Partie 8

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Dans la cuisine ma grand mère criait presque

-non mais pour qui il se prend et cette autre idiote qui ne dit rien c'est sa fille quand même si il ne la respecte pas maintenant et l'accepte quand est ce qu'il va le faire?

-calmez vous khalti (tata) s'il vous plaît dit tata Amal Yamina n'est pas bête elle aime sa fille et elle essaie de lui trouver un vrai foyer et c'est un peu normal pour Mouloud il vient de voir Leila c'est déjà très bien que dans ses projets avec Yamina qu'il ait inclu notre petite Leila

- maman ne m'aime pas méma elle me crie toujours dessus et ne me fait jamais de bisous jamais

Ma grand mère et tata Amal se sont arrêtées net sur ce que je venais de dire. Pas plus haute que trois pommes une enfant de rien du tout j'avais dit ça?

- non non non non ma chérie me dit méma en se jettant sur moi ne dit jamais ça jamais chérie ta maman t'aime trop elle t'adore tu sais?

- oui ma chérie elle ne vit que pour toi soutint tata Amal.

Je n'avais rien répondu car jusqu'à aujourd'hui cette même mère ne me prenait jamais dans ses bras. Le premier jour où j'étais née à la maternité c'était tata Amal qui m'avait prise dans ses bras puis méma , ma mère faisait un rejet total de cette grossesse et de son rôle maternel, je me réconforte dans l'idée qu'elle aurait pu avorter même si je sais que c'est grâce à ma grand mère très croyante que je suis encore là parce que cette idée était passée par la tête de ma mère.
Les premiers jours tata Amal me donnait tous les jours le lait parce que maman ne voulait pas m'allaiter à l'époque ma mère et moi habitions chez elle mon oncle n'avait pas accepté la grossesse de maman et pour lui c'était entièrement de la faute de maman si elle s'était fait violée. Je vais m'arrêter là parce que ce passage m'émeut encore aujourd'hui.

J'allais dans ma chambre et laissais tonton Mouloud dans le salon il avait allumé la télé et moi j'etais allongée je pensais à cette folle journée et me surprenait à penser à Rayan sur le champ je m'étais endormie.

Je me suis réveillée en sursaut par les rires de Marwa,je m'étais empressée de me lever pour aller dans la cuisine pour réchauffer le déjeuner et mettre la table.
Je suis sortie de la chambre et après avoir monter le couloir tout le monde était déjà à table, la table était faite et le repas était déjà mis sur la table.

Je ne savais pas trop où me mettre tout le monde était déjà là y compris ma mère et je m'en voulais de n'avoir pas fait la table c'était comme si j'avais manqué à un devoir je voulais qu'on me fasse aucun reproche. Bizarrement tout le monde me souriait même ma mère.

Marwa : bonjour Leila ça va? allez vient manger

Moi: bonjour kheyti ça va et toi? oui j'arrive, je vais amener le jus de citron que j'ai fait.

- ah oui du jus de citron merci ma fille

Je me retourne et c'était ma mère qui avait dit ça, oui oui ma mère j'étais tellement choquée que j'ai fait un bégaiement hors pair

- de...de... de...de... derien maman avec plaisir.

j'ai vite courru vers la cuisine et une fois arrivée je me suis adossée contre le mur avec les yeux grands ouverts pour enfin sourire, je n'arrivais pas à croire que ma mère venait de me dire ça. Pour vous ça ne veut rien dire mais pour moi c'est beaucoup croyez moi, ma mère ne montrait jamais ses sentiments jamais, la seule fois où j'ai entrevu une émotion de ma mère à mon encontre pour moi c'est quand un été on était à Ifran on se baladait mes soeurs et moi. C'est tellement beau Ifran et pour faire une randonnée c'est l'endroit idéal,j'avais décidé de louer un vélo pour monter plus facilement mais lors de la descente au retour la roue avant de mon vélo a tapé sur une petite pierre qui était sur mon chemin ce qui a fait dérailler le vélo et là il est devenu incontrôlable, tétanisée je ne savais pas comment l'arrêter. J'ai dépassé un bon nombre de personnes qui essayaient de m'aider à m'arrêter mais ne savaient pas trop comment s'y prendre pour ne pas avoir à se blesser non plus c'est finalement sur la route que je me suis retrouver et un paneau qui était de l'autre côté de la rue m'a fait arrêté de suite,j'ai reçu un choc à la tête .
Je me suis réveillée à l'infirmerie du site avec ma mère à côté qui me tenait la main, j'ai vite sursauté et j'ai retiré ma main, je n'avais pas l'habitude de ce genre d'attentions, elle s'est vite plus rapprochée de moi quand elle s'est rendue compte que je m'étais réveillée et s'est mise à me caresser la joue et on est restées là l'une à côté de l'autre sans rien se dire.
C'était ma mère mais on ne trouvait rien à se dire.
Elle était comme ça avec moi ma mère j'étais sa fille mais elle ne parlait jamais à part pour me donner des ordres et elle ne me regardait jamais dans les yeux et moi non plus d'ailleurs je préférais la regarder au loin quand elle était occupée à faire quelque chose.

Je les ai rejoint à table bien qu' ils avaient presque fini de manger.

- qu'est ce tu as sur ton oreille droite Leïla me dit Lamiss

- mon oreille gauche? je sais pas qu'est ce que j'ai dis je d'un air étonné en touchant mon oreille gauche

- je sais pas, elle est un peu bleue et il y a du sang là au bout

Merde dis-je dans ma tête, j'ai sûrement du me faire ça quand je jouais à spiderwoman chez Rayan et là tout le monde me regardait en attendant ma réponse

- ça doit sûrement être en sport que je me suis fait ça

La menteuse

- faut désinfecter ça alors Leila c'est dangereux me dit ma mère

- oui je le ferais

Nous finîmes de manger sous les annedoctes bêtes de Lamiss

Le lendemain je me préparais pour l'école je m'étais habillée d'une longue jupe noire avec un pull léger noir et des spartiates marron foncée et j'avais attaché mes cheveux en demi queue de cheval je m'en rappelle très bien parce qu'on m'avait comparé à Zeyna la guerrière.

J'étais presque arrivée devant mon école que j'entendis derrière moi

- Oh Zeyna la guerrière

Je ne m'étais pas retournée et je continuais à marcher et là la personne klaxonna et là je m'étais retournée mon coeur a fait un boum j'étais partagée entre un sentiment de bonheur et je me demandais pourquoi, de la surprise et un sentiment de colère.

- Qu'est ce que tu veux? lui dis-je.



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Une beauté mauditeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant