CHAPITRE 6

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« Trois ans plus tôt

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« Trois ans plus tôt...

J'ignorais combien de temps il se passa quand il se retira de moi en un cri guttural qui m'avait arraché mes derniers pleurs. Il avait ri, ses copains aussi. Il m'avait brusquement empoigné pour me tourner face à lui, il avait attrapé mon menton et m'avais embrassé profondément et lorsque j'avais mordu sa langue pour qu'il me lâche il m'avait frappé puis il était partie... ensuite, j'ignorais combien de temps, il s'était passé entre le moment où j'avais remis ma culotte et celui ou j'avais enjambé la fenêtre pour m'enfuir. Je me rappelais juste que courrais vite, le froid me faisait mal, mais au moins la douleur me permettait d'être en vie et bien lucide... mon corps était endolori, mes muscles étaient ankylosés, mon esprit était si vivace de pensées que j'avais envie de m'éclater la tête contre un mur pour oublier. J'arrivais enfin, là où mes pieds m'avaient conduit. Il était tard, mais...

— Que puis-je pour vous ?

— Je m'appelle Dylan Seeken...

Des sanglots, de la peur, de la haine...

— Je m'appelle Dylan et... je viens d'être violée...

L'encadrement par l'hôpital s'était fait tellement rapidement que je n'avais rien calculé. On m'enferma dans une grande salle, me laissant seule et sale... une femme entra dans la pièce de longues minutes plus tard, elle était suivie de deux autres. Une policière et une assistante sociale.

— Bonjour, Dylan, je m'appelle Arianna. Comment te sens-tu ?

— C'est une sorte d'humour ? avais-je craché.

Son visage avait changé.

— Excuse-moi.

J'avais haussé les épaules.

— Je suis gynécologue... je vais t'ausculter devant Melle Vincent et l'agent Read, afin qu'elles puissent attester de la véracité de tes mots. Tu es d'accord ?

J'avais alors fondu en larme. La gynécologue m'avait alors prise dans ses bras et m'avait lâché quand mes sanglots s'étaient calmés.

— Je voudrais prendre une douche.

La policière était alors venue à mon chevet.

— La nuit va être longue et éprouvante, mais ne t'en fais pas après cet examen, tu pourras te laver. En attendant, nous avons besoin de regarder ton corps tel qu'il est...

J'avais accusé d'autres sanglots.

— Mais je suis sale, j'ai...

— Même si c'est difficile, je vais te demander de te déshabiller et d'enfiler cette blouse afin que je puisse t'ausculter comme il faut.

J'avais acquiescé. Je m'étais exécuté puis je l'avais laissé regarder mon corps. De mes poignets marqués à mon intimité violée qui n'était plus mienne... là aussi, j'avais compté les secondes dans ma tête... »

Infinite Love ∞ Nos infinis chaos [Publié chez Milady]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant