The outburst & The domino

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Chapitre douze

Carrisa

"Ne peux-tu pas voir ? Ils essaient de faire en sorte que ça fonctionne - ." Mes mains se transformèrent en poings à la simple pensée, mes dents serrées alors que j'essayais de garder mon calme.

"Serenity ça ne marche pas ! Ils agissent comme si rien n'était jamais arrivé !"

"Les gens continuent d'avancer, Carrisa. Nous sommes humains après tout, nous évoluons, reviens en !"

"Serenity ! Ce qui arrive entre eux n'est pas normal ! Tu ne t'en rappelles pas parce que tu étais trop petite ! Mais moi oui ! Je me rappelle de chaque minute !" Ma voix s'éleva alors que je posai mes yeux dans les siens, "C'est toujours le même cercle vicieux !" Mon ton était assez fort pour la faire taire, pour la surprendre. Je reculai, Tiffany's, Carrisa, Tiffany's. Je courus vers ma chambre et m'embarrai à l'intérieur. J'inspirai et expirai, essayant de me calmer. Je suppose que c'était comme l'effet domino, comme une réaction en chaîne, une chose menant à une autre. Mon père travaillait comme architecte, un architecte très ambitieux qui n'avait de plus grand rêve que de construire un gratte-ciel dans la ville de New-York. Mais il était pris en Floride à concevoir des grands magasins pour Saul Flames & Co. Papa n'avait pas de travail depuis un moment puisqu'il essayait fréquemment d'entrer dans les étiquettes d'affaires populaires où il pourrait construire son gratte-ciel. Je ne sais pas pourquoi, mais ils lui disaient tous non.

Un garçon vraiment gentil de New-York lui avait offert un travail à Ocala, lequel était où Saul Flames était situé. Il avait essayé de nous faire déménager à Ocala, en Floride, mais ma mère avait refusé. Parce que pourquoi déménagerait-elle du 'fabuleux' Brendmon pour une ville comme Ocala ?

Pour moi, Ocala et Brendmon se ressemblent beaucoup, mais pour maman, c'était comme déménager de Los Angeles pour les Amazones. Un continent complètement à l'opposé pour les débutants quand c'était seulement à cinq heures de route. Saul Flames & Co avait apparemment une même famille d'affaires avec un nom différent à New-York, ce qui persuada fortement mon père de rester en Floride. Je suppose qu'il pensait que si il travaillait assez dur il serait promu et envoyé à New-York.

Papa faisait une salaire moyen, il en faisait assez. Mais maman et papa croyaient qu'ils étaient riches, jusqu'à ce que le temps de payer les factures n'arrive, bien sûr. Ça m'énervait comment ils pouvaient dépenser autant d'argents sur des choses qu'ils ne pouvaient pas se permettre. Comment ma mère réclamait d'aller en Europe pour les vacances et par la suite, mon père et elle se chicanaient sur l'argent et comment il avait à payer pour ceci et cela. Pas seulement ça mais elle sortait sa frustration contre nous, elle pouvait vraiment desserrer la bouche quand elle était stressée. Ce n'était pas comme ça avant, je ne savais pas pourquoi, mais il y a trois ans elle n'était pas aussi agressive que maintenant. C'était comme si elle ne pensait pas avant de parler, comme si elle se fichait de faire du mal avec ses mots.

Je savais que maman n'était pas une mauvaise personne, pas plus que l'était papa, mais depuis ce jour je n'étais plus capable de les voir de la même façon. Je me rappelle simplement être en train de les écouter se disputer comme toutes autres nuits, mais cette fois, ça transforma en quelque chose de bien pire que leurs 'querelles' habituelles. J'avais huit ans. J'étais dans mon lit, je pouvais entendre ma mère et mon père argue dans la cuisine à propos de quelque chose que je ne pouvais comprendre.

"Je suis juste tellement las, Matthew ! C'est toujours la même chose avec toi ! Nous croulons sous les factures et c'est de ta faute !" elle annonça, j'écoutais attentivement alors qu'ils se chicanaient. "Matthew tu as besoin de grandir ! Tu es un homme adulte mature de trente ans ! Tu as une famille ! Tu ne peux pas garder ce stupide rêve !"

"Quelle genre de personne es-tu ? Tu devrais me supporter, comme une putain de femme correct et normal ! Mais non ! Tout ce que tu fais c'est," il fit une pause en élevant la voix, "ça !"

"Te supporter ? Matthew, je suis noyée dans les factures. Je dois travailler toute la journée pour nous garder stables pendant que toi, tout ce que tu fais c'est gémir encore et encore à propos de ton fichu gratte-ciel ! Je dois être celle qui paie pour chaque putain de chose ! Je déteste travailler ! Je dois même te fournir ! J'en ai marre !" Sa voix se cassa,  un mélange entre de la colère et des larmes. "Je veux le divorce !"

"Tu veux me divorcer ?" il ricana sombrement, "C'est à cause que je ne suis pas riche, pas vrai ? Parce que je ne suis pas une machine à sous, n'est-ce pas ? Parce que c'est tout ce qui t'importe, chérie ! Ton putain d'argent !
Tu es une putain de pute à argent !" Il se leva , "mais pas quand je suis sur le point de t'acheter tes putains de souliers Prada, n'est-ce pas ? Tu n'aimes que l'argent -." La voix de mon père fut coupée par ma mère, elle gifla fortement mon père. Mes yeux s'élargirent au son, je ne pouvais pas traiter ce qui se passait. "Tu es une putain de salope !" La voix de mon père fut suivi d'une autre gifle.

"J'emmène les enfants loin de toi !" elle le menaça, non, elle lui promit. Les choses commencèrent à devenir complètement hors de portée par la suite. Mon père la suivit et je sentis toute la maison trembler par leurs mouvements violents.

"Tu ne les auras pas, ils ne laisseront pas quelqu'un comme toi les avoir ! Tu es malade dans la tête aussi, tu les abuses !"

"Les abuser ? Qu'est-ce qui ne va pas dans ta tête ? Quand ai-je jamais frappé nos enfants ?"

"Tu le fais toujours ! Tu leur cris toujours après, chaque fois que je rentre à la maison, j'ai Carrisa qui pleure à n'en plus finir à cause de toi ! Si tu veux emmener les enfants loin, parfait ! Mais la seule qui va perdre va être toi !"

"Parce que je veux bien l'éduquer ! Ne parlons pas d'abus, tu es celui qui frappe sa femme. Tu es un lâche ! Un bon à rien ! Tu es un putain de lâche ! Tu penses que je vais laisser mes enfants être autour de toi ? Après ça, tu seras chanceux si tu reçois même une lettre d'eux, espèce d'ordure !" J'entendis des choses se faire fracasser, des bouteilles, je ne savais pas ce que c'était mais cela forma des larmes dans mes yeux.

"Tu n'emmèneras pas mes putains d'enfants loin de moi !" il cria du haut de ses poumons en fracassa son poing contre la table. Ma mère devînt plus en colère, "Tu es un lâche ! Tu es un bon à rien de père, tu ne peux même pas assurer l'avenir de ta famille ! Je suis celle qui doit -."

"VAS TE FAIRE FOUTRE ! VAS TE FAIRE FOUTRE ! Je ne les laisserais jamais rester avec quelqu'un comme toi ! Tu es une pute à argent ! Tu ne penses pas que je vais voir mes enfants encore ? Huh ?" Mon père courut en haut, leurs pas lourds alors qu'ils couraient jusqu'au deuxième étage résonnaient partout la nuit silencieuse.

"Ne les touches pas !" Ils atteignirent le haut des marches, ma mère tomba sur le sol en gémissant, mon père fracassa son poing contre la porte. Je me cachai entre les couvertures en suppliant Dieu de les faire arrêter. Pour que quelqu'un vienne me sauver. Ma porte s'ouvrit brusquement, je sursautai en le voyant. Il ouvrit la lumière alors que sa voix s'adoucissait.

"Salut bébé," il dit en me tenant entre ses bras. "Elle ne va pas t'emmener loin de moi, chérie. Nous serons heureux sans elle, ne t'inquiètes pas. Je ne la laisserai pas nous briser d'accord ?" Ma mère criait et pestait contre lui. Il essaya de sortir de son chemin, mais ma mère l'attrapa par l'épaule, il essaya de se tirer plus loin. Je m'enfuis de son emprise vers le sol, ma mère cria alors que je tombais. Mon corps se fracassa contre le plancher, mes mains parvinrent à garder mon visage sain et sauf, je levai la tête, à quelques centimètres de moi il y avait l'escalier. Mon corps trembla à sa proximité, mes yeux étaient grands ouverts alors que mes battements de coeur faisaient écho dans ma tête. Ma mère et mon père de précipita vers moi, "Oh Carrisa ! Carrisa ! Es-tu correct ? Oh mon Dieu ! Putain de bon Dieu !" ils pleurnichèrent alors que mon père et ma mère me couvrirent de baisers.

Je frémis en marchant vers la cuisine le jour suivant. Ma mère cuisinait le petit-déjeuner, elle m'accueillit avec un large sourire. Elle semblait plus heureuse qu'à l'habitude, ce qui me fit penser que peut-être que l'épisode précédent était seulement un mauvais rêve. Mais alors que je m'approchais d'elle, je pouvais voir une ecchymose rouge sur sa joue gauche mélangé avec du fond de teint. Mon père était à table, il lisait le journal, il le baissa et se précipita vers moi avec une telle allégresse. "Chérie !" Il embrassa ma joue, "Veux-tu aller acheter des jouets aujourd'hui ? Je t'achèterai la barbie que tu veux." Il sourit, je pouvais voir un bleu sur son visage aussi.

The cutie & The boxer {version française}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant