Partie 4

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Elle rejoignit son patriarche qui était sur la tombe de sa femme. Elle s'accroupit à ses côtés et s'adressa à lui, en regardant dans le vide devant elle :

- Elle aurait été fière des sacrifices que tu t'apprêtes à faire.

Elle se leva pour aller chercher une fleur qu'elle déposa sur le marbre du monument. Après quelques minutes sans avoir prononcé un seul mot, l'homme décréta qu'il était plus que temps de partir. Ils se digèrent donc vers l'arrière de la maison, là où se dressait, au bout d'un champ, une immense forêt verdoyante. D'un pas résolu, ils partirent en sa direction. Puis ils rentrèrent à l'intérieur et furent entourés par des centaines, voir des milliers d'arbres. D'un pas toujours aussi convaincu, ils avancèrent pendant une heure. Puis une deuxième passa. Une troisième suivit et leurs pas changèrent nettement de cadence. Vers le milieu de la quatrième heure, Kiona s'assit sur un tronc d'arbre qui était sur leur chemin et décida qu'il était l'heure d'une pause bien méritée. Elle enleva ses chaussures, hotta les cailloux présents en les tapotant et massa ses pieds engourdis. Elle déposa également son sac à terre. Le poids de ce dernier ne la dérangeait pas, mais il frottait contre ces blessures et cela la faisait souffrir. D'un pas résolu, ils partirent en sa direction. Elle souleva son tee-shirt et tenta d'apercevoir l'étendue des dégâts, mais elle ne réussit gère. Elle essaya maintes positions, mais rien à faire, elle ne pouvait pas voir son propre dos. Son père s'approcha et avec sa lampe, il l'examina. Durant les trois heures et demi, aucun des deux n'avait prononcé un seul mot, à part pour se situer sur la carte. L'adolescente fut donc étonnée quand il parla :

- Tu as saigné, je vais désinfecter et mettre un bandage alla chercher la trousse de secours dans son sac et il s'exécuta.

Il alla chercher la trousse de secours dans son sac et il s'exécuta.- Je suis tellement désole, tout ça est de ma faute ! Je t'ai fait du mal et je vois bien que tu ne me le pardonneras jamais quoi que je fasse, cria-t-il en tirant sur ses cheveux et faisant les cent pas devant elle La jeune fille se leva et tenta de le calmer
-Non tu ne d...
Elle ne put finir sa phrase, son père lui avait donné une gifle si forte que ça tête pivota. Elle mit sa main sur l'endroit qui commençait à rougir et recula en fixant son géniteur qui lui aussi était totalement chambouler par son propre geste. Il s'avança vers elle en lui répétant qu'il était désole et que cela ne se reproduirait plus. Au fur et à mesure qu'il approchait, Kiona reculait de peur. Elle finit malheureusement par heurter un arbre et la brute qui lui servait de père en profita pour se rapprocher. Il mit sa main sur la joue de la jeune fille et il la regarda droit dans les yeux.- Je suis désolé, je t'en supplie, pardonne-moi. Je suis juste fatiguer. Je pense que je devrais monter la tente et que l'on devrait dormir. Oui voilà, on a qu'à faire ca. Partir dormir. Elle mit sa main sur l'endroit qui commençait à rougir et recula en fixant son géniteur qui lui aussi était totalement chambouler par son propre geste. Elle resta planter là plusieurs minutes à réfléchir jusqu'à ce que son père vienne la chercher pour lui montrer la tente verte façon camouflage qu'il avait monté entre deux arbres dans un endroit plat. Toujours sous le choc du comportement de son père, elle le suivit à l'intérieur où deux tapis de sol traînaient. Elle devina que se seraient leurs lits, elle avait l'habitude de dormir à même le sol dans la cave, donc cela ne la dérangeait en rien. Son père se coucha et lui souhaita, joyeusement, bonne nuit comme si rien ne, c'était passer à peine cinq minutes avant. Perdue, elle lui souhaita également bonne nuit. Lorsqu'elle fut à peine assise sur le sol, elle entendit déjà les ronflements de son patriarche. Elle décida de prendre son carnet dans son sac que son père avait installé à côté d'elle et Kiona commença à écrire.  

2356eme jour,

Tant de choses se sont passé. Pour faire court, mon père s'est excusé, on a dus partir car cette saleté de roi à voté pour la loi obligeant à nous tuer, nous autres les Vulnérables. Nous sommes donc en ce moment même dans la forêt entrain de partager une tente. Qui l'aurait cru ? Pas moi en tout cas, il y a même pas 48 heures, si quelqu'un me l'avais dit, je lui aurais certainement ris au nez ! Mais pourtant c'est bien vrai.

Mon père à un comportement étrange comme un fou qui ne prendrait plus ces médicaments. Il a changé de comportement en deux seconde. Il est passé d'énerver à triste puis à content en un clin d'œil. Il me fait peur et je vais devoir rester avec lui surement durant longtemps. J'espère qu'il ne va redevenir normal.

Elle ferma son carnet et atteignit sa lampe. Très vite elle s'endormit.

La petite fille main dans la main avec sa mère, avance. La petite est impressionnée de voir tant de gens réunit au même endroit, mais elle ne comprend pas pourquoi tout ces gens sont là mais ils hurlent tous des phrases en boucle.

-Egalité pour les Vulnérables, scande la foule.

La fillette marche avec le sourire aux lèvres. Elle ne vient pas souvent en ville. Les maisons sont nombreuses, ce qui suffit pour l'émerveiller. Tout d'un coup tout change, l'ambiance joyeuse devient agressive. Des hommes en armure noir et orange tirent sur les civils présents. Surement des gardes impérial, songea l'enfant. La foule crient et jettent des pierres sur les militaires, tout se déroule dans un chaos total. La mère de la jeune fille, essaye désespérément d'emmener son enfant à l'abri dans une ruelle non-loin, mais la foule les emportent. Quand enfin, elles réussissent à sortir, la femme se prend une balle perdue en plein cœur. La fillette affolée, crie de toutes ces forces pour chercher de l'aide, mais ces cris sont étouffés par ces sanglots et les bruits du combat derrière elle. Personne ne lui vient en aide. Elle prend la tête de sa mère et la pose sur ses genoux en lui murmurant des paroles rassurantes. Sa mère lui sourit puis émis un long soupir, le dernier.




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