Imagines dans Le Labyrinthe | EN CORRECTION |

Imagine Minho pour Emy

Film : La Terre Brûlée

PDV EMY

Jorge m'a gentiment demandé - notez l'ironie - d'aller détacher cette bande de saucissons parce que le WICKED arrive ...

Des saucissons ? Hum, disons que c'est de quoi ces adolescents ont l'air. Il me font tellement rire à se disputer ou à essayer de trouver une solution pour sortir !

Je suis tapie dans l'ombre, prête à intervenir.

- Allez Minho,  pousse la !

Justement, je vois garçon asiatique, ma foi plutôt mignon. Non pardon. Hyper craquant. Non. Juste magnifique, pousser une fille vers le levier qui les aiderait à remonter. Une fois. Deux fois. Trois fois...
Au bout de la quatrième tentative, la fille touche du doigt le levier. Avant qu'Apollon ne la repousse encore une fois parce que je sais que la prochaine sera la bonne, j'éclate de rire. Un rire qui se fait diabolique et qui résonne dans tout l'entrepôt. Tous les prisonniers se taisent et ne bougent plus. On entend seulement le grincement des cordes. Je commence à réciter ces quelques mots qui me sont venus à l'esprit tout en faisant rouler mon couteau entre mes doigts.
Avec un air poétique j'entame et marche vers le levier.

- Mes petits saucissons pendus au plafond.
Que vous êtes mignons !
Si vous faites encore les cons,
J'abaisserai le levier pour de bon.

Je ricane et regarde tour à tour les prisonniers pour m'arrêter sur le regard charbon de l'asiatique nommé Minho.

- Si je ne m'étais pas pris la foudre il y a à peine quelques heures, je pense que ce serait la chose la plus flippante que j'aurais vécu aujourd'hui, dit l'asiatique sans cesser de me fixer. Et même si c'est flippant, c'est magnifique, vraiment.

Et un clin d'œil pour la route. Je déglutis et essaie de ne pas perdre la face. Je tourne alors mon regard vers celui qui est le chef, Thomas je crois.

- Qui êtes-vous et sortez-nous de là sinon ... commence Thomas.
- Sinon quoi ? Vous allez m'attaquer !
Ah maman, j'ai peur ! Des cochons pendus veulent me tuer ! m'écrié-je en plaquant mes mains sur mes joues.

Une seule et unique personne sourit parmi les prisonniers : Minho.
C'était drôle pourtant, non ?

- Dis nous juste ton nom, ma jolie, susurre Minho.

Je souris à cette appellation mais me reconcentre sur la mission.

- Je m'appelle Emy et on m'a demandée de vous sortir de là, lâché-simplement en tirant le levier vers moi.

Il y a une secousse et les adolescents descendent de quelques mètres. Des protestations retentissent.

- Oups, je me suis trompée de sens.
De toute façon, vous ne risquez rien si vous allez tout en bas.
- Vraiment ? m'interroge un black plutôt potelé.
- Oui ! Vous vous ferez juste bouffer par les fondus.

Justement, leurs gargouillis monstrueux s'élèvent.

- Délivre nous ! hurle Thomas en se débattant.

Je ris encore une fois et pousse le levier devant moi. Dans un grincement sonore les visages retournés des prisonniers apparurent, tous en colère, sauf celui de Minho qui a un sourire en coin. Un sourire qu'il m'adresse. Je le lui rends. Soudain, une musique retentit, plutôt entraînante à vrai dire.
Les saucissons ne semblent pas comprendre vu leurs têtes mais là, je me souviens que la musique est une bombe et qu'une fois finie ...
BOUM !
Je m'empresse de les remonter à la surface et coupe leurs cordes avec mon couteau.
J'aide le dernier à remonter et il se trouve que c'est le bel asiatique. J'attrape son avant bras et le tire.
Il me sourit et me fait un clin d'œil.
"Arrête de m'intimider" pensé-je. Je vais derrière lui et détache ce qui s'entortille autour de ses poignets.

- J'espère que j'aurai le temps de mieux te connaître si le WICKED rate son coup, ricane-t-il avant de rejoindre ses amis.

"ARRÊTE DE M'INTIMIDER !", répété-je silencieusement.

- Ne bougez plus ! fait une voix dans l'ombre.

Je reconnais la voix de Dan, une mec qui est avec nous.

- Jorge m'a demandé de les libérer.
- On ne peut pas leur faire confiance. On doit les tuer.

Je n'avais pas remarquer le flingue qu'il tient entre ses main était pointé sur moi. Il appuie sur la détente et j'entends une détonation. Je suis prête à recevoir le coup mais une silhouette se jette devant moi pour se prendre la balle.
Minho.
Je le retourne vivement vers moi et vois avec soulagement que son t-shirt est toujours blanc. Je regarde par dessus son épaule et vois Dan s'écrouler, laissant apparaître derrière lui Brenda avec un revolver dans les mains.

- Allez, on se casse avant que la musique ne s'arrête, hurle mon amie.
Suivez moi, TOUS.

On court à sa suite tout en évitant les tirs du WICKED qui venait d'arriver en hélicoptère. On s'arrête près d'une fenêtre brisée de l'entrepôt.
Jorge avait installé une tyrolienne, sans doute pour ce genre d'urgence. D'ailleurs, ce dernier nous rejoint et attrape une sorte en écharpe qui pend au câble.

- Suivez moi! hurle-t-il pour couvrir les bruits de la fusillade. Ça va bientôt péter !

Sur ce, il s'élance dans le vide et glisse le long du cable.

- Allez, suivez le un par un ! ordonné-je. en tendant une écharpe à un blondinet.

Et il s'élance à la suite de Jorge. Tous y passent, chacun leur tour. Soudain, Brenda me bouscule et part en courant dans la direction opposée.

- Mais qu'est ce que tu fous ! m'écrié-je.

Elle ne m'écoute pas et voilà que Thomas la suit. Je me tourne vers Minho qui n'est toujours pas partit.

- Qu'est ce que t'attends ?
- Les femmes d'abord, Emy, souffle-t-il.
- Excellent ! Ha-ha-ha ! dis-je sarcastiquement. Non mais sérieux, t'es toujours comme ça ?
- Tu demanderas à ce tocard de Thomas ! En tout cas, je n'ai jamais été aussi galant de ma vie !
- C'est ça ouais ...

Je ne me suis même pas rendue compte que son visage s'était rapproché du mien. Son souffle chaud s'étale sur mon visage. Ses yeux en forme d'amande sont plongés dans les miens. Des papillons volent dans mon ventre et les battements de mon cœur accélèrent. Il pose ses lèvres sur les miennes. Elles sont chaudes ... gercées, avec un goût de sang. Je ne peux pas dire que c'était ... magique.

La musique ralentit : c'est bientôt la fin. Je me détache à contre cœur et mets entre les mains de Minho la bande de tissu. Je le pousse dans le vide et le regarde glisser le long du cable. Je l'entends aussi hurler :
- J'AI EU LE COUP DE FOUDRE DEUX FOIS AUJOURD'HUI !

Je souris et m'accroche à la dernière poulie. Je regarde dans la direction où Brenda est partie avec Thomas et les vois tous les deux courir sur les poutres du plafond.

La musique s'arrête.

Je m'élance et rejoins Minho le plus rapidement possible et ... retentit dans l'entrepôt la même explosion qu'il y a eu dans mon ventre lorsque l'asiatique a mis ses lèvre sur les miennes.