Golden Titans

chapitre 7

Point de vue d'Emmy :

Ça fait quatre heures que je suis bloquée dans cette micro pièce. Quatre heures à ne rien faire. Quatre heures sans téléphone, sans aucun moyen de communication avec Ally. Quatre heures sans nouvelle du gang, quatre heures sans nouvelle depuis le code rouge. 

Quatre heures à rester enfermée derrière des barreaux avec la certitude absolue de ne pas pourvoir m'échapper.

En tant que chef d'un gang je me dois de ne jamais aller en prison, de toujours trouver une solution pour y échapper, car oui si je vais en prison ça remet en cause mon plan, ma pratique de travail et tout ce qui pourrais me faire passer pour la reine des looseuses.

Et pourtant, c'est là que je me trouve à cet instant.

Je n'ai fait que peser les avantages et les inconvénients de ce séjour, et croyez le ou non, il n'y a rien de bénéfique.

Je suis toujours avec mes vêtements civils déchirés à cause de l'arrestation. Mes cheveux sont en pagaille, mon nez doit être cassé vu le sang qui en tombe et l' atroce douleur qu'il me fait, à force de me faire cogner la tête contre le sol par les agents.

Dans l'état où je suis on pourrait  penser que je sors de la jungle, que je n'ai jamais connu la douche, ni la mode.
Quand je sortirai d'ici, je reviendrai pour me venger, soyez-en sûr.

Un agent de police approche de ma cellule, il me regarde un instant avant de prendre des clés et de les claquer sur l'un des nombreux barreaux, pour me dire de me lever.

Seulement je n'ai pas envie de lui faire plaisir.

Je suis restée dans ma position initiale, assise, les genoux au niveau de ma poitrine avec mes mains posées dessus et mon menton par dessus, tout en défiant du regard l'homme face à moi.

L'agent commença à s'impatienter et tapa une seconde fois sur le barreau.

Je voudrais bien le suivre mais je sais pertinemment qu'il ne va pas me laisser sortir du poste de police, il va seulement me conduire dans une salle d'interrogatoire.

Comment je le sais ? Avant d'être chef des Golden Eyes,  j'ai dû passer par de nombreuses épreuves, dont celle du petit séjour touristique en prison.

Nan je plaisante, j'ai regardé des séries policières durant toute mon enfance, et dans ces séries c'est comme ça que ça se déroule. Rien de bien méchant.

Par le manque de réactivité de ma part, l'agent contracta sa mâchoire et serra les poings, les premiers signes d'une personne énervée et non patiente.

L'homme fait  dériver les clés, du barreau jusqu'à la serrure. Il déverrouilla la porte et l'ouvrit en grand. Je restai de marbre face à cette action. L'agent prit alors  la décision de venir jusqu'à moi. Il se posta droit devant moi, me cachant la vue extérieure.

Il mesurait environ 1m98, des yeux marrons foncés, une peau claire, une  carrure de rugbyman, une barbe de trois jours et il portait un costume qui laissait voir à travers le tissu la forme de ses muscles imposants.

- Debout !!

Mais bien sûr.

Il me foudroya du regard.

- Je t'ai demandé de te lever. Dit-il sur un ton plus froid.

J'avais entendu, merci.

- Si tu n'exécutes pas mon ordre, je serais dans l'obligation d'user de la force. Prévient - il.

- Frappe moi.

Ses yeux s'agrandissent face à ma réplique.

- Pardon ?