étoile, A.

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Elle est jeune, mais je lui est dit qu'on s'en fichait de l'âge. Maintenant elle a 15 ou 17 ans, à son choix, à n'importe quelle heure et jour. Elle semble totalement perdue lorsque vous l'écoutez attentivement vous remarquez vite ces douleurs intérieures. Elle aime ça la douleur, elle en parle comme si c'était une nécessité dans la vie, un besoin de l'être humain. J'ai beau lui répéter que le bonheur c'est possible, elle n'a pas l'air de m'entendre.

Elle porte un jolie nom qui me fait penser à l'univers. Elle aime les étoiles. Sûrement autant que le monde. Elle les observe toujours avec une certaine passion, une certaine envie. D'être des leur je crois. Elle aimerait en toucher une. Mais je lui répète que c'est pas possible. Alors elle me regarde, avec ses yeux doux et innocents mais qui ont pourtant vu tant d'horreurs, et hoche la tête tristement avant de reporter son regard sur les lumières étincelantes dans le ciel noir devant nous.

Elle rêve tout le temps, comme si elle s'en fichait de ce qu'il l'entoure. Mais si vous lui poser la question, elle vous répond que le monde est juste terriblement malade. Je la crois volontiers. Mais je ne comprends pas pourquoi elle en est venue ici. À rêver et pourtant connaître le monde aussi bien.

Je l'aime bien, mais je ne comprends pas.
Au fond, c'est peut-être mon incompréhension qui me bouffe et pas elle.

Elle vous parle avec des mots collectionnés et gardés précieusement ça se voit. Elle aime ça aussi, les mots. Elle leur accorde une certaine importance. Lorsqu'elle vous parle elle choisit avec précaution ses mots, ne les avale pas. Elle les prononce avec attention. Ils ne sont jamais là, dans sa phrase, pour rien. Si elle les dit si qu'il y a quelque chose derrière celui-ci.

Cette fille est une étoile mais elle ne semble pas le comprendre malheureusement.
C'est tellement stupide.

Feelings.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant