soirée 1

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Je monte donc me préparer. Je prends une douche et cette fois-ci je me lave les cheveux.
Je mets une robe noire courte, avec un décolleté plongeant et transparent.
Tenue en média.
Je laisse mes cheveux détachés.
Je me met du rouge a lèvre rouge, du mascara et de l'eye-liner.
Ajouté à ça des louboutins noirs.
Je suis vraiment pas à l'aise dans cette tenue.
La robe est trop courte et les chaussures trop hautes.
Je descends et je retrouve ma mère, en tailleur. Elle est assez jolie !
Première différence avec moi.
- Houa maman! Tu est superbe, la complimentais-je.
- Merci ma chérie, toi aussi tu es magnifique !
Je me sens rougir. J'aime pas quand on me fait des compliments.
- Je peux pas mettre un Jean et une chemise, j'aime pas cette tenue, dis-je en faisant la grimace.
- Ne discute pas, tu es très belle, me répondit-elle.
On se dirige vers la voiture de ma mère, une jaguar noire.
La voiture la plus discrète du monde, vous vous en doutez bien! Moi et mon ironie...
En plus je passe mon temps à descendre ma robe.
Super soirée en perspective, c'est moi qui vous le dit !
Bref, durant le trajet ma mère m'explique un peu qui il va y avoir :
- Alors, il va y avoir les trois familles, le maire de la ville, les généraux et plein d'autres gens. C'est très important, alors s'il te plaît tiens toi bien.
Ça dépendra si quelqu'un me saoule ou pas.
On arrive devant une immense maison. Elle est gigantesque.
Il y a déjà une dizaine de belles voitures garées devant.
On sort de la voiture, et on arrive devant une porte.
Ma mère souffle un bon coup. C'est mauvais signe. Ça veut dire qu'elle est stressée.
C'est sûrement à cause de moi, elle croit que je vais faire des conneries.
Mais je sais me retenir quand même !
Je lui prends la main et je toque.
Un monsieur d'une cinquantaine d'année ouvre la porte. Je l'ai déjà vu dans un journal. C'est mr Jones. Il a l'air sympa.
On rentre donc et il nous amène dans son salon je suppose. C'est une grande pièce, avec de longs canapés.
Il y a déjà du monde. Tout le monde interrompt sa conversation en nous voyant arriver.
Les gens me regardent de haut en bas.
Quoi? Ils on jamais vu une fille en robe ?
Ça va être long.
Ils viennent chacun leur tour me faire la bise et se présenter. Au bout d'un certain moment, un garçon, je crois que je l'ai déjà vu à l'école, vient me faire la bise.
- Salut, moi c'est Jack, se présente-t-il.
Le fameux Jack. Le capitaine de l'équipe de je ne sais plus quel sport.
- Mmh... Salut, lui répondis-je, sans trop d'enthousiasme.
Je m'en vais sans lui laisser le temps de parler, j'ai vraiment pas envie de l'écouter. Il m'énerve déjà.
Ensuite quelques autres personnes arrivent.
Je suis en train de jouer avec mes cheveux quand quelqu'un toque à la porte.
Notre hôte va ouvrir. Deux hommes rentrent dans la pièce.
Je reconnais Nash. Il me fixe, un sourire aux lèvres.
Mais oui! Il fait parti des trois familles ! Comment j'ai pu oublier?
Ma mère commence à parler avec eux. À un moment elle me fait signe de venir.
Quoi moi? Mais pourquoi?
Je m'approche d'eux en traînant des pieds.
- Je vous présente Brooklyn, ma fille dit ma mère quand je suis arrivée à sa hauteur.
Je n'ose pas regarder Nash. Il m'impressionne.
C'est bien le seul.
- Enchantée, dis-je en faisant la bise à monsieur Grier.
Je ne jette même pas un regard à son fils.
- Et moi je vous présente mon fils, Nash dit l'homme.
Nash dit bonjour à ma mère et il revient à sa place.
Il pourrait me saluer au moins !
Remarque, moi non plus je l'ai pas fait.
On se défie du regard.
- Et bah ma chérie, tu pourrais dire bonjour à Nash, me dit ma mère en voyant le malaise.
- Bonjour à Nash, dis-je.
Ce dernier pouffe
Ma mère me fait les gros yeux. Je soupire et je vais faire la bise à Nash.
Dès
que notre peau rentre en contact, une décharge électrique me traverse. Je me recule brusquement, je le regarde quelques secondes et je dis :
- Excusez moi, il faut que j'aille aux toilettes.
Je cours difficilement sur les talons, mais je trouve enfin la salle de bain.
Je me laisse glisser contre la porte. Je prends ma tête entre mes mains.
Je n'ai jamais ressenti ça avant.
Cette sensation de chaleur, de sécurité quand je suis près de Nash.
J'attends que les battements de mon coeur ralentissent avant de redescendre.
Je descend les escaliers et je vois que personne n'est au salon. Je vais donc dans une autre pièce et je vois tout le monde assis à une grande table.
En m'entendant arriver, tout le monde se tourne vers moi.
- Ça va Brooklyn, me demande madame Jones.
- Oui oui, je vous remercie, lui dis-je.
- On t'a gardé une place, à côté de Nash.
Non mais ils sont pas sérieux ? Ho non...
Je m'assois timidement à côté de lui.
