Imagine Gally pour @JusteViviana

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Imagine commandé par
JusteViviana

Film : Le remède mortel

PDV VIVIANA

- On créé un mouvement révolutionnaire. La dernière ville, c'est la Bastille. On part à l'assaut. Une voiture pleine d'explosifs fonce tout droit vers la porte principale. Et boum ! On peut entrer.
- C'est du suicide, lâché-je simplement.

Lawrence émet un gargouillis de désapprobation. Depuis qu'il a été contaminé par la braise, il ne cesse de produire des sons étranges, presque inhumains.

- Tu as une meilleure idée, peut être ?
- Et bien ...
- Gally est d'accord, lui. C'est un bon garçon, dit le presque-fondu d'une voix rauque.

Lawrence me lance un regard empli se sous-entendus.

- Ah non ça suffit ! Ne vous mêlez pas de ma vie amoureuse ! grogné-je.
- Ah on progresse ! Tu avoues enfin que c'est plus que de l'amitié. Ça se sent qu'il ne te laisse pas indifférente.
- Dit l'homme qui n'a plus de nez, marmonné-je.

Effectivement, la braise a décomposé sa tête. Au fur et à mesure du temps, j'oublie son véritable visage, celui d'avant.

Un grésillement retentit à l'autre bout de la serre, là où est le talkie-walkie. Je me précipite vers celui-ci.

- Lawrence ? Je ramène de nouveaux gars. À toi.

J'appuie sur le bouton et répond :
- Gally, c'est Viviana. Qui sont-ils ? À toi.
- J'en ai aucune idée, mais ils ont sûrement besoin d'aide. À toi.
- Ok. On se retrouve au cinquième niveau. Terminé.

Lawrence me donne une claque amicale dans le dos.

- Il vaudrait mieux que ce soit toi qui fasse l'accueil, je risque de faire fuir les petits nouveaux, ricane l'homme.

Je lui souris légèrement et me dirige vers les escaliers. Je les monte quatre à quatre, pressée de revoir un Gally vivant. J'ai vu les bombardements, devant l'entrée. Il m'avait dit qu'il patrouillait dans le coin.

Au cinquième niveau, un silence de mort. Intriguée, j'avance encore et découvre Gally et ses hommes, face à ces fameux nouveaux. Mon ami retire son masque et, au bout de quelques secondes, un brun se jette sauvagement sur lui, le martelant de coups.

- Tommy ! s'exclame un blond.

Sans trop réfléchir, j'agis. Je saute sur le dénommé Tommy et le plaque au sol, l'empêchant de tous mouvements. Je porte mon flingue à sa tempe et déclenche le cran de sûreté.

- Laisse le, Viviana. Je le méritais, souffle Gally en se relevant difficilement.

Je lance un regard noir à ma victime, range mon arme et me lève, la libérant.

- Gally ? Comment ça se fait que tu sois vivant ? demande le blond, fin comme une allumette.
- Attends ... pourquoi ils te connaissent ? Je pensais qu'ils venaient d'arriver en ville ? interrogé-je mon ami.
- Je t'expliquerai plus tard, Viviana. Ne me regarde pas comme ça, je comptais t'en parler, soupire-t-il.

En effet, je le fixais avec colère. On a prêté une sorte de serment en rejoignant ce service rebelle, contre le WICKED : aucun mensonge. Apparemment, môsieur Gally n'y prête pas attention.

Avant que je ne sais quelle obscénité m'échappe, je rebrousse chemin et me dirige vers mon repère : le toit du bâtiment.

Cela fait une vingtaine de minutes que je suis là-haut. Je suis debout, proche du vide, les bras écartés. Le vent me balaie le visage, un sentiment de liberté m'enveloppe, aussi étrange cela-t-il puisse paraître.

- Belle vue, n'est ce pas ?

Surprise, je perds l'équilibre et quand mes pieds se dérobent du sol, je lâche un cri mais un bras s'enroule autour de moi et me ramène sur la terre ferme. C'est Gally.

- Bordel ! J'ai bien failli y rester ! m'exclamé-je en me détachant brutalement de lui.

J'évite son regard, énervée.

- Écoute Viviana, je suis désolée ...
- Tu avais juré que tu ne mentiras point ! dis-je, déconcertée.
- Je sais ... mais je ne jugeais pas nécessaire de te parler de mon sombre passé.

Ces derniers mots m'interpellent et je tente un regard vers lui. Gally semble triste et fixe un point invisible, au loin.

- Qu'est ce qui s'est passé ?
- J'étais un rat de laboratoire du WICKED ... ils ont enfermé des jeunes garçons et filles dans des labyrinthes géants pour tester leurs capacités. J'y suis resté trois ans environ. Je n'avais pas que des amis ... et ... à la fin de l'épreuve ... à la sortie ... j'ai tué un petit garçon qui n'avait rien demandé ... et un gars m'a empalé ... oh excuse moi ...

Il était parti pour faire demi-tour.

- Attends !

Je le rattrape vite et le tourne vers moins. Sourcils froncés, il fixe le sol. Je perçois de l'humidité dans ses yeux verts. Il est au bord des larmes.

- Je veux pas que tu me vois comme ça, grogne-t-il.
- Hey ... je m'en fiche, tu peux pleurer autant que tu veux, je ne te jugerai pas.

Il ose me regarder et je caresse sa joue d'une main réconfortante. Gally toise mes doigts, incrédule. Il n'est pas habitué par ces marques d'affection, on dirait.

Je ne l'ai jamais vu comme ça et ça me fait beaucoup trop de peine. Sans trop hésiter, je le serre dans mes bras, frottant doucement ses omoplates. Jamais je n'ai osé une proximité aussi grande auprès de lui alors, je profite de sa chaleur humaine, de son souffle dans mes cheveux, de ses bras musclés autour de moi ...

- Excuse moi de m'être énervée, ça n'en valait vraiment pas la peine, murmuré-je.
- Oh, pour toutes les fois où c'est moi qui hausse le ton, ricane-t-il.

Son sourire ressort plutôt comme une grimace. Il recule un peu et plonge son regard dans le mien. J'imagine que je suis entrain de vivre une scène de film à l'eau de rose ... bon, je n'ai pas beaucoup de référence, c'est vrai. Je n'ai vu qu'un seule film dans ma vie et c'est Love Actually. Et oui ... les éruptions solaires ne nous permettent pas d'aller au cinéma. Là, je sens quelque chose de chaud sur ma bouche. Mais qu'est ce que ... je recule aussitôt et la réalité me donne une sacrée baffe. Gally vient de m'embrasser. Et j'étais trop occupée par mes pensées, aussi absurdes soient elles, pour me rendre compte de ce qu'il avait fait.

- J'aurais pas du, chuchote-t-il.
- Oh mais ferme là ! m'exclamé-je.

Je plaque ma main sur sa nuque et l'embrasse avec fougue, sautant dans ses bras. Il me rattrape comme il peu, serrant mes cuisses contre ses hanches. Nos lèvres mouvent ensemble, parfaitement synchronisées. Ouais, le réalisateur de Love Actually n'a qu'à bien se tenir car Villy entre dans la place. C'est la fusion parfaite de nos deux prénoms, t'as pigé ? On a aussi Gana, ou Vivially, ou ... roh et puis, vous permettez ? Gally est entrain de m'embrasser.

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