pas la piquer en plus je viens de raser ma barbe.

Là ma grand mère s'est levé et est partie dans la cuisine en rouspetant quelque chose je ne sais pas ce que c'était .

-allez viens Leila

Je suis partie lui serrer la main le regard qu'il m'avait lancé quand j'étais face à lui c'était comme si il touchait quelque chose qu'il détestait, les enfants savent quand on les aime pas je l'ai senti de suite.
Tata Amal est vite venue m'arracher à lui et on est allées dans la cuisine avec ma grand mère .





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Une beauté mauditeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant