CHAPITRE 23

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— Dylan ? Bon sang, Dylan

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— Dylan ? Bon sang, Dylan... mais qu'est-ce que tu fais là ? s'écria mon père en me trouvant sur les escaliers.

— Surprise ! dis-je.

Il me fixa et m'attira contre lui, lâchant la taille de son amie. Je me lovais contre lui avec amour. J'avais fait le voyage jusqu'ici et j'étais fatigué. Aussi bien physiquement qu'émotionnellement.

Nate me manquait.

Kyle me manquait.

Mon départ, ma fuite me hantaient. Je repensais à ses mots, à son désespoir, à ce que j'avais quitté alors que je n'en avais pas la moindre envie. Il avait raison. Je l'aimais, j'aimais Kyle. J'étais raide dingue d'eux depuis... tellement de temps. La rencontre de ces deux hommes m'avait marqué. Comment ne pas se trouver chamboulé ? Il avait fallu quoi ? Une culotte dino ? Une laverie ? Et des chaos ? Depuis notre première rencontre à la laverie j'étais folle de Nate. J'avais essayé de lutter contre mes sentiments pour lui. J'avais essayé de résister parce que je savais que si je laissais ces deux hommes s'approcher de moi, de ma vie, de mes chaos, j'en tomberais éperdument amoureuse.

J'avais embrassé Nate, je mourrais d'envie qu'il m'embrasse, qu'il me redonne confiance en cet acte fabuleux. Mais je devais partir. J'avais quelque chose d'important à faire un truc que j'avais refoulé dans un coin de ma tête et que je comprenais enfin aujourd'hui.

— Chérie, tu es là depuis longtemps ? demanda-t-il.

— Je... assez oui, mais ce n'est rien.

— Enfin, tu aurais dû m'appeler.

Je souris en secouant la tête. Le voir me faisait du bien. Il m'avait manqué.

— Bonsoir, je suis désolée, je ne suis pas très présentable, mais je suis heureuse de vous rencontrer, dis-je à l'attention de Carla. Je m'appelle Dylan.

— Oui je sais, dit-elle. Je m'appelle Carla, je suis enchanté de te rencontrer enfin. Ton père me parle beaucoup de toi.

— J'espère qu'il ne vous soule pas trop quand même.

— Du tout.

Je souris. Papa ouvrit la porte, il nous fit entrer.

— Je peux rester un jour ou deux ?

— Dylan, tu es toujours la bienvenue et tu peux rester autant de temps que tu le souhaites. Ta chambre n'a pas bougé.

Je souris. L'odeur de la maison me semblait lointaine. Ça faisait du bien. Plus tard, alors que je me retrouvais seule dans ma chambre, je me sentis à l'étroit. Cette pièce me rappelait trop de choses glauques, comme ma tentative de suicide et ces jours passés à broyer du noir. Rien n'avait changé, chaque chose était à sa place. Et c'était peut-être ça qui était effrayant. Moi j'avais l'impression d'avoir changé, de ne plus être ça. De ne plus vouloir être ça. Je fermai les yeux puis j'avançai jusque-là fenêtre, je l'ouvris. Malgré qu'on soit en hiver, j'avais besoin d'air.

Infinite Love ∞ Nos infinis chaos [Publié chez Milady]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant