On entre donc dans la classe. Je sens mes jambes trembler.
J'ai l'impression qu'elles ne vont plus me soutenir.
Je n'ose pas lever la tête, de peur de croiser des regards qui vont me juger. Je sais que c'est très lâche, mais je n'y arrive pas. C'est plus fort que moi.
Le proviseur prend la parole:
- Je vous présente votre nouvelle camarade, Brooklyn Quinn. J'aimerais que vous l'accueillez comme il se doit, c'est a dire avec gentillesse. Je vous laisse, j'ai du travail qui m'attend.
Il part et me laisse, debout devant la classe, intéressée tout d'un coup par mes chaussures.
- Eh bien, dit le prof, on est tous ravis de vous accueillir, mademoiselle Quinn. J'espère que tu t'intègrera bien à la classe.
J'entends un gloussement et je lève la tête pour voir de qui ça provient.
Et là, je vois le garçon dans lequel je suis rentrée dedans ce matin!
Je ne peux m'empêcher de sourire en le voyant.
Il est assis tout seul, au fond de la classe.
Je crois qu'il s'est changé :
Il porte une chemise bordeaux et blanche et un Jean noir.
Tenue en média
Il s'est recoiffé. J'arrête de le regarder et je reporte mon attention sur le monsieur en face de moi.
Le prof me demande de me présenter. Me présenter ? Sérieusement ?
Plus débile tu meurs.
Je lui répond donc sur un ton neutre :
- Je crois que tout le monde me connait, peut-être même qu'ils me connaissent mieux que moi-même.
Il fait une drôle de tête, il ne doit pas avoir l'habitude du sarcasme lui, et bah ça va vite changer avec moi dans sa classe.
Il me dit d'aller m'asseoir à côté de monsieur Grier.
Je ne sais pas qui c'est moi! Je regarde donc toute la classe et je remarque qu'il y plusieurs beaux gosses, quand même.
Je me perd.
Bref, le prof montre du doigt la table du mystérieux garçon, il soupire.
Bonjour la gentillesse. Je me dirige donc vers le fond de la classe, tant mieux car je n'aurais pas aimer être devant.
Je sens tous les regards se poser sur moi. J'aime vraiment pas ça. C'est chiant.
Je me retourne et je vois un garçon à lunettes regarder mes fesses. Je vais le remballer vite fait bien fait lui :
- Si tu veux pas te prendre mon poing dans la gueule tu as intérêt a détourner le regard de mes fesses, lui dis-je, froidement.
Il rougit et il tourne brusquement la tête.
Bravo Brook! Tu voulais pas te faire remarquer, et bah c'est raté !
Je m'assois à côté du garçon.
Son sac a dos est sur ma table, donc je ne peux pas poser mes affaires.
Comme je vois qu'il n'a pas l'intention de le bouger, je le jette par terre assez brusquement.
Les autres, qui s'étaient retournés entre temps, se tournent vers nous à nouveau, pour voir ce qui se passe.
Je pose mes affaires sur la table comme si de rien n'était.
Mon voisin ramasse son sac et me lance un regard assassin. Je sens qu'on va pas être copain.
Pas grave, au moins je pourrais l'observer en cours de... On est en cours de quoi en fait?
Je regarde autour de moi et je vois des cartes et des frises chronologiques placardés sur les murs, j'en déduis que l'on est en histoire-géographie.
Donc, au moins je pourrais le mater pendant ce cours.
C'est déjà ça.
Je remarque que tout le monde me regarde à nouveau, il y a des filles qui chuchotent, des garçons qui se regardent entre eux.
J'en ai franchement marre.
Je les regarde un par un.
- Vous voulez un autographe ou une photo, ironisai-je.
Tous les regards se tournent brusquement.
C'est pas trop tôt !
On peut dire ce qu'on veut, mais cette réplique est quand même assez utile.
Le prof me lance un regard insistant.
Je sais qu'il ne dira rien, je suis une Quinn je vous rappelle.
C'est tous des soumis, il n'osent même pas hausser le ton. Pfff...
Ça m'énerve déjà.
Le cours passe assez vite, normal, en même temps, je suis arrivée à la moitié.
Après, j'ai Svt, et philosophie.
Ces deux cours passent aussi très vite.
Tant mieux, j'aime pas ses matières.
Vient ensuite l'heure du déjeuner.
Je rentre dans la cafétéria et encore une fois, les gens me regardent, parlent dans mon dos.
Si seulement je pouvais être une fille normale, banale.
Ça sert à rien d'y penser, je suis pas celle que je voudrais être, j'ai compris.
Je m'assois à une table toute seule.
Je réfléchis et je me dis que ça va être dur.
Moi qui voulait passer inaperçue, c'est fichu.
Un visage familier me tire de mes pensées.
Mon voisin d'histoire-géo, s'assoit deux tables plus loin, en face de moi.
Il est lui aussi tout seul. Il a le regard noir.
Je comprends pourquoi il n'a pas d'amis.
En même temps, il m'intrigue.
Je suis tirée de mes pensées par un toussotement. Ils ont tous un rhume ou quoi?
Je lève la tête et je vois un fille, blonde, plus que blonde même.
C'est une fausse blonde, gros seins, taille de guêpe et pot de peinture.
C'est le genre de fille qui peut avoir tous les mecs qu'elle veut.
C'est le genre de fille que je veux pas fréquenter.
- Excuse moi, je suis Madison. Tu as sûrement déjà entendu parler de moi, tout le monde me connaît, me dit-elle de sa voix suraiguë.
Et un tympan en moins.
J'ai envie d'éclater de rire. Tout le monde la connait? LOL!!!!
- Désolée, tu me dis rien, lui répondis-je.
Elle regarde ses copines, ou plutôt ses toutous qui sont derrière elle d'un regard entendu et elle s'assoit en face de moi, me gâchant la vue que j'avais auparavant.
Ses copines partent, nous laissant toutes les deux.
- Je te dis rien? Bizarre. On a cas en profiter pour faire connaissance, continue-t-elle.
Je crois pas non...
Mais elle continue à parler, parler et encore parler....
Je suis pas couchée moi!
Le garçon que je regardais avant d'être dérangée passe devant nous. Il me regarde.
Je suis de nouveau hypnotisée par son regard bleu.
- C'est quoi son problème à lui, demandai-je a Madison, en lui coupant la parole.
Elle me regarde en souriant.
- Lui c'est Nash Grier, le plus beau garçon du bahut, me dit-elle.
Nash Grier... Ça me dit quelque chose...
Mais oui! La famille Grier, une deux trois familles !
Ça veux dire qu'il est comme moi.
- Grier? Tu veux dire qu'il est comme moi, continuai-je, curieuse.
- Exactement ! Et figure toi que tu es la première à t'asseoir à côté de lui de toute l'année. Moi je suis la plus jolie fille du bahut, se vante-t-elle.
- Comme si il y avait un classement, dis-je froidement.
- Mais il y en a un! Il est sur le site du collège. Il y en a un nouveau chaque mois. Personne ne sait qui fait ce classement.
Elle continue de parler pendant que je fais semblant de l'écouter.
Le reste de la journée passe aussi rapidement que la matinée.
Nash n'est pas venu en cours de toute l'après-midi.
Madison en a profité pour se mettre à côté de moi à tous les cours.
Vois imaginez mon enthousiasme.
Les cours étant ennuyeux, j'ai beaucoup réfléchi.
Pourquoi ma mère a décidé de m'envoyer au lycée maintenant ?
Pourquoi Nash n'est pas venu en cours?
Par contre, si il y a un truc que je sais, c'est que Madison traine avec moi que par intérêt.
Mais ça me dérange pas tellement, j'ai l'habitude.
La cloche qui sonne la fin de la journée de cours, sonne aussi ma liberté.
Je sors donc de l'établissement.
Dès que je fais un pas dehors, une dizaine de journalistes se jettent sur moi et les questions fusent.
- Alors cette première journée ?
- Comment trouvez vous le lycée ?
Je décide de ne pas répondre aux questions et je cours vers ma voiture.
Je suis clairement au bout du rouleau.
Je suis énervée et fatiguée.
Et moi, quand je m'énerve ça part en couilles.
Quand je suis en colère, ma métamorphose commence, sans que je puisse l'arrêter et je détruis tout ce qui se trouve devant moi. Personne peut m'arrêter. Il n'y a que ma mère qui le sait, et en ne voudrais pas que les autres soient au courant.
Je rentre donc chez moi.
La maison est vide. Il n'y a que flush, qui me saute dessus, en salissant ma robe.
Il m'a manqué, mine de rien!
Je monte vite dans ma chambre, je fais le peu de devoirs que j'ai et je me met en tenue de sport pour la deuxième fois de la journée.
Je descend au sous-sol, accompagnée de mon fidèle compagnon.
Je rentre dans la salle de boxe, pour me défouler.
Je tape le sac de toutes mes forces, je canalise ma colère et mon énergie. J'enclenche la transformation. Je sens ma force monter en flèche, mes pouvoirs se font ressentir je sens mes yeux changer de couleur et mes canines s'agrandir.
C'est bon, je suis un loup-garou.
Je donne des coups tellement forts, que je troue le sac.
Je reprends ma forme humaine, et je décide de stopper là mon entraînement.
Je vais me changer.
Ma mère revient et on dîne toutes les deux.
Je vais ensuite me coucher tôt car demain j'ai sport. J'espère que c'est un sport de combat.
Je suis donc dans mon lit, sur le point de m'endormir quand ma mère rentre dans ma chambre.
- Tu dors ma chérie, me demande-t-elle.
- À ton avis, renchéris-je.
- J'ai juste oublié de te dire que demain soir on va dîner chez les Jones.
- D'accord, dis-je, sans trop d'enthousiasme.
- Bonne nuit ma chérie, me sourit-elle.
- Bonne nuit maman, dis-je en fermant les yeux.
Les Jones ?
La troisième famille. J'ai lu quelque part qu'ils n'avaient pas d'enfants.
C'est bizarre, ma mère ne m'a jamais présenté ses "collègues".
Il faudra que je lui pose la question.
C'est sur cette pensée, que je tombe dans les bras de morphée.~~~
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Human Error
FanfictionJe vis dans un monde ou les loup-garous on remplacé les humains. Tout le monde en est un. Je suis la fille d'Alice Quinn. Notre famille fait partie des trois familles les plus importantes du pays. Depuis que je suis petite, je prends des cours à dom...