Il me fixe et il sourit.
- Quoi, lui demandai-je durement.
- Tu sais que j'ai pas la peste, me dit-il.
Je souris à mon tour.
- Alors, ça te dit de venir me voir jeudi soir, me demande la personne à ma gauche.
Je me retourne et je vois Jack.
Non mais il va pas me lâcher lui.
- Te voir où ?
- Bah au match.
Ha bah j'aurais pu deviner.
Il croit vraiment que j'aime le foot ou je ne sais quoi?
Nash me fait un sourire moqueur.
- Bah c'est à dire que... En fait.. Dis-je.
Pourquoi je bafouille ? En temps normal je l'aurais remis à sa place.
- Elle a déjà un truc de prévu jeudi, s'incruste Nash.
Je lui lance un regard interrogateur.
Il me fait oui de la tête.
- Oui, je vais...mmh... Continuais-je.
Pourquoi quand j'ai besoin de mon imagination débordante elle disparaît ?
Il faut que je trouve un truc.
- Je vais au bowling, dis-je en même temps que Nash.
On se regarde un long moment et on éclate de rire.
Il a un rire trop mignon !
Je vois que Jack me regarde bizarrement. Il hausse les épaules et tourne la tête.
Le plat arrive. C'est du poisson. J'aime pas ça.
Journée de merde rebonjour !
Nash me voit faire une grimace et il sourit.
- Moi non plus j'aime pas trop, me chuchote-t-il.
Il me dit enfin plus de deux mots! Journée merdique mais pas tellement.
Je prends une bouchée, je prends une gorgée d'eau avec et j'avale.
Je sens que ce repas va être long.
On arrive au dessert, une glace à la vanille. Ho putain, ils ont trouvé ma faiblesse, la glace. Je remercie Dieux en silence.
Dès que j'ai mon assiette j'avale bouchée sur bouchée.
J'ai fini mon assiette en trois secondes. Mon voisin vient a peine d'avaler sa première cuillère.
Je regarde les autres finir leurs assiettes avec envie.
À la fin, on se retrouve tous au salon.
- Nash, Brooklyn, vous ne voulez pas aller dehors, on doit parler de choses... De grand, dit monsieur Grier.
- Tu sais papa on a pas deux ans, dit Nash en soufflant.
Madame Jones nous indique le jardin.
Il est derrière une grande baie vitrée. Il est aussi grand que la maison, c'est à dire énorme. Comme chez moi, il y a une piscine et des terrains de tennis.
On s'assoit chacun sur un transat. Personne ne parle.
Je suis mal à l'aise, je sens son regard posé sur moi.
C'est lui qui décide de briser ce silence gênant :
- Il est où l'autre crétin ?
- je crois qu'il passe un coup de fil. Tu ne l'aime pas trop on dirait, dis-je, intriguée.
- Non, j'aime pas les crâneurs.
- Ha...
Premier point commun !
Je m'assois au bord de la piscine et je trempe mes pieds.
Le froid sur ma peau me fait du bien.
Nash me rejoint, relève son pantalon, et s'installe dans la même position que moi.
Sa jambe effleure la mienne.
Je le fixe à mon tour. Ses beaux yeux bleus brillent dans le noir.
Il est sexy, il n'y a pas d'autres mots.
- Pourquoi tu viens pas au lycée dans cette tenue, me demande-t-il.
Je fronce les sourcils, étonnée par cette question.
- À ton avis, lui répondis-je.
- Pour pas que tout le monde te saute dessus, ironisa-t-il.
- Très drôle, dis-je.
On reste un long moment à se regarder l'un et l'autre.
- Pourquoi tu es tout seul au bahut, lui demandai-je.
C'est à son tour de paraître étonné.
- Être tout seul vaut mieux que d'être mal accompagné, me dit-il pour toute réponse.
Il a pas tord.
- Et toi, pourquoi es-tu si renfermée, me retourne-t-il la question.
- S'isoler socialement ne veut pas dire être renfermée, des fois c'est juste le fait de ne pas supporter l'hypocrisie des autres, dis-je.
Il me regarde longtemps. On dirait qu'il réfléchit.
- Je pense exactement la même chose, et tu es la seule personne qui le comprend, qui me comprend, me dit-il sur un ton las.
Deuxième point commun !
Je souris intérieurement. Un point pour moi! J'ai réussi à briser un bout de sa carapace !
Mais il ne faut pas qu'il brise la mienne. Sinon, je vais devenir faible, ce dont j'ai le plus peur.
Les adultes nous appellent. Il est temps de rentrer. Dommage, j'aurais aimé que ce moment dure plus longtemps.
Je salue toutes les personnes présentes et on revient chez nous.
Je dis bonne nuit à ma mère et je vais directement me coucher, fatiguée par cette seconde journée d'école.

Point de vue Nash:

Cette fille me fascine.
Elle est mystérieuse, jolie et je sens qu'elle s'est construit une muraille autour d'elle, pour ne pas être blessée.
Un peu comme moi, mais d'une autre manière.
Je ne peux pas ressentir de l'amour envers elle. C'est impossible, l'amour c'est pour les faibles et je n'en suis pas un .
La phrase qu'elle m'a dit tourne dans ma tête.
Je pense exactement la même chose.
Et c'est sur cette note... Joyeuse?
Que je vais me coucher.

~~

Coucou!
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Kiss,
Celia.

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