#6

1.7K 95 0
                                    

La journée est passée très vite. Remarque, elle est plus courte que les autres. C'est ce que je préfére le Jeudi. Zayn m'attendait devant la porte de ma salle.

- Salut, sourit-il. Tu as passé une bonne journée ?
- Bonne. Et la tienne ?
- Bof. Je me suis encore planté en maths. Il soupire.
- Vraiment ?
- Oui mais qu'importe ! Les cours sont finis, allons nous balader.

Il me prend la main et me tire dehors. Après quelques pas, il s'arrête et m'invite à monter dans sa voiture. Cette fois-ci il n'attend pas et ne regarde pas pour fermer la portière, je souris. Il monte à son tour et nous partons du lycée.

- Où allons-nous ? M'emprrssai-je de demander.
- Soit patiente. Il rigole et je souris.

Après dix minutes, un quart d'heure de route, il s'arrête enfin.

- Et si tu laissé ta canne dans la voiture ? Propose-t-il.
- Quoi ?! Mais c'est stupide. Je ne peux pas marcher sans ma canne. Rappelai-je.
- Et bien, je te porterai.
- Hm... D'accord.

Je trouve son idée tellement stupide mais en revanche, je mentirai en disant que je ne souhaite pas qu'il me porte. Il prend ma canne et la met sur les siège arrière sans doute. Il sort de la voiture, claque sa portière et vient ouvrir la mienne. Il me prends les deux mains et me maintient pour m'aider à me mettre debout. Son toucher me fait toujours l'effet d'un coup de jus dans le sang. Une fois que je suis debout, il me préviens qu'il va me porter et m'atrappe les cuisses en gardant une main dans mon dos. J'enroule comme je peux mes mains autour de son cou. Je souris en posant ma tête contre son torse. Il sent si bon.

- Où sommes nous donc ? Demandai-je une fois qu'il m'assoit par terre.
- En haut d'une petit montagne. C'est mon endroit préféré car de là, on peut y voir toute la ville.
- Eh bien, c'est idiot de m'avoir emmener ici. Je déclare sincèrement.
- Pourquoi ?
- Parce que tu me rappelles que je ne peux plus voir, même les plus belles choses, même toi.
- J'ai tout faux avec toi, n'est-ce pas ?

Je secoue la tête doucement en me pinçant les lèvres et je devine dans son ton, qu'il est gêné.

- Avec toi, je me sens libre. Jamais personne d'autres, que ma mère, m'avaient emmené au lycée. Jamais personnes d'autres que toi, ne m'avaient remarqué. Et ça, ça me donne l'impression de ne plus tant dépendre de ma mère. Je dévoile mes sentiments et le rouge me monte instinctivement aux joues.
- Comment ai-je pu ne pas te remarquer plus tôt ? Soupire-t-il.

Je ne réponds pas, je ne sais pas quoi lui répondre. Voyant un silence s'installer, il reprend.

- Comment est-tu devenue aveugle ?

His eyes. ✖️ z.mOù les histoires vivent. Découvrez maintenant