Lou Bertignac a 13 ans, un QI de 160 et des questions plein la tête. Les yeux grand ouverts, elle observe les gens, collectionne les mots, se livre à des expériences domestiques et dévore les encyclopédies. Enfant unique d'une famille en déséquilibre, entre une mère brisée et un père champion de la bonne humeur feinte, dans l'obscurité d'un appartement dont les rideaux restent tirés, Lou invente des théories pour apprivoiser le monde. A la gare d'Austerlitz, elle rencontre No, une jeune fille SDF à peine plus âgée qu'elle. No, son visage fatigué, ses vêtements sales, son silence. No, privée d'amour, rebelle, sauvage. No dont l'errance et la solitude questionnent le monde. Des hommes et des femmes dorment dans la rue, font la queue pour un repas chaud, marchent pour ne pas mourir de froid. Les choses sont ce qu'elles sont . Voilà ce dont il faudrait se contenter pour expliquer la violence qui nous entoure. Ce qu'il faudrait admettre. Mais Lou voudrait que les choses soient autrement. Que la terre change de sens, que la réalité ressemble aux affiches du métro, que chacun trouve sa place. Alors elle décide de sauver No, de lui donner un toit, une famille, se lance dans une expérience de grande envergure menée contre le destin. Envers et contre tous. Roman d'apprentissage, No et moi est un rêve d'adolescence soumis à l'épreuve du réel. Un regard d'enfant précoce, naïf et lucide, posé sur la misère du monde. Un regard de petite fille grandie trop vite, sombre et fantaisiste.Un regard sur ce qui nous porte et ce qui nous manque, à jamais.
LE livre qui pour moi dépasse tous les autres. Un livre qui faisait parti d'une liste, parmi d'autres, pour un prix littéraire, quand j'étais en seconde. Je l'ai choisi par défaut, car les autres ne me bottaient vraiment pas. Quelle agréable surprise que j'ai eu lors de ma lecture ! J'en suis tombée raide dingue.
Ce n'est pas une histoire avec un vocabulaire super riche, c'est écrit vraiment simplement, mais les personnages sont vraiment attachants, touchants. Et un thème quand même particulier, qui m'a fait ouvrir les yeux sur la pauvreté et les problèmes sociaux de notre pays.
No et Moi, a été adapté au cinéma, par Zabou Breitman en 2010, mais je n'ai pas trouvé ce petit truc qui fait que je ne me lasse jamais de lire et relire ce livre.
J'ai la chance de rencontrer Delphine de Vigan, au salon du livre de Vannes en 2010. Une auteur vraiment très simple, humble et discrète, comme j'aime, alors qu'elle en a des prix à son palmarès. J'étais tellement émue de la rencontrer, que je n'ai rien dit, à part lui demander une dédicace, alors qu'elle n'avait personne à son stand et que j'aurai pu discuter avec elle. Je regrette vraiment de ne pas lui avoir dit à quel point son livre m'a bouleversée, m'a ouvert les yeux sur les gens qui nous entourent, à quel point j'aime son livre qui est le seul de toute ma bibliothèque et de ceux que j'ai pu lire dans ma vie que j'aime lire et relire alors que je connais l'histoire par coeur. Je regrette de ne pas lui avoir dit que malgré la simplicité de sa plume, son livre sort du lot, pour moi et qu'il me réconforte à chaque fois que je vais mal.
Si vous ne l'avez pas encore lu, je n'ai qu'une chose à vous dire : courez le lire ! Ensuite, venez m'en parler et me dire ce que vous en avez pensé.
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Parlons culture
Non-FictionUn livre pour parler de cinéma, de musique, de livres, de télévision... Je parlerai aussi de mes voyages, des villes, des pays que j'ai pu visiter et partager mes aventures avec vous.
